Claude H. choisit de nous emmener, en ce dimanche 07 Juin, faire un tour du côté d'un joli plan d'eau du massif du Tanneron, non loin des vestiges du tristement célèbre barrage de Malpasset, le lac de Saint Cassien.
Comme d'habitude depuis maintenant plus d'un mois, le soleil est déjà chaudement présent dès le début de la marche. Nous traversons un des multiples bras de cet important réservoir sur une passerelle cimentée avant d'atteindre une école de polo où nous assistons à une démonstration inattendue. Dès le début de la marche un randonneur imprévu s'est joint à nous, un chien border-collie que nous pensions, à prime abord, être un animal vagabond. Mais nous changeons vite d'opinion quand nous remarquons que ce chien très intelligent est en plus remarquablement bien dressé. Il va nous suivre tout au long du parcours, et sa compagnie va s'avérer des plus agréables. Pascale surtout va l'adopter pour la journée.
Nous attaquons bientôt la montée sur les hauteurs de l'Ubac de Peillon. La pente n'est pas très rude mais les arbres sont rares sur les bords de cette large piste, et la chaleur commence à être pesante. Nous sommes fréquemment obligés de nous arrêter pour souffler lorsque nous rencontrons un espace suffisamment ombragé pour tous nous abriter. Certains commencent d'ailleurs à traîner la patte. Heureusement, la promesse d'un bain à midi nous encourage à continuer.
Le chemin entame enfin sa descente vers Les Esterets du Lac, un village moderne. La piste en balcon domine un vallon où se trouvait jadis un ancienne exploitation minière, la mine de Garrot. On y extrayait du spath fluor. On en tirait la fluorine, utilisée dans la fabrication de la fibre de verre et du verre opale. Située dans la vallée du Reyran, elle entra en activité à partir de 1925 jusqu'en 1957 où elle fut une première fois abandonnée, la vallée étant été noyée par la mise en eau du barrage de Malpasset, puis rouverte en 1959 après la catastrophe que l'on sait jusqu'en 1975.
Nous atteignons enfin le lac à 12h30. Nous sommes épuisés par la chaleur presque suffocante. Le bain dans une eau plutôt tiède va s'avérer salvateur. En une seconde nous oublions les vicissitudes de la matinée. La baignade nous a ouvert l'appétit.
Après le repas, nous replongeons tous dans l'onde fraîche avant de reprendre la marche. Le trajet de l'après-midi doit nous faire plus ou moins suivre la rive sud-ouest du lac. La dénivellation y est moins importante que celle du matin. Le chemin qui contourne les multiples bras du plan d'eau est plutôt long. Le soleil joue à cache-cache avec nous. L'orage qui vient du nord par derrière la montagne de l'Audibergue, menace. Je pense un moment que nous allons prendre une saucée, mais la perturbation s'éloigne vers l'est sans nous toucher. Nous pensions un moment que le couvert des nuages allait atténuer l'ardeur du soleil, mais nous nous trompons. Le temps est devenu lourd et tout aussi pénible que sous les rayons du soleil.
Enfin nous arrivons aux voitures. Il est temps de dire adieu à notre mascotte de la journée. Toutou aimerait bien repartir avec nous en voiture, mais nous sommes déjà cinq par véhicule et il a certainement un maître qui l'attend avec impatience.
Sur le chemin du retour, nous nous arrêtons une dernière fois dans une buvette au bord du lac afin de nous faire assassiner par les tarifs prohibitifs des boissons fraîches qui sont cependant les bienvenues.
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