J’avais choisi
pou
r
m’y rendre, de suivre le chemin des écoliers. Nous partîmes donc samedi matin pour effectuer notre pause de midi peu avant Dieulefit, au bord de la rivière le Lez. Le temps était gris, mais pas trop menaçant. Après manger nous fîmes une première halte à Dieulefit afin de visiter la ville célèbre pour ses céramiques. Je vous conseille à ce sujet de faire un tour au magasin « La Grotte » à côté de la rivière. Outre ses magnifiques faïences, le magasin est en lui même une curiosité. Les objets y sont exposés dans une grotte humide prolongée par une rivière souterraine. C’est tr
ès in
solite. 

La ville en elle-même est bâtie sur le flanc d’une colline à la roche très friable. Les maisons y sont souvent prolongées de galeries creusées par les propriétaires. Le patron d’un magasin d’articles artisanaux du commerce équitable me montra au fond de son étroite et longue échoppe, l’ébauche d’une porte creusée dans la paroi qui, selon lui ou la légende, aurait été creusée par l’ancien propriétaire des lieux afin de rejoindre dis
crèt
em
en
t sa bien-aimée qui vivait dans la maison mitoyenne. La dame malheureusement décéda durant les travaux, si bien que l’ouverture resta en l’état. La visite terminée, nous reprîmes la route, pas pour aller très loin, mais pour nous rendre au magnifique village médiéval du Poët Laval. Classée parmi les 150 plus belles communes de France, le Poët Laval est un village fortifié bâti au XIIe siècle par un grand Maître de l’ordre des Hospitaliers de Jérusalem. C’est une véritable merveille. Malheureusement, le soleil avait décidé de jouer à c
ache-c
a
che et l
e spectacle fût un peu terni par la grisaille du ciel. Quelques gouttes de pluies nous firent même abréger la visite. De toute manière il était temps de rejoindre le gîte où nous attendaient nos hôtes Frank et son épouse. Après nous être installés, je partis faire un tour dans les environs avec Brigitte, mais la pluie nous fit faire rapidement demi-tour. Les prévisions météos n’étant pas très bonnes, il fallut que je me rende à l’évidence, j’allais devoir modifier la randonnée prévue pour le lendemain. Il n’était pas question d’affronter des sommets sous les averses. Dimanche matin, comme prévu, nous nous levâmes sous la pluie. Oh, elle n’était 



pas bien forte, un simple crachin, mais suffisant pour vous gâcher la journée. Frank, notre hôte nous annonça une information optimiste, le temps allait s’améliorer dans la journée. Qu’à cela ne tienne j’inverserais mes randos, nous ferions ce matin le tour de la montagne de Roubiouse prévu initialement pour lundi. Ce fût donc nantis des capes et k-way que nous démarrâmes à pied du gîte. Les intempéries n’étaient pas pour déplaire à tout le 



monde, témoin la superbe salamandre que nous découvrîmes sur le chemin. Les averses tombèrent par intermittence jusqu’à l’heure du repas, exacerbant l’odeur des buis qui longeaient la piste. Jo découvrit dans un camping déserté, un haut vent suffisamment grand pour tous nous abriter. Mais la pluie cessa bientôt et ce fût sous un ciel presque clément que nous effectuâmes la remontée jusqu’au col de Fonturière où nous nous accordâmes une petite sieste. Nous étions rentrés au gîte
à 16h00. Lundi 
matin, b
ien qu’en
core encombré de nuages, le ciel laissait voir de larges espaces bleus. Un petit vent du nord s’était levé garantissant qu’il ne pleuvrait plus. Nous fîmes nos adieux à nos hôtes en promettant que nous reviendrions, et nous prîmes la route jusqu’au col de Valouse à 3 km de là. Avec Paulo, nous y étions déjà montés à pied de nuit le premier soir. Du col, j’avais décidé de tenter l’ascension de la montagne de Miélandre qui culmine la vallée avec ses 1451 mèt
res. Seulement, le 


sommet était sous les nuées. Cela ne nous découragea pas. La montée sous les arbres dans le brouillard fût un peu fantomatique. Mais nous passâmes bientôt au dessus des nuages et nous débouchâmes sur une partie couverte d’herbe rase. Il suffit ensuite de suivre à découvert la ligne de crête pour rejoindre le sommet. Une courte descente nous amena près d’une cabane sur pilotis où nous prîmes notre repas 

de midi. Frank m’avait dit qu’il existait un sentier permettant de redescendre vers 

le hameau de Valouse. Je supposai qu’il devait démarrer au col de Portalier. Après quelques difficultés à trouver la trace sur un sol jonché de feuilles mortes, nous découvrîmes enfin le fameux sentier qui par une sévère pente nous amena au lieu dit col Etoile, pui
s à Valouse. Ce fût par la route que nous retournâmes aux 


voitures. Après une dernière halte dans une maison isolée au bout d’un sentier, afin de visiter une exposition de céramiques, il était temps de rentrer. Etant donné que nous n’étions qu’à une quinzaine de kilomètres de Nyons, je choisis cet itinéraire pour rentrer. A Nyons, une fête locale nous donna quelques fils à retordre pour traverser la commune dont les principaux accès étaient fermés. Après Nyons nous suivîmes la route des vins de Côte du Rhône, par le célèbre domaine de Vinsobre. Nous retrouvâmes l’autoroute à Orange et vers 19h00 nous étions rentrés. Le week-end enchanta tous les participants malgré la météo pas très favorable.