28 janvier, 2009

TRENTE CINQ ANS APRES

En ce début d’année, je ne résiste pas à l’envie de vous narrer une belle histoire qui vient de m’arriver. Mais d’abord, faisons un petit bond en arrière de 35 ans. Nous étions en 1974, j’avais alors 20 ans. J’étais marin détecteur embarqué à bord de l’aviso escorteur « Doudart de Lagrée » en campagne météo en Polynésie. Ce fût une époque de ma vie que je peux considérer aujourd’hui comme exceptionnelle. Je sortais de l’adolescence. Le destin me donnait l’occasion de visiter des pays étonnants en compagnie de camarades de mon âge. Certains s’avérèrent plus que des camarades. Ils devinrent de véritables amis. Je ne vous raconterai pas ici toutes les péripéties survenues au cours de mes cinq d’engagement effectués au sein de la « Royale. » Il faudrait écrire un livre et, je l’avoue, beaucoup de souvenirs sont sortis avec le temps de ma mémoire. Hélas, tout a une fin. En octobre 1974, si je me souviens bien, mon affectation outremer s’acheva. Je devais regagner la métropole pour, après avoir pris quelques vacances, rejoindre ma nouvelle affectation à Toulon. Je n’oublierai jamais mon départ à l’aéroport de Faaa. Le « Doudart » devait encore rester quelques mois à Papeete. Je laissais donc beaucoup d’amis derrière moi dans le hall de l’aéroport. Ils étaient tous venus me dire adieu. Parmi eux, il y en avait un qui m’avait particulièrement touché. J’avais ressenti chez lui une réelle peine à l’approche de notre séparation. Malheureusement, je n’ai pas la mémoire des noms, et j’ai par la suite oublié le sien. Quand je dis « oublié », ce n’est pas tout à fait vrai. Sans doute avez-vous remarqué que l’on n’oublie jamais rien. Cela reste quelque part en réserve, caché dans un recoin obscur de notre cerveau. Alors qu’on croit ne pas se rappeler d’un nom, une occasion fortuite le fait ressortir au grand jour. Le cerveau agit de la même manière qu’un ordinateur. Il met de côté les fichiers dont il n’a pas une utilité immédiate. Cette occasion allait se présenter trente cinq ans plus tard. Depuis que je surfe sur la toile (pour faire branché), j’ai, comme beaucoup d’autres, eu la curiosité de faire des recherches sur mes relations passées avec peu de résultat je dois l’avouer. J’avais même fini par mettre une annonce sur un site des anciens de la Marine. Je n’avais eu qu’un seul contact, une personne qui écrivait un livre sur le « Doudart », et qui était à la recherche d’infos. Mais je ne le connaissais pas. Or hier, je me décide à repartir à la pêche aux informations sur les anciens du Doudart sans grand espoir. Je tape sur « Google » : Doudart de Lagrée et j’envoie. Après quelques tâtonnements stériles, j’affine mes recherches. Je tombe sur un nom : René Poivre. Mais je connais ce gars là m’exclame-je. Je suis sur le site « l’internaute – copaindavant ». Il y a une photo miniature, mais quand j’essaie de l’ouvrir, un message m’invite à m’inscrire ce que je fais immédiatement et fébrilement. Lorsque enfin j’accède aux informations de ce fameux René Poivre, mon cœur bat à tout rompre. Je sais d’instinct que c’est lui. Mon passé m’a ressurgi au visage. La photo d’accueil est lointaine et le personnage a dû changer avec le temps, tout comme moi. Mais je découvre un album photos classé par dates. Je clique sur un portrait en noir et blanc correspondant à la période où j’avais pu le connaître. L’image s’ouvre en grand, c’est lui. Mon passé me saute au visage, une bouffée de nostalgie m’envahit. C’est bien lui, René, mon copain du Doudart, celui qui avait eu de la peine quand je suis parti. Comment avais-je pu oublier son nom. S’il y avait une personne que je souhaitais revoir, c’était bien lui. Ses révélations faites, je m’empresse de lui envoyer un petit message. Puis je fonce compulser mes albums photos poussiéreux. Il est là mon pote René avec d’autres dont certains noms me reviennent aussitôt, comme si on avait ouvert une vanne dans ma tête. Il y a Didier Pérardel, et puis un autre dont le nom est Bachelard, mais dont je ne me rappelle plus le prénom. Le soir venu, j’ai l’agréable surprise de recevoir une réponse de la fille de René. Son père est en panne d’ordinateur. Elle m’apprend que lui non plus n’a pas oublié et qu’il est très ému que je le contacte après tant d’années. J’espère que tout ceci n’est qu’un début, et que nous aurons de nombreuses occasions d’entrer en contact et pourquoi pas nous revoir, c’est mon vœu le plus cher. Nous pourrons nous complaire à nous raconter nos vieux souvenirs de bourlingueurs. Voilà, mon histoire est finie. Elle est toute simple, voire anodine. Mais pour moi elle est symbole d’espoir. Alors que l’on pense le passé enfoui à jamais, un événement anodin peut le faire rejaillir. Je vous souhaite en ce début d’année 2009, de pouvoir à votre tour vivre cette merveilleuse expérience du passé retrouvé.

