28 mai, 2010

LES CAPS LARDIER ET TAILLAT


Une superbe petite route verdoyante en ce dimanche ensoleillé de mai nous amène au col de Collebasse située entre La Croix Valmer et Ramatuelle, des noms qui font penser aux vacances. C'est le point de départ de notre randonnée dominicale en direction du cap Lardier et du cap Taillat que l'on peut nommer aussi Cartaya.
L'ami Jacques est quelque peu stressé. C'est la première fois qu'il guide une balade au sein de l'association. Nous sommes 19 participants. Le chemin grimpe tout de suite longeant un lotissement pour rupins. Puis il suit la ligne de crête en direction du sud et du cap Lardier. IL y a des fleurs partout. La forêt, essentiellement peuplée de pins parasols, recouvre les collines d'un tapis moutonneux vert sombre.
Après le cap Lardier, nous redescendons au bord de l'eau afin d'effectuer notre pause repas en bordure de mer. La chaleur s'est installée, aussi en début d'après-midi, la marche devient pénible. Heureusement, de temps à autre, une légère brise vient nous rafraîchir. Après avoir traversé le petit isthme du cap Taillat, nous quittons
le bord de mer pour remonter au nord à travers le maquis en direction du dolmen de Briande. La piste s'élargit et grimpe jusqu'à 196 mètres de haut. Comme il n'y a que peu d'arbres pour nous protéger des ardeurs du soleil, nous souffrons tous de la chaleur. Au point culminant, une jolie vue au nord nous permet de découvrir le village perché de Ramatuelle. Puis c'est la descente jusqu'aux voitures. Si ce n'est la chaleur, c'était une randonnée assez facile. Jacques s'en est bien tiré, nous n'avons pas eu de pertes dans les effectifs. Tout le monde est content et le manifeste. Espérons que cela lui donnera l'envie de réitérer l'expérience. En tout cas, merci à lui pour cette jolie balade presque estivale.





19 mai, 2010

LE GARLABAN ET LE SOMMET DES MARSEILLAIS

Ca y est, le beau temps a l'air de s'être installé. Seulement, en contrepartie, nous avons droit au mistral. Ce dimanche matin, il souffle à plus de cent kilomètres/heure. Nous allons pouvoir en mesurer toute la force. Nous démarrons notre randonnée à partir du hameau de Lascours près de Roquevaire. Ca monte tout de suite, j'avais prévenu les participants. Heureusement, le vent précité nous garantit une certaine fraîcheur qui pour le moent est la bienvenue. Nous sommes encore relativement à l'abri sur le flanc Est de la montagne du Garlaban. Nous arrivons bientôt à la source de Barquieu. Nous nous accordons une courte pause avant d'accomplir les deux cents mètres de dénivelé restants. La montée se fait plus rude. Nous atteignons le col du Garlaban. Il ne nous reste plus qu'à grimper la pente terminale. Dans la montée, je suis étonné de voir des marcheurs redescendre couverts de la tête aux pieds comme au plein cœur de l'hiver, moi qui est en short et tee-shirt. Nous arrivons enfin à la croix. Il y règne un vent glacial à décorner un bœuf. Je suis obligé de remballer casquette et lunettes de soleil si je ne veux pas les retrouver à Aubagne. Cela dit, la vue au sommet du Garlaban est exceptionnelle. A l'est, la plaine d'Aubagne s'étale jusqu'aux contreforts de la Sainte-Baume dont on aperçoit les sommets les plus occidentaux, le pic de Bertagne et les dents de Roque Forcade. A l'ouest, la grande métropole de Marseille s'étend jusqu'à la mer. Mais nous ne nous attardons pas autour de la table d'orientation, le vent est à peine tolérable. Nous redescendons bien vite vers le col. Une petite demi-heure suffit pour atteindre à l'ouest, le Puits du Mûrier, une enclave abritée du vent, véritable oasis dans ce site minéral et aride.
Nous effectuons notre pause de midi dans une herbe grasse inattendue dans un endroit pareil, c'est un vrai jardin d'Éden. Après le repas, il faut remonter jusqu'au col du Tubé où nous retrouvons le mistral et ses rafales qui n'ont pas diminuées. Heureusement pour nous, le vent souffle de trois quart arrière, si bien qu'il ne nous dérange pas trop. C'est par une piste relativement large que nous atteignons enfin le mont des Marseillais et sa forêt d'antennes paraboliques.
Le mistral a presque tourné à la tempête. Nous prenons à peine le temps d'admir
er une autre face du massif avec au nord la plaine d'Aix en Provence et la montagne Sainte Victoire et plus à l'ouest, la chaîne de l'Etoile. Un petit chemin contourne la mont des Marseillais par le nord et nous permet bientôt de retourner au calme sous les falaises à l'est du massif. Un sentier en balcon redescend ensuite en direction de Lascours où nous retrouvons nos voitures. Un petit détour sur Roquevaire nous permet d'aller nous désaltérer sur la place du village très animée aujourd'hui puisqu'un vide-greniers y a été organisé. Il ne nous reste plus qu'à regagner nos pénates heureux de cette belle journée passée ensemble.

