23 octobre, 2016

LE VALLON DES ORRIS A LA ROQUEBRUSSANNE

       C'est une randonnée des plus insolites que nous propose Sylvie notre guide du jour. Mais comme beaucoup de paysages exceptionnel, leur accès n'est pas aisé. C'est au prix d'une rude montée que nous découvrons notre première surprise, une chapelle voûtée en pierres sèches à moitié effondrée surgit de nulle part après une rude montée sur un sentier escarpé aux roches rendues glissantes par les pluies récentes. 
Plus loin, nous longeons de surprenants rochers aux formes étranges évoquant quelques monstres mythologiques. 
La matinée n'est qu'une succession d'abruptes montées au milieu des rochers dolomitiques nous donnant accès à des belvédères offrant de magnifiques panoramas sur la campagne environnante, et de périlleuses descentes vers des vallons touffus et embaumés des parfums de menthe sauvage et de thym.


Après nous être restaurés près d'une bergerie ruinée, l'après-midi est plus tranquille. Nous redescendons doucement en direction de La Roquebrussanne. Le chemin devenu large piste nous fait passer par le hameau des Molières, charmant petit regroupement de maisons de caractères au milieu des vignes et des vergers.
Nous y découvrons la chapelle Saint Louis malheureusement fermée comme presque toutes celles de la région souvent victimes de vols ou de vandalismes. La bêtise de quelques crétins malfaisants nous empêche une fois de plus d'accéder à notre patrimoine varois, un de ces lieux qui traditionnellement devraient être ouverts à tous.
Mais nous ne devons pas nous laisser gagner par la rancœur, il fait beau et le paysage est superbe. 
Sylvie nous fait un peu remonter pour rejoindre la chapelle Notre Dame d'Inspiration, cachée sous de grands arbres centenaires. C'est l'occasion d'admirer encore une fois la plaine que nous dominons depuis le parvis de la chapelle construite près des ruines du château seigneurial du XIIIe, détruit en 1707 par les troupe du duc de Savoie. Ce fut un ermitage jusqu'en 2001 date du décès du dernier ermite. 
A l'ombre des pins et des grands chênes, on peut encore voir un curieux amphithéâtre de pierres sèches. C'est l'oeuvre de Bormes, un ermite ayant vécu au XVIIIe et qui l'a construit en utilisant les pierres de l'ancien château. 

Un étroit sentier nous fait rejoindre une piste qui redescend vers le village. Un grand merci à Sylvie qui nous a fait découvrir cet endroit. Décidément, notre région nous réserve toujours d'agréables surprises même après en avoir arpenté les sentiers de long en large durant de nombreuses années.