10 novembre, 2010

LES GORGES DU CARAMY




Les mots me manquent pour décrire la somptuosité du spectacle de l'automne dans les gorges du Caramy. 

C'est l'ami Jacques Andréani qui était le meneur de la randonnée. La météo n'était pas très optimiste, peut-être est-ce pour cette raison que nous ne fûmes pas beaucoup à nous retrouver sur le parking de Giga. Tant pis pour les autres, le temps se maintint toute la journée, et nous eûmes même la chance de voir un soleil qui n'était pas prévu. Le départ s'effectua du pont romain de Tourves. La matinée fut relativement aisée car nous empruntâmes une piste facile sur les hauteurs en direction du plateau de Mazaugues vers les anciennes mines de bauxite. Nous étions même un peu en avance sur le timing prévu par Jacques malgré la lenteur des troupes plus intéressées à rechercher  des éventuels champignons que par la marche.
Après la collation prise en amont de la rivière, le retour devait s'effectuer par le sentier qui descend au fond des gorges. Seulement voila, il avait fortement plu le weekend précédent si bien que le niveau de l'eau était trop haut pour que nous ne puissions prendre le sentier normal. Il fallut escalader des rochers glissants au risque de nous retrouver à la baille, passer par une sente encombrée de troncs couchés qu'il fallait enfourcher pour pouvoir continuer. Mais la vue était tellement magnifique que le moral resta pour tout le monde au beau fixe malgré les difficultés imprévues de la randonnée cotée techniquement "1", une cotation à la André. 


Que dire du paysage, c'était un feu d'artifice de couleurs chatoyantes. Les frondaisons se reflétant dans l'eau de la rivière offraient au regard un spectacle incomparable. Le retour ralenti par les divers obstacles rencontrés fut tout de même plus long que l'aller, mais quel souvenir allions-nous garder à l'arrivée. Par contre, pour trouver un bistrot l'affaire fut autrement plus compliquée. Après avoir tourné un moment dans Tourves où nous ne trouvâmes pas de troquet, nous décidâmes d'aller à La Roquebrussanne. Seulement, comme il y avait des travaux et que les rues étaient en sens unique, j'ai bien crû que nous n'y arriverions jamais. 
 
Merci encore à Jacques pour cette magnifique randonnée.
Puisque j'en suis au remerciements, je profite de cet article pour remercier aussi Andrée Le Lez notre infirmière attitrée qui, une fois de plus fut mise à contribution pour de la "bobologie" fort heureusement. A ce titre nous ne pouvons que la congratuler pour la formation sur les gestes qui sauvent qu'elle nous promulgua dès le lendemain soir à la salle Gérard Philipe. Elle fut d'une efficacité remarquable. Espérons simplement que nous n'ayons jamais à mettre en pratique son enseignement.






22 septembre, 2010

LE MOURRE D'AGNIS

Dimanche dernier, j'ai remplacé au pied levé, c'est le cas de le dire, l'ami Jacques qui avait primitivement organisé cette sortie, mais qui malheureusement m'a demandé de le remplacer car il a des ennuis de santé. J'en profite pour lui souhaiter un prompt et total rétablissement. Donc nous voici 17 au départ du parking de Signes, ce dernier s'avérant bien rempli étant donné que le village est en fête. C'est en effet la fête du cheval. Nous décampons vite fait devant l'affluence. Le temps est au beau, c'est une chance après ces derniers jours plutôt gris voire pluvieux. Mais le ciel a quand même du mal a se décider. Le grand ciel bleu s'installera vers midi.
En attendant la température est idéale pour marcher et c'est tant mieux car nous allons monter pratiquement toute la matinée. Nous atteignons le Mourre d'Agnis vers midi. Ce sommet est célèbre
pour son pilier de pierre très original. D'où vient ce nom de Mourre d'Agnis ? J'ai fait mes recherches. "Mourre" en provençal veut dire mufle, groin ou museau. Quand à "Agnis", il viendrait du latin "annius" qui veut dire agneau. Le Mourre d'Agnis serait donc le museau de l'agneau. En fait d'agneau, c'est un sanglier que nous allons y découvrir. La pauvre bête a été abattue par des chasseurs qui la traînent au bout d'une sangle. Si vous pouviez voir la taille du trou qu'a fait la balle dans son flanc, vous seriez étonnés, croyez-moi. En tant qu'amis de la nature, ce spectacle ne nous enchante guère. Mais ceci n'engage que moi. Nous voilà donc repartis pour une descente plutôt raide qui va nous mener jusqu'à un coin paradisiaque, les ruines de la Taoule. C'est là que j'ai choisi de nous faire manger. Nous y arrivons à midi et demi. L'après-midi sera plus "cool" que le matin. Nous redescendons en direction du château de Font Mauresque avec sa tour au toit pointu qui émerge d'un océan de verdure. Plus loin, nous rejoignons la rivière le Latay qui descend de la Sainte-Baume. Nous suivons ensuite un sentier qui longe un canal d'irrigation qu'on appelle encore "béal" ou "bief".
Pour la partie terminale, j'ai fait confiance à Christian Plancot qui mène la danse. Au lieu-dit le Radier, nous rencontrons une troupe d'au moins trente cavaliers et
leurs montures. Le tracé choisi par Christian permet d'éviter une montée, mais en contrepartie, il rallonge le chemin. Enfin nous arrivons quand même à Signes à 17h20, direction le bistrot où nous laissons en dépôt un chien de chasse égaré qui nous a suivi toute l'après-midi. Ce genre d'événement n'est pas rare en randonnée. Pierre a appelé le numéro inscrit sur le collier du chien. Son propriétaire nous a demandé de laisser la bête au café du village, ce qui est fait. Quand ce dernier arrive au volant d'un 4X4, il a toute les peines du monde à faire monter sa bestiole sur le plateau de sa voiture. Apparemment, le toutou aurait préféré rester avec nous. Le temps de boire des rafraîchissements bien mérités et d'acheter d'excellentes baguettes à la boulangerie de Signes, nous regagnons nos pénates.
Petite info., nous avons fait entre 18 et 19 km pour 700 m de dénivellation cumulée environ.