05 mai, 2010

IL FAUT AVOIR ENVIE DE FAIRE DU VELO !

C'est le titre qui convient parfaitement pour résumer notre randonnée cyclotouriste du dimanche 02 mai. Heureusement nous n'étions pas nombreux. Outre votre serviteur qui avait organisé le circuit, mon épouse Jacqueline, Francis, Christine et Gilbert composaient le reste de l'équipe.
Nous nous retrouvâmes sous un ciel plutôt menaçant à Fuveau dans les Bouches du Rhône.
C'était le
point de départ d'une balade d'une cinquantaine de kilomètres dans le pays de Sainte Victoire.
Je m'étais renseigné sur la météo qui, sans être folichonne, n'était pas si pessimiste, puisqu'elle avait prévu un peu de pluie le matin avec une nette amélioration l'après-midi.
Nous n'avions pas démarré que les ennuis commencèrent. Le pneu avant de Jacqueline était à plat. J'avoue que je n'avais pas le courage de mettre, dès le départ, les mains dans le cambouis. Aussi je me contentai de balancer un coup de bombe anti-crevaisons dans sa chambre à air. Nous verrions si ça tenait. Le départ fut enfin donné, pas pour longtemps hélas. Jacqueline, qui trouvait que son vélo était trop lourd, traînait un peu en arrière du peloton. J'étais en tête pour guider le groupe. Nous partîmes donc le cœur léger en direction de Châteauneuf le Rouge. Nous n'avions pas fait trois kilomètres que
nous avions perdu Jacqueline. Je fais demi-tour pour aller voir ce qui se passait, et je la voit arriver en poussant à pieds sa bicyclette. Elle avait crevé de l'arrière. Le destin s'acharnait, je n'y couperais pas, il allait falloir changer la chambre à air. Aidé de Francis, j'effectuai l'opération. Seulement, une fois la roue remontée, impossible de la gonfler. Incriminant ma pompe, nous en essayâmes deux autres, même résultat. Redémontage de la roue pour constater que nous avions percé la nouvelle chambre à air avec le démonte-pneus. Heureusement, Francis en avait une autre qu'il nous passa. Cette fois-ci, nous remontâmes le pneu à la main. Pendant toutes ces opérations, et pour couronner le tout, la pluie s'était mise à tomber. Ce fut donc sous la flotte que nous repartîmes en souhaitant que nous ayons eu tous les incidents de la journée concentrés dans la première demi-heure.
La première partie du circuit était relativement plane, si bien que, malgré un crachin très mouillant, nous avancions rapidement dans une relative bonne humeur. Nous fîmes le tour de la montagne du Cengle par l'ouest en passant par Beaurecueil. Le paysage était magnifique, dommage que le gris du ciel en ternisse le tableau (de Cézanne, il va de soi.) La pluie avait redoublé d'intensité, mais forts de l'espoir de l'amélioration promise, nous n'envisagions
pas de faire demi-tour. Les difficultés commencèrent après Beaurecueil. Nous rattrapâmes la route Cézanne qui longe le sud du massif de la Sainte Victoire d'Ouest en Est ou l'inverse si l'on vient de l'autre côté. Je sais, c'est con, mais je tiens à le préciser pour les enc....eur de mouches qui me liraient. La difficulté annoncée, c'était la montée. Et pour monter, ça montait, 250 m sur six kilomètres à peine. La pluie, pendant ce temps là, n'avait pas diminué. Je commençais à me demander si Météo France avait vu juste, ce ne serait pas la première fois qu'elle se goure. Nous approchions de midi, et il allait falloir trouver un abri pour manger. A Saint-Antonin sur Bayon, nous fîmes une halte à la Maison de la Sainte Victoire, pour visiter l'écomusée. Un employé nous proposa alors une animation gratuite de 35 minutes environs. Va pour l'animation, au mieux la météo pourrait changer durant ce laps de temps. On nous fit pénétrer