En ce dimanche de début décembre, c'est dans la commune de Taradeau que l'ami Claude a choisi de nous emmener pour y effectuer notre randonnée dominicale. Ça tombe bien, je n'y ai jamais mis les pieds. Situé à quelques kilomètres au nord de Vidauban, le village est accessible par une petite route hors des grands axes. Ce qui explique pourquoi depuis toutes ces années que je vis dans le Var, je ne connaissais pas Taradeau.
Ce matin, le soleil est au rendez-vous et la vent qui soufflait en rafales hier est tombé. La journée commence sous de bons hospices. Malgré tout, le fond de l'air est plus que frais puisque la température n'excède pas les 3°. Que voulez-vous, c'est bientôt l'hiver. Avec le réchauffement climatique, nous avons désormais du mal à supporter un froid qui logiquement est normal pour la saison. Le soleil, en partie voilé par un rideau de nuages brumeux, n'arrive pas à réchauffer l'atmosphère. C'est la rude montée que nous allons emprunter dès la sortie du bourg qui va s'en charger.Elle nous permet d'atteindre la tour médiévale qui domine le bourg.C'est la tour du Taradel ou de Taradelle, nom du village quand il se situait encore sur cette colline. Et ça ne date pas d'hier puisque l'existence de Taradello est attestée depuis 1020. C'était alors un castrum médiéval dont il ne subsiste aujourd'hui que cette tour ainsi que la chapelle Saint-Martin qui en était à cette époque l'église.
Nous suivons ensuite le flanc sud de la colline vers l'est jusqu'au village voisin des Arcs. Nous remontons la pente au nord-ouest afin de gagner les crêtes pour trouver un endroit ensoleillé où effectuer notre pause de midi. L'ascension offre vers l'est une magnifique vue de la plaine du Muy avec ses vignobles dorés et au fond le profil déchiqueté du rocher de Roquebrune.Au midi, j'ai la surprise de découvrir une mante religieuse qui a élu domicile sur ma chaussure. Elle n'a pas l'air très vaillante et je m'étonne de voir encore ce genre d'insecte en cette saison.La bestiole me tiendra compagnie durant presque tout le repas. C'est l'ami Paulo qui se chargera de la poser délicatement dans l'herbe avant notre départ en prenant bien garde de ne pas la piétiner en repartant.
Après la pause déjeuner nous suivons un moment la ligne de crête vers l'ouest.Sur le retour, Claude a prévu de nous faire passer par l'oppidum celto-ligure de Taradeau qui occupe une surface de 9500 m2. Il a été redécouvert en 1969 après un terrible incendie qui ravagea le secteur.
Actuellement, un sentier que nous allons parcourir, a été aménagé. Il est jalonné de panneaux avec des QR CODE permettant d'avoir des explications vocales par l'intermédiaire de nos téléphones portables. C'est la technologie moderne au service de l'antiquité.
Ci-dessous, je vous ai mis un croquis pour vous faire une idée de l'oppidum quand les Vérucini y vivaient. Si vous désirez plus d'informations, retrouvez-les sur le site de l'oppidum de Taradeau
Avant de redescendre vers le village nous prenons encore le temps de gagner un point de vue où a été aménagé une table d'orientation.
Sur le retour, nous repassons devant la chapelle Saint-Martin.Au village règne une atmosphère de fête : marché de Noël et concours de boules, tout cela dans une ambiance bon enfant.Nous avons de la chance. Qui dit "concours de pétanque" dit "buvette". Nous allons pouvoir prendre le pot de l'amitié avec des boissons au tarif bien inférieur à celui des bistrots.Ce qui conclut une bien agréable journée.