09 avril, 2010

PAQUES DANS LA DROME (2ème EDITION)

Pour la deuxième fois, j’ai décidé d’organiser notre week-end pascal dans la Drôme non loin de Dieulefit, à proximité d’un village perdu, Teyssières. Nous retournerons au gîte « l’Auberge de Miélandre » où nous avions si bien été reçus lors de notre premier séjour.
L’accueil n’est pas la seule raison qui guide mon choix. L’année dernière, j’avais projeté de tenter l’ascension de la montagne de la Lance, haut lieu de la résistance française, qui culmine la région avec ses 1340 mètres d’altitude. Hélas le mauvais temps m’en avait dissuadé.Je ne sais pas encore qu’une fois de plus je vais être obligé d’abandonner l’idée.
Cette fois-ci, nous sommes 14 à participer à l’aventure.Je cite les prénoms classés par voitures :
Avec Paulo, il y aura Gilbert et Brigitte Z. Avec Claude, il y aura son épouse Dominique, Jacqueline et moi.
Avec l’inénarrable Robert, une compagnie féminine, c’est bien fait pour lui, Pascale et Jocelyne C. Et enfin dans la voiture de Pierre M., Nicole, Geneviève surnommée la reine mère et sa fille Alice, l’infante ou encore Choupinette.
Comme les routes risquent d’être chargées, nous décidons de prendre le chemin des écoliers, nous ne sommes pas pressés, nous avons toute la journée pour nous y rendre. Nous prenons donc l’autoroute que nous quittons à Aix. Puis après avoir suivi un bout de la N7, nous tournons au nord endirection de Rognes, Cadenet et Lourmarin. Nous traversons la combe jusqu’au célèbre village de Bonnieux, puis nous redescendons la vallée du Cavalon où nous faisons une pause au pont Julien, une construction romaine si solide qu’il y a encore quelques années, les voitures passaient dessus. L’arrêt culture passé, il faut songer à une nourriture moins spirituelle. Comme le temps est gris et qu’il ne fait pas chaud à cause du vent, il nous faut trouver un endroit abrité pour déjeuner. Nous allons le découvrir après Murs, dans la forêt domaniale de Venasque. Après Carpentras, nous arrivons enfin à Nyons, première étape de notre périple. But de la manœuvre, visite de la ville. Domi et Claude nous quittent provisoirement afin d’aller rendre visite à la famille proche de La Roche Saint Secret. Les autres s’égaient dans la ville, certains à la fête foraine pour aller tirer des peluches aux pinces attrape-couillons, les autres pour visiter la ville haute. Après un pot pris sur la vieille place du marché avec ses arcades, nous reprenons la route pour notre dernière étape.
Nous arrivons au gîte par le col de Vallouse. Je peux alors faire une constatation de mauvais augure, tous les sommets sont encore enneigés. La Lance est mal barrée, surtout que la météo n’est pas folichonne, pas d’amélioration prévue avant Lundi. Le temps de nous installer au gîte, nous allons faire un tour, oh pas loin, à trois cent mètres à peine, jusqu ‘à une distillerie de lavande que nous dévalisons. Les Hous… arrivent au moment où nous regagnons le gîte. Il commence à pleuvoir. Je suis inquiet, j’ai l’impression que le scénario de l’année dernière va se répéter. Mais non, au lieu de ça, il va pleuvoir toute la nuit, car la perturbation prévue pour dimanche va passer plus tôt, si bien qu’au matin, le temps bien qu’encore gris semble ne plus menacer. Seulement, s’il a plu à Teyssières, il a neigé d’importance sur les sommets. Heureusement, j’ai prévu une randonnée de remplacement.
Nous prenons les voitures jusqu’au village de Teyssières, puis nous nous rendons au village vieux pour suivre un GR de pays qui va nous mener à La Paillette. Sur les hauteurs nous marchons dans une neige collante. Notre pause repas s’effectue peu avant La Paillette.
Arrivés dans le village, il nous faut réfléchir sur le trajet retour. Notre hôte m’a déconseillé l’itinéraire que j’avais prévu par les Courbis. Les chemins sont mal marqués et nous risquons de nous faire virer par des propriétaires irascibles. Qu’à cela ne tienne, nous basculons de l’autre côté de la vallée du Lez pour grimper en direction du col d’Ancise. Pour grimper, ça va grimper, plus que prévu d’ailleurs. Le col atteint, la montée n’est pas finie, nous montons encore un étage jusqu’au col Plat, le mal nommé à presque 1000 mètres, plus haut que tout ce que nous avons monté dans la journée. Puis c’est la descente vers le hameau des Tardieux. Nous allons ensemble récupérer les voitures, et nous rentrons au gîte boire une bière. Nous sommes fourbus mais contents, surtout que le ciel bleu et le soleil ont fait leur retour dans la journée.
Un drame imprévu éclate dans la nuit. Choupinette tombe malade, une gastro carabinée la tient éveillée toute la nuit. Au matin, notre pauvre infante est dans un triste état. Pas question qu’elle vienne avecnous faire la randonnée du jour. Gege restera donc à son chevet, nous repasserons dans l’après-midi les rechercher.
Direction Dieulefit, point de départ de la balade du lundi. Au programme l’ascension des crêtes de Saint Maurice et sa chapelle. Le temps est magnifique bien qu’un vent frisquet balaie la région. Hélas, quand les choses veulent mal tourner, il n’y a rien à faire. Nous avons à peine attaqué la montée que nous croisons un autochtone tout de vert vêtu qui nous apprend que notre itinéraire passe dans une propriété privée interdite à la circulation. Nous essayons de parlementer, mais le gars ne veut rien savoir surtout qu’une opération de comptage des chamois est en cours. Tant pis, nous faisons contre mauvaise fortune bon cœur, au lieu d’aller à droite, nous irons à gauche. Nous pouvons quand même continuer à monter jusqu’au col du Pertuis d’où une vue magnifique s’étend vers le nord et les contreforts fortement enneigés du Vercors.
Nous découvrons la forêt de Soult et les trois Becs dans leur intégralité. Nous continuons la montée vers l’ouest en direction de Serre Gros, un grand plateau couvert d’herbe rase qui descend doucement vers le sud. Le spectacle y est fantastique. Nous nous attarderions bien, seulement un mistral glacé balaie le plateau nous forçant à rebrousser chemin sans délai. Nous trouvons un coin relativement abrité pour manger, puis nous redescendons aux voitures que nous atteignons vers quatorze heures.
Nous retournons ensuite en direction de Teyssières. Pendant que Pierre et Nicole vont chercher la malade et son infirmière, les autres se rendent chez un apiculteur du coin faire l’acquisition de miel évidemment, pas de bitume ni de pneus. Le temps de boire un cou à La paillette, nous regagnons nos foyers par l’autoroute non sans s’être pris un petit embouteillage entre Salon et Aix.