29 juin, 2010

LA LEOUBE

Pour notre dernière balade avant la trêve estivale, c'est notre amie Dominique Housinet qui a organisé la sortie, une "randonnette" en bord de mer, prétexte à tremper nos fesses dans la mer. Le départ s'effectua au parking de la plage de l'Argentière à La Londe. Nous suivîmes le sentier des douaniers en passant par la grande plage du Pellegrin où nous passons nos dimanches d'été. Nous y rencontrâmes notre copain Jean-Marie dit "le lama".
Poursuivant notre route, nous atteignîmes enfin l'anse de la Léoube avec son îlot du même nom. Nous avions choisi cette plage car c'est la seule du coin qui n'est pas accessible en voiture. Pour s'y rendre, il faut marcher ou venir en bateau. Par contre, en parlant de bateaux, ce n'est pas ça qui manquait. Nous en comptâmes entre 60 et 70 au mouillage à quelques encablures de la plage dont l'accès leur est heureusement interdit sur une distance de 200 mètres marquée par de grosses bouées jaunes. Ce qui n'empêcha pas un ou deux passent-droit d'enfreindre le règlement. Malgré ces quelques inconvénients, nous nous rendîmes compte dans l'après-midi, qui Domi avait eu une bonne idée en optant pour cet endroit. En plus, nous étions bien à l'ombre sous les pins.
Après la baignade, vint la religieuse heure de l'apéro suivie du repas.
Après manger, les plus courageux décidèrent de pousser la balade plus loin pendant que les quelques flemmards qui avaient choisi de rester sur place à se dorer la pilule,
garderaient les sacs. Nous voila donc partis en direction du célèbre fort de Brégançon. Le Ce tronçon du sentier des douaniers est magnifique. Il surplombe de jolies et sauvages criques rocheuses avant d'atteindre la grande plage de l'Estagnol, annoncée par un brouhaha surprenant. Cette plage en demi-lune serait superbe s'il n'y régnait pas un bruit infernal, mélange des multiples cris des baigneurs en goguettes. Il faut dire qu'un grand parking en facilitant l'accès a été aménagé. Nous traversâmes la plage en vitesse avant de retrouver la quiétude des rochers. Pas pour longtemps hélas car nous arrivâmes bientôt en vue de la plage de Cabasson accessible elle-aussi en bagnole. Quelques courageux désiraient continuer, ils se plièrent à la majorité qui déclara forfait. Le temps d'admirer de jolis rochers aux formes d'animaux bizarres, nous fîmes demi-tour pour retourner à la tranquillité de notre plage de la Léoube. La balade nous avait donné un sacré coup de chaleur, aussi dès l'arrivée nous ne nous fîmes pas prier pour plonger dans l'onde fraîche. Mais l'heure tournait, il allait falloir songer à rentrer. Nous effectuâmes le trajet jusqu'à l'Argentière en sens inverse par rapport au matin. Nous avions constaté malgré tout, qu'il n'y avait pas encore foule sur les plages et cela se confirma sur la route où nous ne déplorâmes pas trop de ralentissements. Le grand rush serait pour le dimanche prochain, premier weekend de juillet.

11 juin, 2010

ESCAPADE DANS LES CEVENNES

Pour une fois, ce n'est pas moi qui ai composé cet article, mais mes amis Dominique et Claude Housinet. Je les en remercie et espère qu'ils feront des émules.

Une fois n’est pas coutume, nous sommes partis en amoureux, pour le WE de l’Ascension, dans un petit coin des Cévennes, près de Génolhac au nord d’Alès. Claude nous a trouvé un hébergement en demi-pension dans une ferme Bio, nommée la Baraque ou « le mas de Cocagne ». Les propriétaires sont des anciens hippies qui ont fait leur retour à la terre en 1973, et n’en sont plus jamais partis. Leur look n’a plus rien avoir avec l’image d’Epinal du hippie, plus de cheveux longs, pas de vêtements indiens, pas d’encens… C’est un couple de sexagénaires qui va bientôt prendre la retraite et le flambeau va être repris par le fils qui est tombé dans la marmite paysanne depuis sa naissance. La ferme se situe en pleine forêt, au fond d’une vallée encaissée non loin de la Cèze qui doit être bien agréable en plein été.