23 janvier, 2009

LE MAI PAR LE SENTIER DES DOUANIERS

Dimanche 11 janvier, c’était à moi de m’y coller pour mener une randonnée.

J’avais choisi d’amener mes troupes pas trop loin puisque le départ avait lieu sur le port du Brusc. Sur place, nous étions 21. Le temps, tout comme le dimanche prédent, était exceptionnel. Bien sûr, en ce début de matinée, il faisait encore frisquet. Nous prîmes la route qui passe à proximité de l’ancien centre de recherche acoustique de la Marine Nationale. Après un petit détour par le sentier du mont Salvat, une draille descendante assez abrupt nous mena dans un vallon parcouru par un petit torrent, jusqu’au bord de la petite plage de la Fosse d’où une sente escarpée mène à la pointe du Mal Dormi. L’endroit était magnifique sous le ciel lumineux de janvier. Puis par une sente connue de peu de gens, nous grimpâmes la colline afin de retrouver le sentier du littoral.

Plus loin, le sentier des douaniers était fermé à la suite de la tempête de décembre. Ce n’était pas grave, je n’avais pas prévu de passer par là. Je voulais rejoindre le chemin de crête afin, dans un premier temps, de monter sur la colline de Montjoie d’où une vue circulaire permet d’embrasser toute la vallée de Roumagnan.

La pause de midi fut assez originale. Nous nous installâmes sur un ancien blockhaus allemand à trois niveaux exposés plein sud, un solarium ! C’était une vraie merveille.

Après manger, il ne nous restait plus qu’à rejoindre la chapelle Notre Dame du Mai et son superbe point de vue.

Par la route goudronnée envahie par les promeneurs du dimanche, nous redescendîmes jusqu’à l’aire des Masques nommée ainsi parce que jadis des sorcières y faisaient, paraît-il, des sabbats. Sorcière se dit « masque » en provençal, d’où l’expression « être emmasqué », être victime d’une malédiction, et par évolution, ne pas avoir de chance.

Nous, de la chance, nous en avions. La journée avançait et il faisait toujours aussi beau. Un autre sentier peu connu, ne cherchez pas, il ne figure pas sur les cartes IGN au 25000 e, nous mena par le sommet d’une colline jusqu’au parking de la forêt à Six Fours. En empruntant un peu une propriété privée, nous nous retrouvâmes sur la route du cimetière de Courrens. Il ne restait plus qu’à retourner sur le port du Brusc retrouver nos bagnoles.





09 janvier, 2009

REVEILLON DE LA SAINT SYLVESTRE 2008 -2009

Comme je vous l’avais promis, voici quelques photos prises au restaurant « Le Pollo Loco » où nous avons passé notre réveillon de fin année.

Celles-ci m’ont été données par Jocelyne Et Pierre Kurtz.

Si vous avez pris des photos vous aussi, n’hésitez pas à me les faire passer, je les ajouterai.