17 octobre, 2013

LES BAUX DE PROVENCE

           Tout d'abord, il convient de remercier notre ami Claude Coulon, président de la section de Manosque, d'avoir eu l'excellente idée d'organiser cette sortie aux Baux de Provence. 

                 Seize adhérents de notre section n'ont pas hésité à se lever tôt en ce dimanche matin annoncé pluvieux. Le départ s'effectua à sept heures trente sous un léger crachin qui ne rebuta personne. Il faut croire qu'il y a un bon Dieu pour les randonneurs matinaux puisque le soleil fit son apparition durant le voyage qui devait nous mener sur site. Pas une goutte de pluie ne tomba de toute la journée, nous eûmes même plutôt chaud.

                 Lorsque nous arrivâmes vers neuf heures trente sur le parking des carrières de lumières (anciennement cathédrale d'images), il y avait déjà beaucoup de monde. Le temps de dire bonjour à toutes les connaissances et d'écouter le petit speech de l'organisateur, ce fût entre soixante dix et quatre vingt marcheurs qui attaquèrent la balade. 
Heureusement que la randonnée était courte car, quand on est aussi nombreux, il ne faut pas être pressé, le moindre obstacle génère des attentes impressionnantes. Mais la journée étant placée sous le signe de la bonne humeur, les plus trépidants firent contre mauvaise fortune bon cœur et attendirent patiemment. 
Claude ne nous accompagnait pas car sa compagne Cécile, que nous aimons tous, étant en convalescence après une importante intervention chirurgicale, ne devait pas faire d'efforts. Mais tous les deux étaient quand même présents puisque nous rencontrions de place en place. Ils nous y rejoignaient en voiture quand c'était possible. 
La randonnée effectuée essentiellement en crêtes nous permit d'admirer les Baux sous de multiples angles. 

                A midi nous trouvâmes un espace suffisamment dégagé au milieu des rochers sculptés afin de prendre ensemble une collation bien méritée.

                Le retour au village fut un peu plus raide. Nous dûmes même franchir un petit passage équipé en falaise.
Tout le monde s'égaya bientôt dans les rues des Baux à la découverte de cette magnifique cité médiévale.
Après la visite et un rafraîchissement houblonné bien mérité, nous nous regroupâmes pour effectuer ensemble le retour par la route du Val d'Enfer.

               Certains décidèrent d'aller visiter les caves de Sarragan  installées dans une ancienne carrière des pierres sèches. D'autres, dont je faisais partie, préférèrent se rendre à la cathédrale d'image.
C'est dans une très ancienne carrière de calcaire blanc, qui servit entre autres à tirer les pierres pour la construction du château médiéval des Baux, qu'a été installée la base d'un spectacle époustouflant, et je pèse mes mots. L'endroit mérite bien son ancien nom de cathédrale. Sur tous les murs des salles démesurées de la carrière sont projetées des images à couper le souffle. Une musique semblant provenir de partout à la fois accompagne ce spectacle enivrant. Deux films sont proposés, une rétrospectives des toiles des peintres impressionnistes et abstraits ainsi qu'une projection appelée "rêve".
Une gestion informatisée du spectacle a permis de synchroniser  les images et le son à la perfection. Pas un centimètre carré de la caverne n'est dispensé de lumières. Les nymphéas de Monet semblent s'animer d'une vie propre. Sur le sol, des nénuphars flottent sur un étang imaginaire. C'est un fantastique maelstrom de couleurs et de formes à donner le vertige.
Je me suis demandé un moment ce qu'en auraient pensé les auteurs de ces chef d’œuvres s'il avaient pu voir cela. Et bien il me plait à imaginer qu'ils auraient aimé cette manière de présenter leurs toiles. Les concepteurs de ce spectacle ont peut-être réussis ce que les artistes n'ont pas toujours obtenu, c'est que le spectateur ne regarde plus l'oeuvre, mais en fasse partie intégrante. C'est une sensation troublante. 
Je ne m'étendrai pas sur le deuxième spectacle intitulé "rêve". Les baba cool des années soixante ont dû ressentir la même impression après avoir ingurgité du LSD. Je n'en dis pas plus, il faut venir voir, ça mérite le détour et les neuf euros cinquante de droit d'accès (7,50 € les groupes de 20 personnes minimum.) Faites comme nous avons fait, nous avons rameuté toutes les personnes aux alentours et nous nous sommes faits passés pour un groupe.
Attention, celui qui rameute est obligé de payer avec une seule carte bancaire.
Après, c'est un peu la galère pour se faire rembourser.

           Les yeux emplis de toutes les belles choses que nous avons découvertes au cours de cette mémorable journée, nous prîmes vers dix huit heures le chemin du retour.

           J'espère vous avoir donné l'envie de venir dans ce coin des Alpilles. Attention, s'il vous prend le désir de venir aux Baux, essayez d'arriver avant dix heures, après c'est la galère pour trouver un stationnement... même hors périodes de vacances !  

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