01 décembre, 2008

REBOISEMENT A LA SAINTE VICTOIRE

Ce dimanche notre association avait décidé au niveau régional, de participer à une journée de reboisement dans la massif de la Sainte Victoire. Les membre du bureau de notre section avaient souhaité que ses membres y participent aussi. Afin d'avoir un maximum de monde à cette manifestation, aucune randonnée n'avait été mise au programme ce jour. Malheureusement, les
conditions météorologiques du samedi ayant été déplorables et les prévisions pour la journée de dimanche guère plus optimistes, il n'y eut que quelques courageux à répondre "présent" à cette événement écologique. Jacqueline et moi étions partis directement de la maison. Le rendez-vous avait lieu au centre des handicapés de la Légion Etrangère à Puyloubier.


Sur le parking, nous nous aperçûmes que nous n'étions que six de la "Plaine du Coudon", le président Alian Biacabe, la secrétaire Pascale André, Marie-Pierre Auriol, Jean-Claude Decamps, Jacqueline et moi. Nous fûmes tout de suite orientés vers le site de replantage où nous attendait un membre de l'ARPCV (Association pour le Reboisement et la Protection du Cengle et de la Sainte Victoire", pour nous faire une démonstration de la manière de replanter un arbre. Les

zones de plantages sont délimitées par un piquet planté dans le sol à proximité duquel est posé un plant d'arbre. Les arbres à replanter sont d'essences diverses. Le travail consiste à faire un trou relativement profond à l'emplacement du piquet à l'aide d'une pioche, puis de retirer la gangue plastique qui protège les racines de l'arbre à planter et ensuite placer le plant dans le trou en prenant soin de bien recouvrir de terre le terreau qui entoure les racines afin que la plante

ne déssèche pas. Puis le plant doit être protégé par un cylindre en plastique muni d'un collier de serrage que devra être fixé au piquet replanté profondément à côté du-dit cylindre. Il faut ensuite rajouter un peu de terre et l'opération est terminée, elle prend environ cinq minutes.
Nous étions à peu près une centaine de volontaires sur le site. Nous nous mîmes au boulot, et vers midi et demi nous avions accompli notre mission du jour, replanter 1600 arbres.
Le pourcentage de réussite s'élève tout de même à 80%, ce qui n'est pas mal.
Un peu courbaturés, nous retrouvâmes auprès d'un apéritif offert par les organisateurs.



Nous nous installâmes ensuite autour de la plus longue table que j'aie jamais vue, pour un pic nic des plus conviviaux. La journée se termina par la visite du musée de la Légion et sa boutique. Après avoir vu un bon café au bar du centre, nous regagnâmes nos foyer, fiers de notre contribution au repeuplement de la forêt méditerranéenne.

Finalement, nous avions eu beau temps alors qu'il pleuvait sur la côte, et le cadre au pied de la Sainte Victoire était magnifique.

Je vous convie à aller visiter le site internet de l'ARPCV. http://arpcv.free.fr/
Vous y verrez une photo prise dimanche. On y devine Alain sur la gauche. C'est celui de dos à la tonsure qui brille au soleil. On voit aussi Marie-Pierre en blanc et bleu derrière le type à la casquette rouge, ainsi que votre serviteur en gris penché au centre, avec mon épouse Jacqueline en gris elle aussi juste derrière moi.

27 novembre, 2008

UN ANIMAL SINGULIER, LE BUZON

Quel est donc cet étrange animal communément appelé le "buzon" ?
Il est tout simplement né de l'imagination enfiévrée de notre secrétaire Pascale.
Son nom est issu d'un dérapage linguistique entre "bison" et "puceron".
Il est né lors de notre dernier weekend à Soleilhas. Il n'en fallait pas plus à Pascale pour organiser un concours de dessins de buzons doté d'aucun prix.
Voici donc l'histoire en image du buzon.

Le voici pour commencer, à l'état primaire de protozoaire il y a 500 millions d'années.
Il s'agissait alors de la forme primitive du buzon, le "buzonus fénéantum robertae".


Il fallut plusieurs millions d'années pour que le buzonus évolue au stade aquatique pour devenir "le Magalii piscis rosas", animal au cerveau encore très peu développé, totalement dénué de mémoire.


Petit à petit les terres émergèrent et tout naturellement le " magalii piscis rosas" s'adapta à la vie terrestre tout d'abord sous une forme de type reptilienne, le "buzonum dragosis" dont voici un très bel exemplaire.

Que se passa-t-il ensuite ? Les savants se perdent en conjectures. Ce superbe dinosaure fût-il victime d'une ère glacière ou de la chute d'une météorite, les deux écoles s'affrontent. Toujours est-il que ce qui allait devenir le buzon moderne bien longtemps plus tard, muta en un curieux petit mammifère, le "ramaïs".
Le ramaïs évolua à son tour après quelques échecs dûs à des unions consanguines dégénératives. Nous ne nous attarderons pas sur l'exemple suivant qui d'ailleurs ne porte pas de nom. Cette espèce complètement ratée était vouée à disparaître dans les plus brefs délais.

