08 juin, 2009

L’HISTOIRE DE LA PRINCESSE CLOTILDE ET DE GUILLAUME LE JONGLEUR

Comme promis, voici le texte de l'histoire que j'ai modestement inventée pour notre soirée médiévale.


l était une fois une jeune princesse de grande beauté qui vivait dans le palais de son père le roi Théodomir(A). Elle se nommait Clotilde (B). Fille unique, elle était choyée par son royal père qui pour lui prouver son amour, la couvrait de moults présents propres à combler n’importe qu’elle jeune fille. L’amour du roi était renforcé par le fait que son épouse qu’il adorait était morte en mettant son unique enfant au monde.

Or Clotilde n’était pas une jeune fille comme les autres. Alors qu’elle avait tout pour être heureuse, elle s’ennuyait.

Le roi Théodomir ne savait plus que faire pour distraire la prunelle de ses yeux. Il convoqua donc son conseil et demanda à ses ministres ce qu’il devait faire pour rendre le sourire à la belle Clotilde. La réponse fut unanime, il était temps de la marier.

Cette solution semblait la plus sage. Le roi envoya des ambassadeurs dans tous les royaumes environnants avec pour mission de trouver un prince en âge de convoler en justes noces.

Pendant ce temps, la belle Clotilde se morfondait accoudée à la fenêtre de sa luxueuse suite au sommet de la plus haute tour du château de son père. Elle écoutait d’une oreille distraite, les bruits de la ville qui lui parvenaient par delà les hautes murailles du castel. Or depuis quelques temps, la cité semblait en effervescence. De joyeuses rumeurs parvenaient aux oreilles de la princesse. Le vent lui apportait des notes de musiques et des rires.

Clotilde fit mander sa servante (C) qui lui expliqua qu’une troupe de saltimbanques venus d’une lointaine et mystérieuse contrée, étaient en train de s’installer sur la grande place du marché et donnerait à la nuit un spectacle de divertissement.

- Vous plairait-il votre altesse d’y assister, demanda la gouvernante qui se désolait de voir sa maitresse si triste.

- Mais cela m’est impossible, répondit la belle. Mon père a grande frayeur qu’il ne m’arrive quelque tourment si je venais à m’aventurer hors de l’enceinte du château, aussi me tient-il quasi prisonnière en ces murs.

La maligne soubrette, expliqua à la princesse qu’elle avait une idée pour déjouer la surveillance des gardes. Elle lui demanda de se tenir prête dès qu’elle aurait regagné sa chambre après le repas du soir.

La belle Clotilde passa sa journée à se morfondre, se demandant quel stratagème la serveuse futée avait trouvé pour la faire sortir du château. Toute à ses interrogations, elle ne s’était même pas rendue compte qu’elle éprouvait enfin de l’intérêt pour quelque chose.

A l’heure dite, la servante entra, un balluchon sous le bras, qu’elle tendit à sa maitresse. La besace contenait des hardes de gueux que Clotilde toucha du bout des doigts d’un air dégouté. Elle comprit pourtant qu’elle allait devoir revêtir cette défroque afin de pouvoir sortir en toute discrétion. La servante l’aida à retirer ses atours princiers pour la couvrir des guenilles qui n’arrivaient pas à l’enlaidir tant sa beauté était lumineuse. Sortant discrètement de la chambre, la domestique entraîna la princesse par un déroutant dédale de couloirs obscurs et d’escaliers dérobés jusqu’à une vieille poterne oubliée. La gouvernante sortit alors de son sarreau une énorme clé qu’elle introduit dans l’antique serrure de la porte au bois vermoulu.

La belle Clotilde fut étonnée de se retrouver hors des murs du château. Pressant le pas, les deux femmes s’enfoncèrent dans les sombres ruelles de la ville.

Sur la place du marché régnait une ambiance de fête. L’espace était éclairé de flambeaux et de lanternes multicolores. La princesse ouvrait des yeux émerveillés devant le spectacle des cracheurs de feu et autres bonimenteurs.

Une mauresque sensuelle interprétait une danse orientale lascive sous les regards fascinés de la gente masculine.

Un garçon à l’apparence pourtant fragile (D), dressait deux immenses ours aux rugissements effroyables. (E)

Clotilde et sa suivante s’approchèrent d’une mégère vêtue de noir, à l’échine courbée par l’âge. Son visage était ridé tel un vieux parchemin.

