Si l'on ne tient pas compte de l'art pariétal de nos ancêtres des cavernes, premier moyen d'expression humaine, les premiers tags apparaissent au USA dans les années 40. Mais les graffitis prennent réellement leur essor en France à partir de mai 68 pour une destination essentiellement politique.
Jusqu'au début des années 2000, l'activité de graffeur était sévèrement condamnée par les pouvoirs publics, qui la considéraient comme une dégradation du mobilier urbain. Ce n'est que ces dernières années que les municipalités ont enfin reconnu la qualité de certaines œuvres et ont compris qu'elles pouvaient devenir un vecteur d'attirance touristique dans leurs villes. C'est le cas à Marseille.
C'est donc pour découvrir cet art, que notre amie Marithé a organisé en compagnie de Marie-Paule la découverte du street art qui fleurit sur les murs du quartier du Panier.
18 adhérents ont répondu "présent" à sa proposition et se retrouvent pour la plupart samedi 22 avril sur le quai de la gare de La Garde.
Nous voici donc confortablement installés sur les sièges d'un TER pour un court voyage vers la cité phocéenne.Sortie de la gare Saint Charles, nous nous retrouvons sur le parvis pour un bref historique de la ville de Marseille.Sur le chemin en direction du vieux port, nous passons devant la célèbre Porte d'Aix. Nous ne pouvons pas nous empêcher d'y évoquer le postérieur de certains adhérents.Une pause sur une place non loin du vieux port permet à Marithé, assistée de Marie-Paule pour les images, de nous donner un bref historique du mouvement "Street Art" ainsi que ses différents courants artistiques. Et nous partons enfin à l'assaut des rues escarpées du quartier du Panier.Nous y découvrons nos premières œuvres. Nous ne sommes pas seuls. Beaucoup de touristes sillonnent les rues du vieux quartier de Marseille dont de nombreux groupes guidés. Ça parle espagnol, italien, allemand, anglais...Nous atteignons la place des Moulins, havre de calme qui nous donne la curieuse impression de nous trouver au cœur d'un village. Nous y oublions un moment la frénésie de la grande métropole.Mais l'heure tourne et nous redescendons en direction de la Cathédrale "la Major" vers laquelle nous allons faire notre piquenique de midi.Après notre frugal repas, Marithé a prévu de nous faire visiter la cathédrale de La Major, de son vrai nom Sainte-Marie-Majeur de style byzantin, construite sur presque 40 ans à partir de 1852.Sortis de l'imposant édifice religieux, nous retournons arpenter en tous sens les rues du Panier à la recherche des œuvres que nous n'avons pas vues le matin.De grands enfants jouent à la marelle.Non loin de la Vieille Charité, sur la place éponyme, nous effectuons une nouvelle pause afin que Marithé nous brosse un historique du monument que nous visiterons ensuite par curiosité, mais aussi car on y trouve des toilettes et les vessies sont pleines.Après la visite de la Vieille Charité et de ses toilettes, il va falloir songer à repartir car notre train part vers 17h30.Au Panier, il n'y a pas que les rues qui sont étroites, certains pas de portes le sont aussi.L'humour n'est pas exempt du Street Art, et même un humour adapté à la région, témoin l’œuvre ci-dessous.Sur le chemin du retour, certains gourmands ne peuvent s'empêcher de faire un arrêt à la célèbre fabrique des Navettes des Accoules. Nous n'avons pas résisté à aller faire quelques photos de groupe sous le curieux miroir du plafond de l'Ombrière du vieux port.Nous nous asseyons un moment sur les marches du célèbre escalier de la gare Saint Charles. Nous avons un dernier regard au loin vers la silhouette protectrice de la Bonne Mère qui domine Marseille. Merci encore à Marie-Paule et Marithé pour l'organisation sans faille de cette belle journée. Il y avait un gros travail de recherche derrière cette manifestation qui nous sortait des habituelles randonnées.
Souhaitons que cette initiative soit suivie d'autres. A coup sûr nous serons alors au rendez-vous.