Ce fût à peu près à cette époque que le genre "buzonus" se sépara en deux espèces, une espèce bovine et une espèce humanoïne, ce sont les buzons que nous connaissons actuellement. Ci-dessous, voici un couple de buzons humanoïdes mâle et femelle, les buzons du Teillon. Leur nom scientifique est " buzonus gesvasum pascalae délirium".

Pour terminer cet exposé, voici deux exemples très différents de l'espèce "buzons bovidés", tout d'abord le buzon de Montbuzon connu pour son lait qui sert à fabriquer la célèbre fourme de Montbuzon que le monde entier nous envie. Son nom scientifique : buzonus sullicae tarentaisum, ou buzon à phallus de poulpe.

Le dernier animal, contrairement au buzon à phallus de poulpe qui est domestiqué, demeure une espèce sauvage, le buzon de Guernica ou buzon cocaïnomane.
Un grand merci aux artistes qui ont illustrés cet exposé.

14 novembre, 2008

LE 11 NOVEMBRE A SOLEILHAS



Connaissez-vous Soleilhas ? Non… normal ! On n’y passe pas par hasard. C’est une petite commune des Alpes de Haute Provence coincée entre la montagne du Teillon et la crête de la Bernade. Tout cela n’éclaire peut-être pas trop votre lanterne, disons que pour s’y rendre, il faut aller à Castellane, puis prendre la route de Saint André des Alpes. Peu après le barrage de Castillon, une petite route qui monte en lacets vous y emmènera par le village de Demandolx.
C’était donc là que j’avais choisi de passer notre week-end du 11 novembre dans une maison appelée le « gîte des Bayles. » Nous nous retrouvâmes 11 participants sur le parking de Giga, ce samedi matin. Après avoir suivi l’autoroute jusqu’au Muy, nous allâmes à Comps où nous fîmes notre premier arrêt le temps d’aller boire un petit apéro au bistrot où nous allons à chaque fois que nous passons par là. Après toutes ces journées de pluie, le temps avait l’air de se mettre au beau. Quelques nuages voyageaient dans un ciel majoritairement bleu. Il nous fallait trouver un endroit pour pique-niquer. Je choisis la superbe chapelle de Saint-Thyrs au pied de la face sud du Robion, but de la randonnée que devait faire André Gillet le lendemain. Après manger nous repartîmes en direction de Castellane où j’avais prévu d’effectuer l’ascension jusqu’à Notre Dame du Roc qui domine la ville du haut de son rocher, 180 mètres au dessus des maisons. Le chemin nous permit de découvrir les ruines de l’ancienne cité fortifiée de Petra Castellana où les anciens avaient choisi de s’installer pour se protéger des invasions. Castellane a un riche passé historique. Je vous conseille d’aller jeter un coup d’œil sur le site :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Castellane
Après une flânerie dans les vieilles ruelles de la ville, il fut l’heure de partir pour rejoindre le gîte où nous arrivâmes vers 17h00. Il n’y avait personne pour nous accueillir. J’ouvris la porte sans difficulté pensant qu’elle n’était pas fermée à clé, en fait j’avais fait sauter la serrure qui ne tenait pas bien, il faut le reconnaître. Nous nous installâmes donc dans les chambrées. Nous avions choisi la gestion libre. Le premier soir, ce furent les Jean-Claude qui s’occupèrent de la bouffe. Tout d’abord, la chorba, soupe marocaine préparée par Jean-Claude Gervasi, suivie des crêpes confectionnées par Jean-Claude Decamps.
Le lendemain matin, sous un c
iel bleu immaculé, nous attaquâmes notre première randonnée. Il avait gelé durant la nuit, le paysage environnant était tout blanc de givre sous le soleil levant, magnifique ! Nous suivîmes une piste relativement plate se transformant bientôt en un chemin étroit et escarpé nous amenant à la chapelle Saint-Pierre des Coulettes où nous fîmes une courte pause. Puis nous suivîmes un béal qui nous mena au hameau des Coulettes. En chemin nous eûmes une apparition, une fée aux pieds nus. Je n’en dis pas plus, nous avons glosé tout le week-end sur cette fameuse apparition. Vous interrogerez les témoins. Au Coulettes, il fallut entrer dans un enclos peuplé d’ânes pour prendre la piste menant au village de La Sagne où quelqu’un nous ouvrit gentiment la porte de la jolie chapelle pour que nous puissions la visiter. Je choisis un terre-plein herbeux en face de la dite chapelle pour effectuer notre pause de midi. Après manger, Il fallut descendre dans le lit du torrent de la Sagne pour remonter une rude pente dans une forêt de hêtres au feuillage tout rouge en cette saison. Nous marchions sur un parterre de feuilles mortes. Nous atteignîmes bientôt les ruines de Verraillon où paissaient quelques chevaux de race mérens. Puis le sentier redescendit jusqu’à Soleilhas.
