26 novembre, 2007

LE CAP CANAILLE ET LA COURONNE DE CHARLEMAGNE

Samedi matin, 07h30, me voilà parti seul pour aller reconnaître la première partie de la randonnée du lendemain. J’ai oublié la carte à la maison. Peu importe, je me guiderai uniquement au GPS. Le temps n’est pas folichon ce matin. Je marche jusqu’à 10h00 avant de faire demi-tour, car je veux être rentré à la maison pour midi. Il se met à pleuvoir sur le retour, mais pas beaucoup. Il va tomber des cordes toute l’après-midi, la rando de demain est mal barrée. Pour couronner le tout, Jacqueline rentre à 20h00 pour m’annoncer que la voiture a un pneu crevé. Impossible de trouver quelqu’un susceptible de m’emmener. En plus, j’ai promis à Christian d’aller le chercher.
Aux grands maux les grands remèdes, il ne me reste plus qu’à changer la roue à la lueur d’une torche. Il est 22h00. Le soucis, c’est que la roue de secours n’est pas une vraie roue, c’est ce qu’on appelle une galette destinée uniquement à aller au garage le plus proche.
Tant pis, je trouverai bien quelqu’un pour me conduire, une fois sur le parking de GIGA.


Dimanche matin, je vais chercher Christian, et nous arrivons les premiers au lieu de départ.
Nous allons être en tout et pour tout onze personnes à cette sortie en comptant Claude Chauvin qui nous attend au péage de La Ciotat. Pas de chance pour ceux qui ont spéculé sur le mauvais temps pour ne pas se lever, le soleil est présent, et bien présent. Nous nous entassons dans deux voitures. Je suis dans celle de Gege avec Joëlle, Christian et Mydog.
J’ai prévenu mes camarades, la première partie du parcours n’est pas très attrayante. Nous suivons un parcours en yoyo alternants vallons et petites crêtes. Vers 11h30, nous arrivons à la partie non reconnue. J’ai le choix entre deux itinéraires. Je choisis le plus facile. Mais après une centaine de mètre,nous nous heurtons à une barrière de propriété privée.
Il ne reste plus qu’à suivre l’itinéraire aléatoire. Nous arrivons bientôt aux abords d’une ancienne carrière. Un sentier monte en lacets et mène à un cul de sac au milieu d’une carrière supérieure. Je monte seul un éboulis à la recherche d’un passage que j’espère, je trouverai. Ouf ! Il existe un tout petit sentier oublié. Il nous fait passer dans les rochers. Nous pouvons même passer un tunnel, c’est superbe. Dès que nous rejoignons une piste plus dégagée, je propose l’arrêt repas. Il est 12h15. L’endroit est ensoleillé, et il n’y a pas de vent. Le plus beau est à venir. Toute l’après-midi va se faire au bord d’une des falaises les plus hautes de France. Le temps exceptionnel pour la saison, participe à l’enchantement. J’explique à mes amis que l’endroit a souvent servi comme décors de films : Le deuxième souffle de Jean-Pierre Melville, avec Paul Meurisse et Lino Ventura. Une scène d’attaque de fourgon blindé y a été tournée. Il y a aussi le célèbre « Sur un arbre perché » de Serge Korber avec Louis de Funès. La progression n’est pas très aisée. Les montées sont rudes et les descentes escarpées. Mais le spectacle est tel qu’on en oublie nos fatigues. Nous suivons ainsi le bord de la falaise presque jusqu’au retour aux voitures vers 17h30. Tout le monde est content, la randonnée surprise a été surprenante.

24 février, 2007

UN VILLAGE D’IRREDUCTIBLES

Il y a très longtemps, le sud de la Gaule était envahi par les Utaniens.
Seul le petit village des Hahennes de Coudon résistait à l’envahisseur.
Le terrible tribun Traversus avait juré de venir à bout des irréductibles.
Il avait lancé ses régions Utaniennes contre eux.
Mais les Hahennes possédaient une arme terrible, une potion magique qui les rendait invincibles, la « nanarlette ».
Concoctée dans le plus grand secret par le druide Lapinichotix, il suffisait d’en boire une gorgée pour mettre en déroute les régionnaires de Traversus.
Seul Obèsix, le fabricant de menhirs n’y avait pas droit, il était tombé dans une marmite de nanarlette lorsqu’il était enfant. Chez lui, l’effet en était permanant.
Mais arrêtons-nous un moment dans ce sympathique village pour faire connaissance avec ses habitants.
Il y avait donc Obèsix déjà cité, enrobé mais pas gros.
Son ami de toujours était Macgayeuvix le malin. Toujours plein d’idées pour venir à bout des méchants Utaniens, il n’avait qu’un seul défaut, son talon d’Achille, il s’endormait systématiquement dès que le clepsydre indiquait la vingt et unième heure.
Nous avons déjà parlé de Lapinichotix le druide, le sage du village. Outre ses talents en herboristerie, il était toujours de bon conseil.
Le chef Gédétrucafairix ne manquait jamais d’avoir recours à son savoir dans les moments difficiles.
Citons encore Onnébientintix le barde, dont la voix faisait fuir plus sûrement encore que la potion magique. Dès qu’il sortait sa lyre pour entonner une ode, le forgeron Gourdinix n’était pas loin pour l’empêcher de nuire.
L’ancêtre du village, le truculent Mailledoguix n’était jamais en reste lors de la distribution de nanarlette.
Il y avait encore Rolanderoncevix le vendeur de poissons pas frais, Nounouix le râleur, et son épouse, la terrible Bonneline et ses listes gravées dans le marbre.
N'oublions pas Norbix l'érudit, le nez éternellement plongé dans les papyrus, mais qui ne détestait pas les banquets et agapes de sangliers rotis. Il était le fournisseur en cervoise tiède préféré du chef Gédétrucafairix.

Notons encore parmi les dames du village, Bordelline, Gépagrignotine et Forteraissinprenine.
Nos historiens ont retrouvé une gravure ancienne représentant quelques membres de la tribu des Hahennes de Coudon. Après restauration, nous sommes fier de vous la présenter en exclusivité mondiale