11 décembre, 2023

LE GRAND GAGEAI (Massif des Maures)

 Ce dimanche Marius nous a amené dans un lieu où une fois de plus, je n'étais jamais passé. Peu après Pierrefeu, sur la route de Collobrières, il faut prendre la D88 en direction de La Londe. Cette route très sinueuse passe à côté d'une zone d'enfouissement de déchets avant d'atteindre un petit col. C'est là que démarre la randonnée. Cette balade d'un peu plus de 13 km offre de très beaux panoramas sur la mer et les îles d'Or. La forêt dans ce coin des Maures est plutôt luxuriante. Elle est essentiellement peuplée de chênes lièges ce qui la rend verdoyante, même en cette époque pré-hivernale. Un climat presque printanier nous a fait oublié un moment que nous étions en décembre. C'est l'avantage de vivre dans le Var. Bref, ce fut une belle balade qui réunit 15 participants.

Voici quelques photos que j'ai prises au cours de cette journée.

09 décembre, 2023

REUNION VENTE DE NOEL

Tous les deuxièmes vendredis du mois, nos adhérents se réunissent au Foyer Albroise Croizat à La Garde pour des rencontres amicales et festives.

Ce mois-ci, à l'approche de Noël, nous avons décidé d'organiser une grande vente d'objets confectionnés artisanalement par nos adhérents et dont le produit de cette vente sera destiné à financer en partie une prochaine excursion en car.

Des idées de cadeaux originaux et variés étaient proposées. La soirée fut une réussite puisqu'elle réunit plus de 35 participants. Ce qui nous a permis de récolter une somme assez conséquente.

Je voudrais remercier tous ces artistes en herbe pour leurs magnifiques productions, mais aussi les acheteurs pour leur générosité.


04 décembre, 2023

UN DIMANCHE A TARADEAU

En ce dimanche de début décembre, c'est dans la commune de Taradeau que l'ami Claude a choisi de nous emmener pour y effectuer notre randonnée dominicale. Ça tombe bien, je n'y ai jamais mis les pieds. Situé à quelques kilomètres au nord de Vidauban, le village est accessible par une petite route hors des grands axes. Ce qui explique pourquoi depuis toutes ces années que je vis dans le Var, je ne connaissais pas Taradeau.

Ce matin, le soleil est au rendez-vous et la vent qui soufflait en rafales hier est tombé. La journée commence sous de bons hospices. Malgré tout, le fond de l'air est plus que frais puisque la température n'excède pas les 3°. Que voulez-vous, c'est bientôt l'hiver. Avec le réchauffement climatique, nous avons désormais du mal à supporter un froid qui logiquement est normal pour la saison. Le soleil, en partie voilé par un rideau de nuages brumeux, n'arrive pas à réchauffer l'atmosphère. C'est la rude montée que nous allons emprunter dès la sortie du bourg qui va s'en charger.
Elle nous permet d'atteindre la tour médiévale qui domine le bourg.
C'est la tour du Taradel ou de Taradelle, nom du village quand il se situait encore sur cette colline. Et ça ne date pas d'hier puisque l'existence de Taradello est attestée depuis 1020. C'était alors un castrum médiéval dont il ne subsiste aujourd'hui que cette tour ainsi que la chapelle Saint-Martin qui en était à cette époque l'église.
Nous suivons ensuite le flanc sud de la colline vers l'est jusqu'au village voisin des Arcs. Nous remontons la pente au nord-ouest afin de gagner les crêtes pour trouver un endroit ensoleillé où effectuer notre pause de midi. L'ascension offre vers l'est une magnifique vue de la plaine du Muy avec ses vignobles dorés et au fond le profil déchiqueté du rocher de Roquebrune.
Au midi, j'ai la surprise de découvrir une mante religieuse qui a élu domicile sur ma chaussure. Elle n'a pas l'air très vaillante et je m'étonne de voir encore ce genre d'insecte en cette saison.
La bestiole me tiendra compagnie durant presque tout le repas. C'est l'ami Paulo qui se chargera de la poser délicatement dans l'herbe avant notre départ en prenant bien garde de ne pas la piétiner en repartant. 
Après la pause déjeuner nous suivons un moment la ligne de crête vers l'ouest.
Sur le retour, Claude a prévu de nous faire passer par l'oppidum celto-ligure de Taradeau qui occupe une surface de 9500 m2. Il a été redécouvert en 1969 après un terrible incendie qui ravagea le secteur.
Cet oppidum était occupé par la tribu des Verucini un siècle environ avant JC
Actuellement, un sentier que nous allons parcourir, a été aménagé. Il est jalonné de panneaux avec des QR CODE permettant d'avoir des explications vocales par l'intermédiaire de nos téléphones portables. C'est la technologie moderne au service de l'antiquité.
Ci-dessous, je vous ai mis un croquis pour vous faire une idée de l'oppidum quand les Vérucini y vivaient. Si vous désirez plus d'informations, retrouvez-les sur le site de l'oppidum de Taradeau
Avant de redescendre vers le village nous prenons encore le temps de gagner un point de vue où a été aménagé une table d'orientation.
Sur le retour, nous repassons devant la chapelle Saint-Martin.
Au village règne une atmosphère de fête : marché de Noël et concours de boules, tout cela dans une ambiance bon enfant.
Nous avons de la chance. Qui dit "concours de pétanque" dit "buvette". Nous allons pouvoir prendre le pot de l'amitié avec des boissons au tarif bien inférieur à celui des bistrots.
Ce qui conclut une bien agréable journée.