14 septembre, 2010

AUTOUR DU THORONET

Claude Housinet a choisi le site du Thoronet comme lieu de notre première balade de la rentrée. Si Le Thoronet est célèbre, ce n’est pas parce qu’Alain notre président y a une maison, mais à cause de son abbaye cistercienne.
Pour commencer, voici la partie culturelle de la journée. L’abbaye du Thoronet fait partie d’un groupe de trois avec celle de Sénanque et de Sylvacane. Elle est bâtie en 1160 par une communauté de moine venant de l’abbaye de Marzan en Ardèche. Ces moines s’installent tout d’abord à Notre Dame de Florielle à Tourtour grâce au don de la famille de Castellane. Mais les conditions de survie n’y sont pas idéales, aussi les moines cisterciens décident de déménager dans un endroit plus habitable qu’ils possèdent déjà au Thoronet, terrain légué par Raymond Bérenger, comte de Provence.
Voilà, le décor est planté. Nous voici donc tous au départ et, surprise nous sommes trente en comptant Peluche le chien de Nicole. Autre surprise, d’anciens adhérents sont de retour : Jackson et son épouse, ainsi que Jean Karsenty (il excusera mon orthographe si je me suis trompé.) Il y a aussi un couple de canadiens de Vancouver. Notre section devient internationale si on compte la présence de Nives qui est italienne. En plus, je crois défaillir, Jean-Pierre est aussi des nôtres. Avec son tee-shirt orange qu'il a piqué à la D.D.E., on ne risque pas de le perdre. Finalement, Je me demande si le temps va se maintenir au beau toute la journée.
C’est donc un véritable convoi qui se dirige vers le Thoronet village, point de départ de la randonnée. Nous attaquons la marche par le Sud en direction d’anciennes carrières de Bauxite. Mais Claude ne se souvient plus très bien de l’itinéraire qu’il a reconnu un an auparavant, aussi devons-nous retourner deux fois sur nos pas, ce qui augmente la cotation de la balade. Nous pensions manger près de l’abbaye, mais nous en sommes encore loin à l’heure du repas. Et comme Dominique n’a pas « grignoté », il devient urgent de s’arrêter. Bon, le coin choisi ressemble légèrement à une décharge, mais il est dégagé et nous y sommes à l’ombre.
Finalement, nous n’atteignons la fameuse abbaye que vers 15h00 avec en plus deux blessés : tout d’abord Jacqueline qui s’est « cassé » le coude dans une chute lors d’une descente un peu abrupte. En fait de fracture, elle n’a rien si ce n’est un petit hématome. La deuxième accidentée est Joëlle qui s’est fait une belle écorchure à la jambe. Heureusement qu’Andrée, notre infirmière de service est avec nous. Inutile de dire qu’elle est mise à contribution. La randonnée avait été titrée « Les rives de l’Argens ». En fait d’Argens, nous ne découvrons la rivière que vers 16h00 passées. Nous traversons encore de charmants hameaux aux vieilles maisons bucoliques, Les Camails et les Févriers avant de longer l’Argens le long d’un béal. Il est plus de 18h00 quand nous arrivons enfin au Thoronet. Je pense que nous avons fait au moins 20 km. Ceux qui parmi les nouveaux, n’avaient jamais randonné, ont été servi pour une première, surtout que la marche en yoyo nous a réservée pas mal de dénivellation. Comme avec Paulo, nous avons découvert un raccourci que personne n’a voulu prendre (à par nous), nous avons le temps d’aller siroter un demi au bistrot local avant de voir arriver le peloton.
Bon, soyons indulgents, ne critiquons pas trop l’ami Claude pour ses quelques erreurs de chemin et de cotation, car c’est moi qui mène la prochaine randonnée, et comme je remplace au pied levé (c’est le cas de le dire), mon ami Jacques qui ne peut assurer la balade pour cause de hernie discale, je ne suis pas à l’abri de mésaventures similaires. On verra la semaine prochaine. Je crois que je prendrai le GPS.