Pour nous y rendre, nous empruntâmes la route qui monte de Cassis en direction du vallon de la Gineste. Là, par une toute petite route, nous devions gagner le col de la Gardiole, point de départ de la randonnée. Le départ en question fût retardé, notre meneur avait crevé (un pneu). Il avait roulé sur un caillou pointu en en s’écartant du chemin pour laisser passer une voiture qui venait en sens inverse.
Ca commençait bien. L’autre inconvénient, c’était l’affluence des randonneurs. Le parking était déjà bien presque rempli malgré l’heure matinale. Il faut dire que la journée était magnifique.
Une fois l’incident réparé, nous commençâmes notre marche en descendant vers la première calanque, celle de Port-Miou par l’auberge de jeunesse de la Fontasse. Le chemin grimpa ensuite en direction du refuge du Piolet qui domine la calanque de Port-Pin. La vue y est magnifique. Puis nous attaquâmes la descente vers le fond de la calanque d’En Vau où nous effectuâmes notre pause de midi non sans, au préalable être allé piquer une tête dans l’onde claire de la calanque. Ce bain revigorant fût apprécié de tous d’autant que la température de l’eau était plus que correcte pour une fin de mois de septembre. Ici aussi, nous n’étions pas les seuls. La petite plage était bondée malgré son éloignement de la route. Nous trouvâmes quand même un petit coin relativement tranquille pour manger. Comme nous étions arrivés vers 13h00, Claude décida que nous pouvions prendre notre temps étant donné que le trajet de l’après-midi était plus court. Plus court oui, mais en montée constante sous un soleil de plomb. Le retour nous fit perdre tout le bénéfice de la fraîcheur de la baignade. Durant le retour, nous croisâmes beaucoup de gens descendant à la calanque malgré l’heure plutôt tardive et surtout malgré son éloignement, une heure trente pour accomplir la distance entre En Vau et le col de la Gardiole. Nous vîmes même des minettes descendre en tongs il y en a qui ne craignent rien.
Lorsque nous atteignîmes le parking, ce dernier était bondé. A croire que tous les randonneurs de la région PACA s’étaient donnés rendez-vous ici. Quinze jours avant, nous avions constaté le même phénomène sur la presqu’île de Giens. Faut-il croire que la randonnée deviendrait un sport branché ? Après des années où elle fut considérée comme une activité ringarde de vieux, nous avions pu constater, tout au long de la journée, que la moyenne d’âge des marcheurs n’était pas si élevée que ça. Tout cela me laisse à penser que face à la cherté de la vie, les gens commencent à se rendre compte qu’ils peuvent pratiquer des activités à moindre prix qui leur procurent du plaisir tout en les maintenant en forme. Mais peut-être est-ce que je me trompe ?