- Que vends-tu là vieille femme, demanda la princesse en remarquant le panier rempli de fioles que tenait la sorcière (F), car s’en était une à n’en pas douter, dans sa main tordue comme un cep de vigne.

- C’est un philtre magique, répondit la magicienne d’une voix éraillée.

Devant l’incrédulité amusée de la jeune fille, la vieille sortit des cartes à jouer de son tablier et en posa quelques unes au sol. Puis retirant le bouchon d’une de ses fioles, elle en répandit quelques gouttes sur le jeu. Aussitôt, sous les yeux interloqués des deux jeunes femmes, les cartes se mirent à s’agiter, elles grandirent, prirent une forme humaine grotesque et se mirent à danser une gigue endiablée. Puis la sorcière tendit la main, et les cartes reprirent leur forme originelle comme s’il ne s’était rien passé. Clotilde, enchantée, battait des mains comme une enfant. L’attention de la princesse fut bientôt attirée par deux jongleurs, un homme et une femme exécutant un époustouflant numéro de balles. Ce n’était pas l’extraordinaire adresse des saltimbanques qui retenait l’attention de la belle Clotilde, mais le visage de l’homme dont elle n’arrivait pas à détacher ses yeux. Le bateleur avait le teint mat des gens du voyage habitués à vivre au grand air, la peau exposée aux rayons du soleil.

Soudain, les regards de la princesse et du baladin se croisèrent et le temps sembla s’arrêter. Le jongleur laissa échapper ses balles qui rebondirent sur le sol. Cupidon venait de lancer ses flèches.

Effrayée par le trouble qu’elle venait d’éprouver, la princesse s’enfuit à toutes jambes, suivie de sa servante qui avait immédiatement compris la cause de l’émoi de sa maîtresse.

Les jours passèrent au château sans que Clotilde puisse se retirer de l’esprit l’intense regard du beau jongleur lorsqu’il s’était posé sur elle. Elle éprouvait un sentiment bizarre d’exaltation mêlé d’abattement à l’idée qu’elle n’aurait sûrement plus l’occasion de rencontrer le bel étranger. La fête était terminée et les baladins étaient repartis vers d’autres contrées. Clotilde se languissait. Etait-ce cela l’amour ? Elle l'ignorait. Pourtant elle ressentait une irrésistible inclination pour cet homme dont après tout, elle ne savait rien.

Pendant ce temps, les émissaires que le roi avait envoyés aux quatre points cardinaux, rentrèrent au château sans qu’aucun n’ait trouvé de prince à marier. Théodomir aurait aimé une union royale pour sa fille et il allait devoir chercher son futur gendre, parmi les nobliaux de son propre royaume.

Le roi décida qu’il organiserait un grand bal en l’honneur des dix-huit printemps de la princesse Clotilde où tous les gens de haute lignée seraient invités. Des parchemins représentant le portrait de la belle princesse circulèrent à travers tout le royaume.

Guillaume(G) et Lisette(H), le couple de jongleurs, étaient en fait frère et sœur. Alors qu’ils donnaient une représentation dans une bourgade perdue, Guillaume fut attiré par un attroupement de manants observant quelque chose qu’il ne pouvait voir. Jouant des coudes, il réussit à s’approcher. Il s’agissait d’une affichette qu’un héraut venait de coller au mur. Elle annonçait qu’un bal était donné au château royal en l’honneur de la princesse Clotilde. Le beau jeune homme tomba en arrêt devant le portrait. Il venait de reconnaître celle qui lui avait fait perdre tous ses moyens. Guillaume courut annoncer la nouvelle à sa sœur qui s’empressa de calmer les ardeurs de son frère.

- mon pauvre ami, lui dit-elle un accent de tristesse dans la voix. Cette fille n’est pas pour toi. Vous n’êtes pas du même monde. Songe qu’elle est fille de roi. Toi, tu n’es qu’un misérable saltimbanque, enfant trouvé, que mon père recueillit un soir sur le parvis d’une église et éleva comme son fils. Mais Guillaume d’écoutait pas sa sœur. Il était tout à son exaltation.

- Qu’importe, lança-t-il soudain, je trouverai un moyen de l’approcher.

Le jour dit, la grande salle des festivités du château resplendissait de mille feux. Les bannières des différentes grandes familles avaient été tendues sur les murs de l’immense pièce.

