J'ai déplié ma carte Michelin sur la table de la salle à manger après avoir pris soin de balayer du revers de la main toutes les miettes et trognons de pommes qui trainaient dessus (Jacqueline était en Bulgarie pour la semaine.) J'ai fermé les yeux, j'ai fait pouf pouf ! Mon index est tombé sur les environs de Mazaugues. Hop, c'était une affaire qui roulait.
Nous nous retrouvâmes onze sur le parking de GIGA.
Comme pour nous narguer, le soleil était revenu. Le départ de la marche devait se faire dans la descente vers Tourves, après La Roquebrussanne. Malheureusement, ce coin là était couvert de nuages. mais j'étais confiant, ça allait se dégager.
Nous suivîmes le GR99 en sous-bois. C'était très agréable sauf que les buissons étaient détrempés par les pluies de la veille et de la nuit, et nous avions l'impression d'évoluer dans une station de lavage automatique de voitures. Il fallait en outre zigzaguer entre les nombreuses flaques d'eau qui barraient le chemin. Petit à petit les nuages se déchirèrent tout comme le sweet de Pascale (elle se reconnaîtra), pour faire place à un beau et chaud soleil.
Vers la moité du parcours, nous quittâmes le GR pour suivre au sud l'ancien chemin de Toulon.
Le sentier aboutissait à une carrière de Bauxite que nous dûmes contourner par une large boucle. Le GPS me rendit service.
Il était pas loin de midi, et les gouapes commençaient à grogner (elles se reconnaîtront elles aussi.) Mais je restai inflexible, je vous aller jusqu'aux gorges du Caramy.
Nous descendîmes par des rochers rendus glissant par la pluie, jusqu'au bord de la rivière où nous fîmes notre pause de midi. L'endroit était superbe bien qu'un peu bruyant à cause des chutes d'eau. Après manger, vers 14h00, nous n'étions pas pressés, il fallut quand même repartir. La montée en plein cagnard pour rejoindre la forêt fût rude.
Mais j'agrémentai le retour de nombreuses pauses, dont une en surplomb au dessus des gorges.
On ne voyait pas grand chose mais un courant d'air frais rendit la halte agréable.
Après encore deux à trois arrêts, nous retrouvâmes la route et les voiture non sans avoir quand même fait une petite baragne non prévue. Mais si elle n'avait pas eu lieu, ça aurait manqué, et Robert aurait été malheureux, car il n'aurait eu aucune raison de critiquer une randonnée somme toute parfaite.
Il était 17h00 heures. Un petit arrêt à Belgentier pour boire un coup, et nous rentrâmes heureux et bronzés dans nos foyers.
Malheureusement, dans la précipitation du départ, j'ai oublié mon appareil photos à la maison, aussi les photos publiées ici sont celles que j'ai glanées sur la toile.