30 septembre, 2009

LES CALANQUES DE CASSIS

Par une belle journée de ce que l’on appelle communément l’été indien, Claude Housinet avait décidé de nous emmener faire un tour du côté des calanques de Cassis. Malheureusement, ce n’était pas le seul à avoir eu cette idée, nous allions bientôt nous en rendre compte.
Pour nous y rendre, nous empruntâmes la route qui monte de Cassis en direction du vallon de la Gineste. Là, par une toute petite route, nous devions gagner le col de la Gardiole, point de départ de la randonnée. Le départ en question fût retardé, notre meneur avait crevé (un pneu). Il avait roulé sur un caillou pointu en en s’écartant du chemin pour laisser passer une voiture qui venait en sens inverse.
Ca commençait bien. L’autre inconvénient, c’était l’affluence des randonneurs. Le parking était déjà bien presque rempli malgré l’heure matinale. Il faut dire que la journée était magnifique.
Une fois l’incident réparé, nous commençâmes notre marche en descendant vers la première calanque, celle de Port-Miou par l’auberge de jeunesse de la Fontasse. Le chemin grimpa ensuite en direction du refuge du Piolet qui domine la calanque de Port-Pin. La vue y est magnifique. Puis nous attaquâmes la descente vers le fond de la calanque d’En Vau où nous effectuâmes notre pause de midi non sans, au préalable être allé piquer une tête dans l’onde claire de la calanque. Ce bain revigorant fût apprécié de tous d’autant que la température de l’eau était plus que correcte pour une fin de mois de septembre. Ici aussi, nous n’étions pas les seuls. La petite plage était bondée malgré son éloignement de la route. Nous trouvâmes quand même un petit coin relativement tranquille pour manger. Comme nous étions arrivés vers 13h00, Claude décida que nous pouvions prendre notre temps étant donné que le trajet de l’après-midi était plus court. Plus court oui, mais en montée constante sous un soleil de plomb. Le retour nous fit perdre tout le bénéfice de la fraîcheur de la baignade. Durant le retour, nous croisâmes beaucoup de gens descendant à la calanque malgré l’heure plutôt tardive et surtout malgré son éloignement, une heure trente pour accomplir la distance entre En Vau et le col de la Gardiole. Nous vîmes même des minettes descendre en tongs il y en a qui ne craignent rien.
Lorsque nous atteignîmes le parking, ce dernier était bondé. A croire que tous les randonneurs de la région PACA s’étaient donnés rendez-vous ici. Quinze jours avant, nous avions constaté le même phénomène sur la presqu’île de Giens. Faut-il croire que la randonnée deviendrait un sport branché ? Après des années où elle fut considérée comme une activité ringarde de vieux, nous avions pu constater, tout au long de la journée, que la moyenne d’âge des marcheurs n’était pas si élevée que ça. Tout cela me laisse à penser que face à la cherté de la vie, les gens commencent à se rendre compte qu’ils peuvent pratiquer des activités à moindre prix qui leur procurent du plaisir tout en les maintenant en forme. Mais peut-être est-ce que je me trompe ?


22 septembre, 2009

DE LA MADRAGUE A LA PLAGE D’ESCAMPO-BARRIOU

Pour cette première randonnée dominicale de la rentrée, Jocelyne et Pierre Kurtz avaient décidé de nous mener à Giens. Ils ne s’attendaient certainement pas à ce que nous soyons si nombreux. 34 personnes étaient présentes sur le petit port de la Madrague en ce merveilleux dimanche de septembre. 26 feraient le trajet à pieds, 8 en kayaks. Claude et son épouse Domi sur un biplace, Pierre et Nicole sur un autre biplace loué sur place, Francis et Christine sur un imposant canoë bleu, Pascale et moi, sur des monoplaces.
Ce fut par un calme plat que nous mîmes nos embarcations à l’eau.
Tout de suite les kayaks prirent de l’avance sur les marcheurs ce qui nous permit de lézarder un peu.
Après avoir dépassé la pointe des Salis, nous pénétrâmes dans la profonde grotte d’Escampo-Barriou peuplée d’innombrables chauves-souris. Le reflet du jour sur les eaux sombres de la grotte faisait curieusement paraître la mer phosphorescente lorsque nous agitions l’eau avec nos pagaies. Tout le monde trouva cette expérience exaltante. Dommage, nous n’avions pas de lampes, et la grotte est profonde. Je tentai bien de m’aventurer plus avant, mais malgré l’acclimatation de ma vue à la pénombre, je fus bientôt obligé de faire demi-tour, l’obscurité devenant trop importante.
Après avoir doublé les fortifications de la pointe de Rabat, nous atteignîmes enfin la plage d’Escampo-Barriou, lieu choisi pour la pause de midi. Les marcheurs n’étant pas encore arrivé, nous en profitâmes pour nous offrir un bain. J’avais amené masque et tuba, je ne le regrettai pas. L’eau était d’une transparence rare. Par contre, il y avait quelques méduses et bien entendu, je ne pus éviter une caresse urticante de l’un de ces cnidaires. J’en fus pour quelques démangeaisons.
L’armada des randonneurs arriva bientôt et envahit la plage au point que nous fîmes fuir d’autres groupes tout aussi importants. On aurait dit que tout ce qui compte de randonneurs dans le Var s’étaient donné rendez-vous au même endroit.
Nous eûmes bientôt la surprise de voir débarquer Jo et son fils Rémi sur un long esquif effilé nommé dans le langage des avironneurs un « deux de couple ». Ils arrivaient directement du port de Carqueiranne. Les volontaires purent se tester à l’aviron dans l’après-midi. J’en fus et je dois avouer que cette discipline n’est pas facile. L’effort pour ramer, ça va, j’ai l’habitude, par contre, pour ce qui est de la synchronisation et de la bonne position des avirons dans l’eau, c’est une autre paire de manches. Il faut tout de même reconnaître que ce type d’embarcations est beaucoup plus rapide que les nôtres. Jo et Rémi firent route avec nous pour le retour. Ils durent retenir leur bateau pour ne pas nous semer. Le retour justement fut une expérience différente pour ceux et celles qui n’étaient pas habitués au kayak. Un bon vent d’ouest s’étant levé en début d’après-midi, ce fut par une mer relativement agitée que nous effectuâmes le retour. Certains dormirent bien cette nuit-là. De retour à la Madrague, nous prîmes un pot sur la terrasse du bar du port avant de nous quitter.
Ce fut une belle reprise. Il faut remercier Jocelyne et Pierre Kurtz pour la patience qu’ils ont eu à traîner tout ce beau monde toute la journée.