Le bal fut ouvert par une gracieuse danse exécutée par la princesse et d’autres jeunes filles de son entourage(I). Les chevaliers étaient charmés par l’élégance des danseuses. Clotilde avait revêtu une somptueuse robe qui mettait en valeur son magnifique corps de biche. Sa beauté était telle qu’elle ternissait celle des autres danseuses. Ses prétendants ne voyaient qu’elle. Pourtant la fille du roi avait le regard triste. Depuis qu’elle avait rencontré le beau jongleur, le ténébreux et mystérieux visage du baladin n’avait plus quitté son esprit. Quand la danse fut achevée, le roi ouvrit le bal avec sa fille. Les damoiseaux se bousculèrent bientôt pour avoir l’honneur de danser avec la belle princesse. Mais cette dernière, au grand dam de son père, refusait systématiquement les invitations, et restait assise l’âme en peine, à droite du trône de son père. Quand un serviteur vint lui proposer un rafraîchissement, elle ne lui prêta pas attention et accepta machinalement la coupe. Le valet était sur le point de se retirer lorsque les yeux de Clotilde se posèrent sur son visage qui se figea. Son cœur s’arrêta de battre, son gobelet d’étain lui échappa et tomba au sol en répandant son contenu d’ambroisie. Le domestique n’était autre que son beau jongleur. Alors, Clotilde oubliant toute convenance, se leva et offrant sa main au serviteur, ils entamèrent une tarentelle sous les regards ébahis et offusqués de l’assistance. Le roi Théodomir qui avait vu toute la scène, fit cesser immédiatement la musique. Un silence sépulcral s’abattit dans la grande salle. Tous les regards étaient braqués sur le couple qui continuait à danser sans musique, comme s’ils avaient été seuls au monde. Rompant le silence, la princesse regarda soudain son père droit dans les yeux et lui parla ainsi.

- Père, dit-elle avec emphase, mon choix est fait, c’est avec lui que j’ai choisi de me marier !

Un « ho ! » de stupéfaction s’éleva de la foule. Le scandale se répandit dans le pays aussi vite que la peste. Théodomir avait enfermé sa fille dans sa chambre dont la porte était gardée jour et nuit par ses meilleurs soldats.

Quand au malheureux Guillaume, car c’était bien lui, il fut jeté au plus profond d’un cachot humide et froid où il pourrait méditer à loisir son outrecuidance. Pourtant, malgré sa situation plus que précaire, ce dernier était heureux. Il ne regrettait pas d’avoir usurpé la place d’un domestique car il savait désormais que la princesse l’aimait. Quel dommage que le roi ait décidé qu’il aurait la tête tranchée aux premières lueurs de l’aube. Guillaume n’avait qu’un seul regret, il ne reverrait plus de ce monde, l’objet de son idylle naissante. Il en était là à ruminer ses sombres pensées lorsque qu’un éclair aveuglant illumina la geôle, éblouissant le jeune homme. Guillaume découvrit soudain quelqu’un, là où l’instant d’avant, il n’y avait personne. C’était un homme sans âge à la longue barbe blanche portant une étrange tenue.

- Qui es-tu bredouilla Guillaume effrayé par l’apparition ?

- J’ai plusieurs noms, répondit le vieil homme. Je peux prendre celui que tu désires, mais on me nommait jadis Merlin.(J)

- Merlin, s’exclama le jeune jongleur abasourdi, l’enchanteur ? Mais ce n’est qu’une légende !

- Ce n’est qu’une légende pour les incrédules dit alors le magicien. Mais trêve de bavardages, je suis là pour te sauver. Le temps presse.

S’approchant de Guillaume, il chuchota à son oreille.

- Ecoute bien ce que je vais te dire. Lorsque je serai reparti, tu appelleras un gardien et tu lui diras d’aller rapporter au roi le mot que je vais prononcer. Le mot est « Caliburn. » Tu as bien compris, Caliburn.

- Caliburn, répéta Guillaume incrédule. C’est tout ?

- C’est tout répondit le vieil homme avant de disparaître dans un nouvel éclair.

Remis de ses émotions, Guillaume appela un garde lui enjoignant d’avertir le roi au plus vite. Le geôlier éclata d’un grand rire.

- Et puis quoi encore, crois-tu que je vais déranger notre roi pour les désirs d’un pauvre vilain tel que toi ? Puis il s’en retourna à ses affaires sans plus s’occuper du prisonnier.