Après un voyage sans histoire, nous arrivons donc à la ferme dans l’après midi. Le cadre est sauvage et verdoyant, il est vrai que le début du mois de mai a été particulièrement pluvieux dans cette région. Le patron nous installe dans une chambre voûtée toute en pierre, très simple, mais la literie est bonne et le chauffage efficace. Nous décidons, malgré le temps maussade, de découvrir les alentours. Nous prenons le GR44 qui passe devant la ferme en direction du village d’Aujac. Le sentier légèrement boueux part dans la colline, puis au bout d’une ½ heure, nous atteignons quelques champs encore cultivés, notamment un petit vignoble « expérimental », barricadé, où sont plantés des cépages aujourd’hui interdits, du Jacquez, de l’Isabelle…, près d’une belle bâtisse en pierre, malheureusement inhabitée. Nous passons ensuite devant de petites étables occupées par quelques brebis et chèvres et nous traversons un joli hameau, Aujaguet. Nous poursuivons encore en prenons en direction de la rivière. Mais le temps est de plus en plus menaçant et il se fait tard, nous rebroussons donc chemin ; nous prendrons un peu la pluie avant d’arriver à la ferme.

Le repas est prévu à 20 h dans une véranda. Un groupe de 4 et un autre couple sont arrivés également. Notre hôte nous offre des apéritifs maison avec ou sans alcool, du kir avec une crème de cassis maison délicieuse. Le patron, très sympa, est en verve, il nous parle de son installation, de son travail, du bio… Et nous commençons le repas, qui ce soir sera végétarien et bio, puisque préparé avec les produits de la ferme. Le dîner est très agréable et nous discutons volontiers avec toute la tablée.

Les prévisions météo pour le lendemain sont exécrables, Claude et moi décidons de faire du tourisme et découvrir la région en voiture, les randos pédestres attendront.

Après une bonne nuit, nous nous retrouvons tous pour un copieux petit déjeuner agrémenté de multiples et savoureuses confitures maisons. Le temps est nuageux mais il ne pleut pas. En avant pour la visite touristique. Au fil de la route nous allons tout d’abord découvrir un magnifique village médiéval, La Garde Guérin. Il est situé sur une hauteur bien dégagée. Quand nous sortons de la voiture, un vent glacial nous accueille. Nous allons visiter ce village, genre Couvertoirade pour ceux qui connaissent, emmitouflés dans nos vêtements d’hiver alors que nous sommes le 14 mai. Je salive un instant devant la carte prometteuse d’un magnifique hôtel restaurant ; mais il est trop tôt. En fin de visite, nous grimpons par un escalier périlleux, dans une tour qui domine tout le village et les alentours.

Nous poursuivons vers le lac de Villefort, puis nous nous arrêtons à Génolhac pour déjeuner. Après plusieurs tours et détours dans le centre à la recherche d’un restaurant, nous ne trouvons qu’un snack-bar qui n’a malheureusement aucun point commun avec le menu entrevu dans la matinée. Sur le chemin du retour, nous visitons l’extérieur d’un château pittoresque, le Château de Portes, encore assez bien conservé. Puis nous retournons à la ferme où la soirée se passe comme la précédente.

Le samedi matin, le ciel est découvert, mais un mistral glacial s’est levé. Claude hésite entre deux randonnées et choisira celle qui part de Génolhac. Nous traversons tout d’abord une belle forêt de châtaigniers qui nous protège du vent. Puis le sentier débouche sur une esplanade dégagée, couverte de genêts, qui malheureusement ne sont pas encore en fleurs, où souffle un vent à décorner les bœufs. Nous avançons un long moment dans ce maquis et nous nous dirigeons vers un hameau, chaleureusement recommandé par la patronne de la ferme. C’est vrai que si le temps s’y prêtait, ce serait un coin enchanteur : on y accède par une petite passerelle qui enjambe un cours d’eau, et nous découvrons quelques habitations typiques en pierre, magnifiquement conservées, et qui ne doivent servir que pour les vacances. Nous cherchons un coin abrité de la tempête pour déjeuner. Nous nous installons contre un mur et réchauffons vite fait, un « frichti » que l’on va engloutir rapidement ; pas de sieste vu la température.

Nous repartons donc, frigorifiés. Nous arrivons sur un plateau pelé balayé par les bourrasques, où nous cherchons un moment notre chemin. Claude le trouve enfin. Le balisage nous fait descendre une pente, pour la remonter aussitôt. Après coup, on s’aperçoit que ce détour était inutile, et que l’on aurait pu couper sur le plateau. En entamant la descente, nous apercevons au loin, le hameau où nous avons déjeuné. Puis nous passons devant d’imposants rochers ; le vent est toujours aussi fort, et je manque plusieurs fois de perdre l’équilibre. Ce vent m’a usé et il me vient à l’esprit cette phrase célèbre d’un Amis de la Nature : « maintenant, c’est plus drôle ! ». Cette randonnée se termine enfin.

Une bonne douche nous délassera et nous permettra de rejoindre la salle à manger pour les agapes du soir, où nous profitons du repas qui a été commandé à la ferme, pour une noce qui se déroule à Aujaget .

