19 mai, 2010

LE GARLABAN ET LE SOMMET DES MARSEILLAIS

Ca y est, le beau temps a l'air de s'être installé. Seulement, en contrepartie, nous avons droit au mistral. Ce dimanche matin, il souffle à plus de cent kilomètres/heure. Nous allons pouvoir en mesurer toute la force. Nous démarrons notre randonnée à partir du hameau de Lascours près de Roquevaire. Ca monte tout de suite, j'avais prévenu les participants. Heureusement, le vent précité nous garantit une certaine fraîcheur qui pour le moent est la bienvenue. Nous sommes encore relativement à l'abri sur le flanc Est de la montagne du Garlaban. Nous arrivons bientôt à la source de Barquieu. Nous nous accordons une courte pause avant d'accomplir les deux cents mètres de dénivelé restants. La montée se fait plus rude. Nous atteignons le col du Garlaban. Il ne nous reste plus qu'à grimper la pente terminale. Dans la montée, je suis étonné de voir des marcheurs redescendre couverts de la tête aux pieds comme au plein cœur de l'hiver, moi qui est en short et tee-shirt. Nous arrivons enfin à la croix. Il y règne un vent glacial à décorner un bœuf. Je suis obligé de remballer casquette et lunettes de soleil si je ne veux pas les retrouver à Aubagne. Cela dit, la vue au sommet du Garlaban est exceptionnelle. A l'est, la plaine d'Aubagne s'étale jusqu'aux contreforts de la Sainte-Baume dont on aperçoit les sommets les plus occidentaux, le pic de Bertagne et les dents de Roque Forcade. A l'ouest, la grande métropole de Marseille s'étend jusqu'à la mer. Mais nous ne nous attardons pas autour de la table d'orientation, le vent est à peine tolérable. Nous redescendons bien vite vers le col. Une petite demi-heure suffit pour atteindre à l'ouest, le Puits du Mûrier, une enclave abritée du vent, véritable oasis dans ce site minéral et aride.
Nous effectuons notre pause de midi dans une herbe grasse inattendue dans un endroit pareil, c'est un vrai jardin d'Éden. Après le repas, il faut remonter jusqu'au col du Tubé où nous retrouvons le mistral et ses rafales qui n'ont pas diminuées. Heureusement pour nous, le vent souffle de trois quart arrière, si bien qu'il ne nous dérange pas trop. C'est par une piste relativement large que nous atteignons enfin le mont des Marseillais et sa forêt d'antennes paraboliques.
Le mistral a presque tourné à la tempête. Nous prenons à peine le temps d'admir
er une autre face du massif avec au nord la plaine d'Aix en Provence et la montagne Sainte Victoire et plus à l'ouest, la chaîne de l'Etoile. Un petit chemin contourne la mont des Marseillais par le nord et nous permet bientôt de retourner au calme sous les falaises à l'est du massif. Un sentier en balcon redescend ensuite en direction de Lascours où nous retrouvons nos voitures. Un petit détour sur Roquevaire nous permet d'aller nous désaltérer sur la place du village très animée aujourd'hui puisqu'un vide-greniers y a été organisé. Il ne nous reste plus qu'à regagner nos pénates heureux de cette belle journée passée ensemble.

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