C'est l'ami André qui dimanche 21 décembre nous a organisé notre dernière randonnée de l'année.
Nous sommes 15 au départ de la balade. Il fait un peu frisquet en ce début de matinée, mais le soleil est largement présent dans un ciel vierge de tout nuage.
Nous nous rendons en voiture jusqu'au parking du restaurant "l'Oursinado" un peu avant le port des Oursinières. De là, nous descendons directement sur la plage si j'ose dire, car vu la taille des grains de sable, le terme "plage" n'est pas vraiment approprié. Les mots chaos rocheux sont plus justes. Nous dirons donc la grève.
Longer le bord de mer va s'avérer une opération plutôt hasardeuse. Il faut sauter de bloc en bloc au risque de se tordre une cheville. Certains rochers sont si gros qu'il faut les escalader.
De grandes plaques plus ou moins pentues pourraient de temps à autre faciliter notre déplacement si les nombreux ruisseaux générés par les abondantes pluies de novembre ne venaient pas rendre certains passage si glissants qu'il en deviennent périlleux. Une mousse humide recouvre certaines dalles. Les semelles de nos chaussures de marche n'offrent alors plus aucune adhérence et tenter de passer sur ces traîtres mousses est la promesse d'une chute inévitable. Notre amie Nicole va en faire une douloureuse expérience qui lui laissera un poignet handicapé pour toute la journée.
Nous avançons quand même malgré ces chausse-trappes. Le spectacle est merveilleux.
Les roches ont ici pris des formes belles et étranges. La mer a creusé par endroit le grès d'une multitude de petits trous. Ailleurs on dirait que des boules de terre ocre ont été projetées sur la pierre et qu'elle s'y sont fossilisées. Mais le plus étonnant sont encore ces déroutantes formations ressemblant à des œufs au plat. J'ai cherché sur la toile au retour de la balade ce que cela pouvait être, je n'ai rien trouvé. On dirait des fossiles, mais je ne suis pas certain que s'en soient.
Au dessus de nous la falaise rouge et formée de plusieurs strates dons certaines tranchent par leur couleur grise. Il s'agit de couches de marne selon André notre géologue attitré.
Nous n'avons accompli qu'une poignée de kilomètres qu'un certain raz-le-bol commence à se faire sentir. Certains passages en varappe mettent à rude épreuve le vertige de quelques-uns de mes compagnons. Aussi au lieu dit "le Bau Rouge" André décide de nous faire regagner la petite route qui serpente à flan de colline en direction de Carqueiranne.
Pour se faire nous devons emprunter un abrupt escalier de fer.
Après une rude montée, nous nous heurtons soudain à une large plaque de contreplaqué barrant le sentier. Toujours à la suite des intempéries, le chemin a été déclaré suffisamment dangereux pour que les autorités en prohibent momentanément le passage. André bravant l'interdit, décide de passer outre l'arrêté municipal et enjambe quand même la barrière suivi de quelques téméraires. Les autres dont je fais partie choisissent de passer par un lotissement. Deux braves dames prenant pitié de nous, nous donnent le code permettant de débloquer le portail d'entrée.
Tout le monde se retrouve plus haut sur la route.
Nous n'allons pas y rester longtemps. André nous annonce que nous avons passé les difficultés et que nous pouvons redescendre sur la grève. Confiants, nous le suivons. Pourtant nous le connaissons tous, nous devrions nous méfier !
En fait la suite va s'avérer aussi pénible à parcourir que la première partie.
Un moment la falaise tombant presque directement dans la mer, nous sommes contraints de remonter par un passage assez périlleux. L'obstacle passé, André veut à nouveau redescendre sur la rive. Je l'en dissuade s'il ne veut pas subir les foudres de quelques-uns.
Donc nous empruntons un étroit sentier qui nous amène au milieu d'une propriété privée. Heureusement nous ne rencontrons personne. Mais l'accès est là aussi bloqué par un grand portail en fer forgé entouré de fils barbelés rendant tout passage impossible.
Il faut donc se frayer un chemin au travers des arbres buissonneux pour regagner la route. C'est ce que l'on appelle en langage de randonneur, une baragne. Heureusement elle n'est que de courte durée.
Nous approchons de midi et les estomacs commencent à nous le rappeler. André décide de manger au fort de la Bayarde. Il s'agit d'une des trois constructions militaires qui chapeautent les collines environnantes. Reconvertie en lieu de spectacles, tous les été y est organisé une manifestation théâtrale d'une quinzaine de jours qui commence a avoir un certain renom, le festival "Théâtre in Situ".
Hélas, nous ne sommes pas les seuls à avoir eu la
même idée. Nous y retrouvons un important groupe de marcheurs qui pour l'occasion ont tous ornés leur tête d'un seyant bonnet de Père Noël. Les adhérents d'un club de dresseurs de chiens se sont aussi donnés rendez-vous sur l'esplanade où nous avions décidé de nous poser. Nous sommes donc contraints de nous éloigner un peu si nous voulons profiter d'une relative tranquillité.
