Notre amie Geneviève a eu une bonne idée pour occuper notre dimanche, une balade à "vélorail" du côté de Saint-Maximin. Un groupe d'amoureux du rail s'est regroupé en fédération pour exploiter les lignes de chemin de fer françaises désaffectées par une activité originale, le parcours d'un tronçon choisi en draisienne à pédales. Nous allons parcourir quelques pittoresques kilomètres entre Pourcieux et Saint-Maximin, aller et retour, sur l'ancienne voie de Carnoules à Gardannes. Nous sommes une trentaine à participer à cette activité.
L'arrivée sur Pourcieux ne se fait pas dans les meilleures conditions. Un de ces traditionnels vide-grenier de printemps a été organisé dans le village. Il y règne une brave pagaille et la policière municipale qui est chargée de régler la circulation, est débordée par les événements. Enfin, bon an mal an, nous finissons par trouver le départ du vélorail. Et nous voila embarqués pour l'aventure. Les draisiennes doivent se suivre en respectant une certaine distance car leur système de freinage n'est pas très efficace. En ce début de parcours, les freins n'ont guère d'utilité, comme la ligne monte légèrement, nous n'avançons pas très vite. On peut même sauter en route pour prendre des photos. Il y a cinq personnes par draisienne. Je suis avec mon épouse Jacqueline, Pierrot et Jocelyne Kurtz, et enfin Andrée Lelez. Comme je viens de le dire la voie monte jusqu'à un tunnel. Ensuite commence la descente sur Saint-Maximin. Les draisiennes lestées de leurs passagers pèsent autour de 500 kilos. Leur poids crée une inertie qui, malgré le faible angle de pente, a tôt fait d'entraîner le véhicule en accélération. La vitesse peut atteindre, nous a-t-on dit, 40 km/h. C'est seulement à ce moment, que l'on comprend qu'il faille respecter une distance de sécurité.
A l'entrée de Saint-Maximin, c'est le terminus. Un employé retourne les draisiennes sur une plaque de fer qui en facilite la manœuvre. Il faut ensuite attendre que tous les vélorails soient arrivés. Pour le retour, nous choisissons avec Pierrot de prendre la draisienne de tête. Ainsi nous ne serons pas obligés de freiner dans la descente. Seulement, le revers de la médaille, c'est qu'il va falloir pédaler pour ne pas se faire rattraper par les suivants. Vu la descente que nous avons effectuée avant d'arrivée à Saint-Maximin, nous savons déjà que la montée du retour va être longue. Malgré nos efforts, nous sommes rattrapés et volontairement tamponnés par la draisienne suivante, celle de Gege notre organisatrice. Notre fierté est piquée au vif, nous redoublons d'effort pour semer nous poursuivants. Nous les distançons bientôt, ils ne nous rattraperont plus.
Je suis content de voir le tunnel, car je sais qu'une fois franchi, nous n'aurons plus besoin de pédaler, ce sera la descente jusqu'à Pourcieux que nous atteingnons vers 11h20. A tellement appuyer sur les pédales nous avons, avec nos deux poursuivants les plus proches, pris une avance considérable. Les dernières draisiennes arriveront pratiquement 40 minutes après nous. Je n'en suis pas peu fier. Ca sert d'aller travailler tous les jours à vélo.
Comme nous avons de l'avance, mon équipe décide d'aller fouiner au vide-grenier avec promesse d'être de retour pour midi. Promesse de gascon, à midi il faut les rappeler à l'ordre par téléphone car, comme je prends le relais de l'organisation de la suite de la journée, je vais servir de guide. Philippe Canion, parti en avance, s'est trompé de route et se retrouve égaré en rase campagne. Le téléphone portable chauffe. Je l'attends au point de départ. Toutes les voitures sont enfin réunies. Il faut encore aller chercher les poivrots qui se sont égayés autour d'un stand de dégustation gratuite de vin de pays. Enfin le convoi peut repartir en direction de Trets. J'ai décidé de faire une petite balade l'après-midi à Kirbon, un hameau situé au sud de la montagne de Régagnas. Après m'être paumé dans Trets et m'être aussi un peu énervé contre mon épouse, nous retrouvons enfin la bonne route. Quelques kilomètres après Trets, nous nous arrêtons dans un coin ombragé pour effectuer notre pause de midi. L'endroit est assez grand pour garer toutes nos voitures. Nous nous installons sans être trop regardants sur les quelques détritus qui jonchent le site. Vers 14h30, nous repartons pour Kirbon situé à encore 6 kilomètres. Le temps tourne doucement au gris. Nous démarrons la randonnée à partir du hameau. Deux kilomètres plus loin, il commence à pleuvoir. Gege manifeste l'envie de faire demi-tour. Je reste inflexiblement optimiste, nous ferons notre circuit quand même. Bien m'en prend, car la pluie cesse bientôt et il ne retombera pas une goutte jusqu'à notre arrivée.
Pour le retour, je conseille au gens de poursuivre la petite route jusqu'à Saint-Zacharie, puis prendre en direction de Nans et Saint-Maximin. Seulement, arrivés à Saint-Zacharie, l'absence de signalisation me fait partir dans le mauvais sens. Nous faisons demi-tour à la sortie du village, mais une seule voiture m'a suivi. Retrouvée en tête, son chauffeur prend la route du Plan-d'Aups. C'est une route minuscule qui monte par de multiples virages en direction de la Sainte-Baume. De tout le convoi initial, il ne reste que 2 voitures, celles d'Andrée, dans laquelle je suis avec Jacqueline, et celle de Jacques et Sylvie avec Domi et Claude comme passagers.
Nous suivons le chemin des écoliers. Dans les rues de Mazaugues, nous retrouvons Philippe Canion et les passagers de son véhicule attablés à un bistrot. Je ne sais pas comment il se sont retrouvés là, mystère. Nous ne nous arrêtons pas car il se fait tard et il est 19h30 lorsque nous nous retrouvons sur le parking de Giga.
Quelques sites intéressants :
L'association française de gestion des vélorails :
www.veloraildefrance.com/
Le vélorail de Pourcieux :
www.velorail83.com/
L'historique du chemin de fer de Gardanne :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ligne_Carnoules_-_Gardanne
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