Une estrade avait été dressée dans la cour pavée du château, sur laquelle trônait un billot de bois. Les bras entravés dans son dos, Guillaume montait lentement les marches menant à la plate- forme. Au sommet l’attendait un homme à la musculature impressionnante (K). Torse nu, sa tête était camouflée sous une capuche rouge sang où deux trous percés à l’emplacement des yeux laissaient entrapercevoir un regard maléfique aux froids reflets de métal. Il tenait le long de son corps musculeux, une longue hache dont l’énorme couperet acéré reposait sur les planches de l’estrade. Des assistants forcèrent Guillaume à s’agenouiller face au billot de bois. Puis, sans ménagement, ils lui prirent la tête et la posèrent violemment dessus. Le pauvre condamné sentit le courant d’air provoqué par le bourreau lorsqu’il souleva sa cognée. Du coin de l’œil, Guillaume eut encore le temps d’apercevoir le roi qui l’observait d’une fenêtre du donjon. Alors, dans un dernier sursaut de désespoir, il s’écria aussi fort que sa voix le put :

- Caliburn !

Le bourreau s’apprêtait à abattre sa hache sur le cou de sa victime lorsque Théodomir l’arrêta d’un geste.

Guillaume était à genou devant le trône retenu par des gardes. Il n’osait pas lever la tête vers le roi qui l’observait d’un regard soupçonneux.

- Qui t’as appris ce nom, lança Théodomir, parle ?

- c’est un vieil homme qui m’est apparu dans ma prison Sire, bafouilla le jeune homme.

- c’est impossible, se murmura pour lui même le roi. Et pourtant, je dois me rendre à l’évidence, personne à part moi ne connaît l’existence de l’épée.

Théodomir fit relever le prisonnier. Il demanda à ses gardes de lui retirer ses chaînes, puis il l’enjoignit de le suivre seul. Une fois dans ses appartements privés, il tira une tenture camouflant une ouverture dans le mur et alluma une torche. Guillaume inquiet, suivi son roi sans mot dire jusqu’aux tréfonds de la terre. Après un temps qui lui parut infini, le jeune homme sentit enfin le sol s’aplanir sous ses pieds. Le roi venait de pénétrer dans une salle immense au milieu de laquelle un unique rocher émergeait du sol tel un croc de molosse. Fichée presque jusqu’à la garde au sommet du bloc de granit, une magnifique épée luisait sous la lueur de la torche que portait Théodomir.

- Voici Caliburn, l’épée du roi Arthur, lança cérémonieusement le monarque. Tout le monde en avait oublié l’existence et ce château a été construit autour. La légende raconte que la personne qui arrivera à tirer l’épée du rocher sera reconnue comme le descendant direct du roi Arthur. Tous les princes de lignées royales s’y sont essayés sans succès depuis cinq siècles. Tu n’es pas de descendance noble, pourtant je te demande de tenter d’arracher l’épée de son socle. Attention, si tu refuses, tu seras banni du royaume pour ne jamais y revenir. Si tu accepte le défi, en cas d’échec je te remettrai au bourreau qui cette fois terminera sa tâche.

Guillaume, pris d’une sorte de transe, n’eut aucune hésitation. Il s’approcha de l’épée, saisit d’une main le métal froid de la poignée qui sembla soudain tiédir sous sa paume, puis il tira un cou sec. La lame sortit sans effort de la pierre dans un feulement de fauve. Guillaume la brandit en l’air dans un geste de triomphe alors que Théodomir mettait un genou à terre. Ce fut le moment que choisit Merlin pour réapparaître.

- Roi Théodomir, voici Guillaume, le descendant d’Arthur, roi de Galles, de Calédonie et de toutes les Bretagnes. Une malédiction pesait sur lui et il a vécu dans la pauvreté jusqu’à ce qu’une princesse de sang royal tombe amoureuse de lui. Je vais maintenant l’aider à retrouver la place qui lui est due.

Le monarque accorda la main de sa fille au futur roi. A l’occasion de ses épousailles fut organisé un grand tournoi où s’affrontèrent les chevaliers les plus vaillants du royaume. Guillaume prit lui même part aux joutes et battit beaucoup des ses adversaires.

Clotilde et Guillaume vécurent longtemps et…. eurent beaucoup d’enfants.

