18 novembre, 2019

LE PETIT BESSILLON AU DEPART DE PONTEVES

Malgré un beau soleil, il fait plutôt frisquet au sortir des voitures sur ce parking au cœur du village de Pontevès. C'est notre ami Alain Gault qui mène la randonnée du jour, le tour du Petit Bessillon suivi de son ascension. Ce petit massif issu du soulèvement pyrénéen domine au sud  de ses 661 mètres le petit village de Pontevès isolé au milieu de la garrigue. 
Je propose à Alain d'aller faire un tour dans les ruines de l'ancien castrum construit sur un piton rocheux à partir de 1021. Les Pontevès étaient au moyen-âge une des principales grandes familles de Provence. Du château, il ne reste pas grand chose, si ce n'est une grande muraille flanquée d'une tour en relatif bon état, vestige des quatre tours entourant initialement le castrum. Une imposante ouverture percée dans la muraille permet d'accéder à une vaste esplanade. Un large panorama nous y fait découvrir  tout le nord du département jusqu'aux premiers contreforts alpins. Je m'aperçois que le mont Chiran et le Mourre de Chanier sont déjà bien enneigés pour la saison. L'hiver est précoce cette année.
Nous effectuons le tour du Petit Bessillon par l'ouest puis le sud. Nous y croisons quelques chasseurs effectuant une battue. Au sud de la montagne, nous remontons un vallon vers l'est. Le chemin est plutôt mal tracé et nous baragnons un peu. 
Mais tant bien que mal nous finissons par retrouver une piste que nous mène vers le col qui sépare le Petit Bessillon de son grand frère à l'est le Gros Bessillon qui, avec ses 813 mètres, est le plus haut sommet du centre Var.
Nous sommes aux alentours de midi et un dilemme se pose à nous. Est-ce que nous mangeons maintenant ou effectuons nous la montée du massif avant le repas. L'ayant déjà faite, je sais qu'au sommet une large plateforme serait parfaite pour notre pause. Je sais par ailleurs que la grimpette qui nous attend est plutôt "hard" et qu'il serait plutôt judicieux de s'y attaquer avant nos agapes. Seulement un petit vent glacial s'est levé et j'ai peur que là-haut nous soyons un peu trop exposés à la bise. Nous choisissons donc la prudence et nous arrêtons en bas à l'abri. 
Après le repas, comme prévu, la montée est rude. Les estomacs sont en plus alourdis par la nourriture ingurgitée à midi. 
Tant bien que mal, nous atteignons le sommet pour nous apercevoir qu'au niveau de la plateforme où j'avais pensé manger, il n'y a pas de vent. 
Nous nous regroupons au niveau d'une table d'orientation plantée sur un piton rocheux d'où la vue porte sur 360°. Le temps que Jacqueline trouve le moyen de délester deux pauvres randonneurs déjà présents lors de notre arrivée d'une part de leur dessert, un brownie, nous repartons vers l'ouest sur la crête du massif. Un passage aérien a été équipé de rambardes et de filières de sécurité. 
Au sommet nous traversons les ruines d'une construction moyenâgeuse. Pierre Kurtz pense qu'il s'agit des vestiges d'une ancienne chapelle. Je pencherais plutôt pour une tour de surveillance à la vue des meurtrières qui en percent encore les murailles.
Après avoir franchis un sentier escarpé, le chemin se fait plus facile et nous retrouvons bientôt à l'est la piste où nous étions passés ce matin. Comme il est encore tôt, Claude Housinet propose une variante par le sentier découverte qui longe le flanc nord du Petit Bessillon. D'après son GPS, ça ne monte pas. Sauf que ça monte, et même pas mal. Aussi les troupes commencent à râler devant ce dénivelé non prévu au programme. Nous continuons quand-même, ce qui va nous permettre de ramasser quelques champignons. 
Nous sommes de retour au village vers 16h00.
Ce fut une belle randonnée. Merci encore à Alain Gault de l'avoir organisée.