Le soir, Pascale nous prépara un succulent colombo de porc. Jacques, un nouveau venu nous régala d’une rafraîchissante salade de fruits.
Lundi matin le temps était toujours au beau. Direction le sud cette fois. Nous traversâmes la rivière Estéron, qui prend sa source non loin de là sur les pentes du Teillon. Puis par un chemin forestier nous grimpâmes jusqu’au col des Portes où nous fûmes accueillis par une armée de chasseurs postés là tous les ans à la même époque dans l’attente des ramiers dont la migration passe par cette endroit. Zigzagant entre les balles, nous arrivâmes sans pertes sur une petite plate forme herbeuse près d’une cabane propice à l’apparition de poissons rouges, la personne concernée comprendra. Quelle ne fût pas notre surprise d’y voir débouler un sanglier ! Cette rencontre est pour le moins surprenante sur une crête montagneuse.
Après l’arrêt, nous attaquâmes la grimpée vers le sommet. Nous y arrivâmes les pieds dans la neige. La vue y était magnifique. On pouvait embrasser du regard le paysage sur 360 degrés, des Alpes à la mer. La météo avait prévu une dégradation du temps, nous pûmes en voir les manifestations par une barre de nuages arrivant au loin du sud-oue
st. Un petit vent aigrelet nous incita à redescendre un peu à l’abri pour notre pause repas. Nous arrivâmes bientôt à proximité d’une cabane de berger au lieu dit « la Guinchée. » Quelques nuages épars suffirent à glacer l’atmosphère au point de nous réfugier dans la cabane heureusement ouverte pour prendre le café. Après le repas écourté de sa sieste habituelle, nous repartîmes à la recherche d’un hypothétique chemin permettant de redescendre dans la plaine. Le GPS me fût d’une grande utilité pour retrouver le sentier. En fin d’après-midi nous arrivions près de la chapelle Notre Dame située sous l’ancien Soleilhas.
Le soir, ce fut au tour de l’amie Gege de préparer le repas, l’inévitable tartiflette. La veille au soir, nous avions eu la surprise de voir surgir un nouvel arrivant en la personne d’un jeune routard répondant au nom de Sébastien, qui demanda l’hospitalité à notre hôtesse. Jacqueline proposa généreusement de lui offrir le couvert. Pour nous remercier, une carte représentant le gîte, joliment dessinée par lui nous attendait au refuge.
La tartiflette fût suivie de deux gâteaux préparés par Jacques, un au citron, l’autre aux myrtilles.
Je n’avais rien prévu pour le mardi, mais au cours de nos pérégrin
ations, nous avions remarqué la présence en forêt de nombreux petits gris ou tricholomes terreux. J’avais donc décidé d’effectuer une matinée champignons avant de retourner dans nos foyers. Mais la météo en décida autrement. Ce fût sous un ciel plombé que nous nous réveillâmes ce dernier jour. Le temps de déjeuner, de ranger nos affaires et faire un petit ménage, la pluie s’était mise à tomber anéantissant notre projet de recherche mycologique. Un retour anticipé fut décidé. Nous n’étions, malgré tout, pas déçu de notre week-end, nous avions pu faire toutes nos randonnées sous un ciel plus qu’agréable en cette saison. Jean-Claude et Pascale Gervasi ne seraient pas des nôtres pour le chemin du retour, ils avaient décidé de poursuivre leur route vers Digne. Après les adieux, nous repartîmes en direction de Saint-Auban de l’Ouvèze, cette fois. La pluie avait redoublé ne nous laissant aucun regret d’avoir abandonné notre projet de cueillette. Après le Logis du Pin, le ciel s’éclaircit, si bien qu’à Comps, nous n’avions plus tellement envie de rentrer directement. Qu’à cela ne tienne, nous prendrions le chemin des écoliers. Nous allions effectuer une visite du joli village de Châteaudouble. Puis nous nous rendîmes sur le plateau qui mène de Châteaudouble à Ampus où nous pique-niquâmes dans une clairière envahie de faux safranés, promesse d’une éventuelle cueillette. Hélas, nous ne trouvâmes que des mauvais.
Après manger, nous continuâmes notre route par Ampus et Tourtour où nous nous arrêtâmes pour boire un café et visiter le village dans le ciel, ciel qui s’assombrissait fortement. Il était temps de rentrer pour de bon cette fois. Nous nous fîmes nos adieux sur le parking de Tourtour, pour regagner ensuite nos maisons respectives.


Une fois de plus, nous avions vécu un séjour superbe dans une ambiance formidable comme à chaque fois. Nous nous quittâmes en nous promettant de remettre ça très bientôt.