27 novembre, 2023

LES SOURCES DE L'HUVEAUNE DEPUIS NANS LES PINS

    C'est une randonnée réputée que nous propose aujourd'hui l'ami André, puisque nous allons emprunter en partie le fameux "Chemin des Roys" parcouru jadis par de nombreux monarques se rendant en pélerinage à la Grotte de Marie Madeleine dans la Sainte Baume qui, rappelons-le, est le troisième lieu de la chrétienté au monde après Jérusalem et Rome. François 1ier y est venu 3 fois. On peut citer entre autres, Henri de Navarre, futur Henri IV et Louis XIV. C'est à notre tour d'y passer, mais nous sommes moins illustres et l'histoire ne retiendra pas notre passage, dommage !

Il fait frisquet ce matin sur le parking de Nans-les-Pins. Mais la journée promet d'être ensoleillée et le vent qui soufflait encore très fort hier s'est calmé.

Nous débutons la randonnée par l'ascension de la colline qui domine à l'ouest le village afin d'aller visiter les ruines du Vieux Nans.


Le bourg fortifié existait dès 781, mais le château féodal est du XIIe.
L'endroit fut d'abord propriété de l'Abbaye de Saint Victor, puis au XIe demeure des sieurs Drogon et d'Agnès de Nans.
Un pan de muraille percé de trous nous rappelle un rapace nocturne. Nous le baptisons "la Chouette."

De nombreuses meurtrières sont encore visibles le long des remparts. On les appellent encore des archères du fait de leur fonction de défense.
Nous empruntons ensuite l'ancien chemin de ronde qui nous offre un beau panorama sur le village actuel.

Les ruines sont peut-être encore hantées par le fantôme de l'ancien châtelain !
Nous surplombons un moment les vestiges de l'ancienne chapelle dont subsistent des traces de peinture ocre sur un des murs. (à droite sur la photo.)
La visite s'achève nous quittons l'ancien castel.
Il n'est pas encore midi lorsque André nous propose la pause repas. Nous allons descendre dans la vallée afin d'atteindre les rives de l'Huveaune et André a peur que nous n'y trouvions plus d'endroit ensoleillé. Il fait beau, mais de là à prendre notre repas à l'ombre, nous n'y même songeons pas.
Après la pause, nous reprenons un chemin illuminé par les couleurs automnales.
Nous arrivons bientôt au bord de la rivière. Nous ne sommes pas loin de la source de l'huveaune qui sort d'une résurgence d'où la teneur importante en carbonate de calcium de ses eaux. La rivière a formé ici des dépôts calcaires qu'on appelle tufs et qui dessinent des cuves et des bassins.
C'est un endroit très fréquenté, surtout à la belle saison, du fait de sa beauté et de la fraîcheur de ses ombrages. Mais c'est aussi un milieu fragile et la surfréquentation a commencé à créer des dommages.
Il devenait indispensable d'y effectuer des aménagements de protection ce qui est en train d'être appliqué.
Le fond du vallon forme une sorte de cirque. c'est de là que jaillit l'Huveaune de sa caverne.
Un petit détour fortement pentu nous permet d'aller découvrir l'entrée de la grotte qui se nomme "La Castelette."
En temps normal, l'eau qui en sort ne permet pas d'y accéder. Mais la longue sécheresse qui sévit sur la région en a tari le cours. Si bien que nous pouvons pénétrer dans la caverne.
En visitant la première salle, nous ne pouvons pas imaginer la grandeur réelle de la grotte de Castelette qui s'étend dans l'obscurité devant nous.
(voir plan ci-dessous. Le rectangle rouge représente la partie que nous visitons.)
Mais il faut songer à repartir, surtout qu'une rude montée nous attend avant d'atteindre la route au dessus vallon et le chemin des Roys que nous allons redescendre jusqu'à Nans.
Heureusement, la grimpette est adoucie par les nombreux points de vues que nous offre le sentier sur le Vallon de Castelette et au fond les falaises de la montagne Sainte Victoire.
La descente par le sentier des Roys est ponctué de majestueux oratoires à la pierre finement sculptée.
On peut découvrir, gravés sur le socle de certains, de curieuses gravures en forme de fer à cheval. Elle ont été faites dès le moyen-âge par les compagnons du devoir dont le pèlerinage à la Sainte Baume était une étape importante et obligatoire de la formation.
Non loin de l'arrivée, le présence de centres équestres nous donne l'occasion de rencontrer quelques équidés aux tailles variées.
Une dernière surprise nous attend sur le parking, la présence nostalgique d'une ancienne Renault 6 parfaitement restaurée. C'était la première voiture de mon frère à l'époque où nous faisions tous les deux de la spéléo. Avec le recul, je me rend compte qu'elle était moche.