Le dimanche matin, nous rassemblons nos effets, car c’est notre dernier jour dans les Cévennes. La route d’accés est exceptionnellement fermée à la circulation jusqu’au soir 17 heures. Claude a donc choisi un petit circuit qui part directement de la ferme, et qui emprunte le parcours que nous avions entamé le premier soir. Dans ce coin paisible des Cévennes, il y a un jour dans l’année où la tranquillité des lieux est perturbée par un rallye de voitures, et bingo, c’est précisément ce dimanche !

Nous nous retrouvons donc au village d’Aujac, où il nous faut demander la permission de traverser la route aux commissaires de course. Nous poursuivons, accompagnés du « doux » vrombissement des machines, en direction du hameau des Bouschets où nous comptons visiter une clède, séchoir à châtaignes traditionnel. En arrivant, nous découvrons un champ de ruches typiques, taillées dans des troncs de châtaigniers, recouvertes de lauze. Nous croisons un autochtone à vélo, qui retourne sur ses pas pour entamer la conversation. Nous apprenons qu’il est le propriétaire de la clède, fermée aujourd’hui à cause du rallye. Mais voyant notre désappointement, il nous propose tout de même la visite après le déjeuner et nous invite à pique niquer sous la tonnelle de sa maison-atelier. Quelques minutes plus tard, un groupe de 4 personnes se joint à nous, des wwoofers pour l’anecdote, eux aussi intéressés par l’histoire de la clède.

Roger PEYRIC, notre hôte du jour, extrêmement gentil, nous apporte même une cafetière pleine de café. Après le repas, la visite commence. Cet homme est un véritable passionné. Il parle de son métier, de ses aïeuls, de l’évolution des outils, de la région… des abeilles… et nous montre les ruches magnifiques qu’il taille lui-même dans des troncs de châtaigniers, à l’ancienne.

Mais il nous faut repartir, la rando est loin d’être terminée. Nous rebroussons chemin et prenons en direction du château du Cheylard, nous traversons un petit hameau, le Brouzet où coule une charmante fontaine. Nous ne pourrons visiter le château car lui aussi est fermé à cause du rallye ; mais là, point d’aimable châtelain, mais plutôt quelques molosses patibulaires. Nous traversons ensuite la forêt de l’Elzière qui nous ramène bientôt en direction du hameau d’Aujaguet. Ainsi la boucle est bouclée et nous retournons au « mas de cocagne ».

Là, après une douche rapide, nous prenons congé des propriétaires sans oublier de faire la provision de confitures maison.

C’est ainsi que s’achève notre escapade en Cévennes, et nous projetons d’inscrire au programme des Amis de la Nature, un futur week-end dans cette ferme bio si dépaysante ; BC BG et coincés du luc, s’abstenir…


Merci encore à Dominique pour son reportage qui nous donne envie d'y aller.

Si vous aussi, vous désirez publier un compte-rendu de randonnée, faites-moi parvenir vos photos ainsi que votre texte en format word sur une clé USB ou un CD.

Je me ferai un plaisir de le faire paraitre.