dans une vaste salle percée en son centre d'une puits rectangulaire profond d'environ trois mètres. Un grand écran blanc s'étalait dans le fond. Les spectateurs devaient se pencher autour du puits accoudés à des garde-fous. Autour de nous quatre écrans vidéos complétaient l'installation. Le spectacle commença par une projection simultanée sur les télévisions et l'écran du fond du puits. Elle retraçait l'histoire de la Sainte Victoire, de ses origines géologiques à nos jours. Cette histoire est très riche puisqu'on y a retrouvé des vestiges de dinosaures, puis des traces d'habitats humains préhistoriques. Plus près de nous, le massacre des Cimbres, peuplade celto-ligure par les légions romaines à la bataille de Pourrières rendit la région tristement célèbre.
On nous expliqua la progression de l'implantation humaine dans le massif tout au long des siècles. Les vidéos étaient appuyées par des représentations lumineuses sur des maquettes magiquement surgies du fond du puits. Tout cela fut très intéressant. Si vous passez par là, je vous conseille de vous arrêter, vous aurez en prime une petite surprise en fin de spectacle. Je ne vous dis pas laquelle, vous verrez par vous-même.
La projection terminée, nous ressortîmes pour nous apercevoir que le temps n'avait pas changé. Il pleuvait toujours et le ciel était si bouché que nous n'apercevions même plus les crêtes de la Sainte Victoire pourtant à portée de mains. Nous fûmes un instant tentés par le restaurant de l'écomusée, mais non, il fallait être raisonnables. Si nous
allions au resto, nous n'aurions plus le courage de redémarrer. Nous enfourchâmes donc nos montures d'acier et repartîmes à la recherche de l'hypothétique abri. Il était quand même 13 heures. Peu après Saint Antonin, la route commençait à redescendre, c'était déjà ça. Toujours en tête, j'avisai bientôt un bosquet de deux ou trois arbres au feuillage suffisamment dense pour nous assurer une relative protection contre la pluie. Nous allions donc effectuer notre pause à cet endroit.
Nous commencions à peine à nous installer que la pluie cessa et que le ciel commença à se dégager par l'ouest. Nous changeâmes de place car nous recevions maintenant plus de gouttes sous les arbres qu'à côté.
Après le repas, nous arrivâmes à Puyloubiers où je proposai à mes camarades un raccourci qu'ils tous refusèrent, même Jacqueline qui en chiait pourtant pas mal. Bon, devant tant de courage, nous allions continuer en direction de Pourrières. Peu avant le village, nous obliquâmes à droite pour redescendre au milieux des vignes vers le sud. Le soleil dominait maintenant, même si le ciel était encore parcouru de nuages éclatés. Il commençait même à faire chaud. Décidément, les caprices de la météo nous réservaient une randonnée pleine de contrastes. Notre tracé devait passer par Trets, Peynier avant de rejoindre la route de Fuveau par les Michels. Mais j'avais calculé un itinéraire qui nous faisait éviter les centres des agglomérations. Le retour se passa sans histoires, si ce n'est que les derniers kilomètres fûrent un véritable yoyo, alternances de montées et descentes successives très agréables en fin de parcours. Nous ne fûmes pas fâchés de retrouver le parking où nous avions laissé nos véhicules. Nous prolongeâmes quand même la randonnée par quelques centaines de mètres à pieds cette fois, pour aller nous rincer le gosier dans un bistrot du centre de Fuveau.
Ce fut malgré tout une belle journée. Dommage que nous n'ayons pas pu apprécier la première partie du trajet comme nous l'aurions espéré. Mais rien ne m'interdit de remettre cette sortie au programme !