FIN

A Le Roi Théodomir : Francis REYES

B La princesse Clotilde : Marie-Hélène RELHIE

C La servante : Jocelyne COLIN

D Le dresseur d’ours : Geneviève LEROUX

E Les ours : Annibal l’ours brun : Robert MONTHEARD Cornélius l’ours blanc : Robert ESCALIER

F La sorcière : Jacqueline SULLICE

G Guillaume le jongleur : Bernard DOYHENARD

H Lisette la jongleuse : Andrée LE LEZ

I Les danseuses : Jacqueline SULLICE, Pascale ANDRE, Dominique HOUSINET, Jocelyne COLIN, Brigitte ZINCK, Marie-Hélène AURIOL, Brigitte AUZENDE, Marie-Hélène RELHIE, Andrée LE LEZ, Rose FAVA, Geneviève LEROUX

J Merlin l’Enchanteur : Alain BIACABE

K Le bourreau à l’imposante musculature : Paul GERARD

LA CONTEUSE : Dominique HOUSINET

Un grand merci à tous ces comédiens en herbe.

05 juin, 2009

SOIREE MEDIEVALE

Et voilà, encore une soirée mémorable de terminée. Certains invités ne se sont peut-être pas rendus compte de la somme de travail que peut générer une telle manifestation. Pratiquement deux mois de préparations diverses ont été nécessaires pour mener à bien cet événement qui s'avéra une parfaite réussite. Nous pouvons simplement regretter qu'il n'y ait pas eu plus d'inscrits, une cinquantaine.
Résum
ons l'histoire.
L'idée de soirée médiévale avait été inspirée il y a quelques temps par Jacqueline mon épouse lors d'un weekend à Soleilhas (voir article blog.)
Reprise immédiatement par notre chère Pascale que l'on sait prompte à s'enthousiasmer, cette dernière dès lors, n'eut de cesse que de préparer la chose.
De nombreuses réunions et répétitions furent organisées afin de préparer des
tableaux divers : danse des dames, le tournoi, les ours ...
On me demanda un peu à l'arraché, d'écrire une histoire pour donner une cohésion à tout cela, car paraît-il, j'ai une belle plume et de l'imagination.
J'avoue que je me suis fait un peu prier car je n'étais pas très chaud pour le faire. Mais sur l'insistance de Jacqueline, je me décidai à me mettre à l
'ordinateur afin de créer un conte à dormir debout, une histoire de princesse qui ne veut pas épouser le gendre qu'on lui propose, mais un saltimbanque rencontré au cours d'une fête. C'était l'occasion de placer le spectacle.
Donc après que chacun ait trouvé ou confectionné son costume, nous nous retrouvâmes dès samedi matin pour décorer la salle Mussou aimablement
prêtée par la municipalité de La Garde. L'après-midi fut consacrée à la préparation du menu, dirigée en professionnel par notre chef Bernard qui, on le verra plus tard aura aussi un rôle important dans le spectacle. Il fallait aussi répéter ce spectacle pour la coordination artistique et musicale, ce qui n'avait jamais été fait faute de temps. Les danseuses peaufinèrent leur chorégraphie.
Ce qui m'inquiétait, c'était le spectacle en lui-même. Il devait se dérouler en 4 parties narrées sur scène par une conteuse, Dominique. Je craignais le pire surtout que les rôles avaient pour la plupart été distribués à la dernière minute.

A vingt heures les invités arrivèrent. Puis l'apéritif, de l'ambroisie confectionnée par Robert (le moine des photos), fut servi. Ensuite s'enchaînèrent repas et spectacle. Le menu était composé de tourtes diverses, de jambons entiers laqués, de la salade dont l'assaisonnement médiéval avait été créé par mon épouse, de
desserts de compotées de fruit et d'une crème dorée délicieuse. J'en oublie sûrement, les cuisiniers me pardonneront.
Je ne vous raconterai pas l'histoire, ce serait trop long, de toute manière, j'en publierai prochaînement le texte. Personne n'oubliera l'excellente et hilarante prestation des ours dirigés de main presque de maître par la dresseuse Gege, la danse des demoiselles, sans doute le tableau le plus travaillé et le tournoi de fin
de spectacle.
Merci à tous pour votre effort et je vous donne rendez-vous fin juin chez Alain au Thoronet pour une autre soirée. Nous ferons un important saut en arrière dans le passé, puisque nous retournerons à l'âge de pierre.
Par pitié Pascale, n'organise pas un péplum ....!