09 juin, 2010

VELORAIL A POURCIEUX

Notre amie Geneviève a eu une bonne idée pour occuper notre dimanche, une balade à "vélorail" du côté de Saint-Maximin. Un groupe d'amoureux du rail s'est regroupé en fédération pour exploiter les lignes de chemin de fer françaises désaffectées par une activité originale, le parcours d'un tronçon choisi en draisienne à pédales. Nous allons parcourir quelques pittoresques kilomètres entre Pourcieux et Saint-Maximin, aller et retour, sur l'ancienne voie de Carnoules à Gardannes. Nous sommes une trentaine à participer à cette activité.
L'arrivée sur Pourcieux ne se fait pas dans les meilleures conditions. Un de ces traditionnels vide-grenier de printemps a été organisé dans le village. Il y règne une brave pagaille et la policière municipale qui est chargée de régler la circulation, est débordée par les événements. Enfin,
bon an mal an, nous finissons par trouver le départ du vélorail. Et nous voila embarqués pour l'aventure. Les draisiennes doivent se suivre en respectant une certaine distance car leur système de freinage n'est pas très efficace. En ce début de parcours, les freins n'ont guère d'utilité, comme la ligne monte légèrement, nous n'avançons pas très vite. On peut même sauter en route pour prendre des photos. Il y a cinq personnes par draisienne. Je suis avec mon épouse Jacqueline, Pierrot et Jocelyne Kurtz, et enfin Andrée Lelez. Comme je viens de le dire la voie monte jusqu'à un tunnel. Ensuite commence la descente sur Saint-Maximin. Les draisiennes lestées de leurs passagers pèsent autour de 500 kilos. Leur poids crée une inertie qui, malgré le faible angle de pente, a tôt fait d'entraîner le véhicule en accélération. La vitesse peut atteindre, nous a-t-on dit, 40 km/h. C'est seulement à ce moment, que l'on comprend qu'il faille respecter une distance de sécurité.
A l'entrée de Saint-Maximin, c'est le terminus. Un employé retourne les draisiennes sur une plaque de fer qui en facilite la manœuvre. Il faut ensuite attendre que tous les vélorails soient arrivés. Pour le retour, nous choisissons avec Pierrot de prendre la draisienne de tête. Ainsi nous ne serons pas obligés de freiner dans la descente. Seulement, le revers de la médaille, c'est qu'il va falloir pédaler pour ne pas se
faire rattraper par les suivants. Vu la descente que nous avons effectuée avant d'arrivée à Saint-Maximin, nous savons déjà que la montée du retour va être longue. Malgré nos efforts, nous sommes rattrapés et volontairement tamponnés par la draisienne suivante, celle de Gege notre organisatrice. Notre fierté est piquée au vif, nous redoublons d'effort pour semer nous poursuivants. Nous les distançons bientôt, ils ne nous rattraperont plus.
Je suis content de voir le tunnel, car je sais qu'une fois franchi, nous n'aurons plus besoin de pédaler, ce sera la descente jusqu'à Pourcieux que nous atteingnons vers 11h20. A tellement appuyer sur les pédales nous avons, avec nos deux poursuivants les plus proches, pris une avance considérable. Les dernières draisiennes arriveront pratiquement 40 minutes après nous. Je n'en suis pas peu fier. Ca sert d'aller travailler tous les jours à vélo.
Comme nous avons de l'avance, mon équipe décide d'aller fouiner au vide-grenier avec promesse d'être de retour pour midi. Promesse de gascon, à midi il faut les rappeler à l'ordre par téléphone car, comme je prends le relais de l'organisation de la suite de la journée, je vais servir de guide. Philippe Canion, parti en avance, s'est trompé de route et se retrouve égaré en rase campagne. Le téléphone portable chauffe. Je l'attends au point de départ. Toutes les voitures sont enfin réunies. Il faut encore aller chercher les poivrots qui se sont égayés autour d'un stand de dégustation gratuite de vin de pays. Enfin le convoi peut repartir en direction de Trets. J'ai décidé de faire une petite balade l'après-midi à Kirbon, un hameau situé au sud de la montagne de Régagnas. Après m'être paumé dans Trets et m'être aussi un peu énervé contre mon épouse, nous retrouvons enfin la bonne route. Quelques kilomètres après Trets, nous nous arrêtons dans un coin ombragé pour effectuer notre pause de midi. L'endroit est assez grand pour garer toutes nos voitures. Nous nous installons sans être trop regardants sur les quelques détritus qui jonchent le site. Vers 14h30, nous repartons pour Kirbon situé à encore 6 kilomètres. Le temps tourne doucement au gris. Nous démarrons la randonnée à partir du hameau. Deux kilomètres plus loin, il commence à pleuvoir. Gege manifeste l'envie de faire demi-tour. Je reste inflexiblement optimiste, nous ferons notre circuit quand même. Bien m'en prend, car la pluie cesse bientôt et il ne retombera pas une goutte jusqu'à notre arrivée.
Pour le retour, je conseille au gens de poursuivre la petite route jusqu'à Saint-Zacharie, puis prendre en direction de Nans et Saint-Maximin. Seulement, arrivés à Saint-Zacharie, l'absence de signalisation me fait partir dans le mauvais sens. Nous faisons demi-tour à la sortie du village, mais une seule voiture m'a suivi. Retrouvée en tête, son chauffeur prend la route du Plan-d'Aups. C'est une route minuscule qui monte par de multiples virages en direction de la Sainte-Baume. De tout le convoi initial, il ne reste que 2 voitures, celles d'Andrée, dans laquelle je suis avec Jacqueline, et celle de Jacques et Sylvie avec Domi et Claude comme passagers.
Nous suivons le chemin des écoliers. Dans les rues de Mazaugues, nous retrouvons Philippe Canion et les passagers de son véhicule attablés à un bistrot. Je ne sais pas comment il se sont retrouvés là, mystère. Nous ne nous arrêtons pas car il se fait tard et il est 19h30 lorsque nous nous retrouvons sur le parking de Giga.

Quelques sites intéressants :

L'association française de gestion des vélorails :
www.veloraildefrance.com/

Le vélorail de Pourcieux :
www.velorail83.com/

L'historique du chemin de fer de Gardanne :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ligne_Carnoules_-_Gardanne