Le chemin du retour s'effectue sur les crêtes nous faisant passer par le fort de la Colle Noire puis celui de la Gavaresse. Puis nous replongeons en direction du parking où nous avons laissé nos véhicules. Il est 16 heures lorsque nous
y arrivons ce qui nous laisse le temps d'aller ensemble boire un pot de l'amitié dans un café de bord de mer à la plage de la Garonne.
Tout en sirotant ma bière, je me dis que nous avons une chance énorme de pouvoir vivre ici, dans ce beau département du Var. Alors que partout ailleurs la France subit la pluie et les frimas de cet hiver qui débute, j'ai randonné en tee shirt pratiquement toute la journée sous un ciel d'azur, sans à aucun moment ressentir le froid.
J'ai créé ce blog pour parler des sujets qui m'interpellent et pour publier des photos des randonnées que je fais avec Les Amis de la Nature de la section "LA PLAINE DU COUDON"
26 décembre, 2014
06 octobre, 2014
RETOUR DU CHEMIN DE SAINT JACQUES
Et voilà, me voici de retour du chemin de Saint Jacques de Compostelle.
Il m'a fallu un mois pour accomplir les 730 km qui séparent Le Puy en Velay de Saint Jean Pied de Port.
J'étais parti avec plein d'idées préconçues. J'imaginais avec mon ego sur-développé accomplir un exploit. Mes rencontres se chargèrent de rabattre singulièrement ma fierté. J'ai vu des gens beaucoup plus âgés que moi venir de plus loin et aller jusqu'à Saint Jacques.
Bien-sûr, on rencontre aussi des touristes. Ceux-là portent un sac minuscule et se font transporter à l'étape un monceau d'affaires inutiles. En général, ils marchent en groupe et n'accomplissent que des segments du chemin ne dépassant guère une à deux semaines. Ces derniers n'ont rien compris à l'esprit du chemin.
Le vrai pèlerin marche seul. Je pourrais citer beaucoup de personnes ayant accompli un exploit autre que le mien. Ce jeune suisse allemand par exemple, rencontré sur le causse de Limogne. Handicapé par une maladie dégénérative, il est parti de Suisse à pieds pour rejoindre la via Podiensis au Puy. Au bout d'une semaine de marche, il s'est rendu compte qu'il n'y arriverait pas ainsi. Qu'à cela ne tienne, il a fait demi-tour, est rentré chez lui et est aussitôt reparti avec son vtt. Un autre exemple, Eva, une jeune allemande rencontrée dans la deuxième partie de mon voyage. Elle venait du lac de Constance en Allemagne et a mis déjà un mois pour aller au Puy. Et elle se rendait à Santiago. Elle n'était pas la seule. Au début du pays basque, j'ai rencontré une dame d'un certain âge, qui elle revenait de Saint Jacques à Pieds comme au moyen-âge. Elle avait commencé son voyage début mai et avait déjà parcouru plus de 2000 km. Alors qu'étais-je moi avec mes 730 petits kilomètres.
Quelles leçons dois-je retirer de mon voyage outre l'humilité? D'abord, le GR65 n'est pas un GR comme les autres. C'est en premier lieu un chemin de rencontres. S'il en est ainsi c'est tout d'abord parce que pratiquement tout le monde va dans le même sens et se trouve dans ce que je qualifierais "la même galère". Tout cela facilite les rapprochements. Les motivations qui animent les pèlerins permettent aussi d'avoir des relations profondes.
Je garde encore des contacts étroits avec des personnes que je n'ai côtoyées après tout que quelques jours, Margot et Magda par exemple. Nous les avions rencontré le premier jour de notre voyage lorsque je marchais encore avec Gérard, et avons fait route de concert durant 4 à 5 jours. Je les appelais "mes polonaises". La belle Margot, cinq minutes après que nous ayons fait connaissance me débarrassait déjà d'une partie de mon trop lourd chargement. Pourtant, elle portait elle-même un poids conséquent. J'avais l'impression d'avoir rencontré des anges. Durant tout le trajet effectué avec elles, j'ai eu la sensation d'être porté par leur enthousiasme et leur gaieté. La séparation fut d'autant plus douloureuse. Malheureusement leurs vacances tiraient à leur fin, elle devaient rentrer à Paris reprendre le travail. Nous nous sommes quittés à Saint-Chély d'Aubrac. Pourtant durant tout le reste de mon voyage, elles ont quotidiennement gardé le contact avec moi, soit par téléphone, soit par SMS.
Plus loin, à Figeac lorsque après son malaise Gérard a décidé d'abandonner le chemin, j'avais pris la décision de continuer seul. Je retrouvai alors quatre jeunes suisses allemandes que j'avais déjà aperçues au gîte de Conques. Lorsqu'elles me virent solitaire le soir au gîte de Cajarc, elles m'invitèrent spontanément à partager leur repas. Il n'en fallait pas plus pour sceller une nouvelle amitié. Comme avec "mes polonaises", je fis un bout de chemin en compagnie de "mes suisses allemandes." j'avais lié sympathie tout naturellement avec la petite Kristin qui parlait le mieux français. Sur le chemin, nous chantions ensemble des chansons de Maxime le Forestier, de Joe Dassin et bien d'autres, et nous nous racontions notre vie. Kristin avait à peine la trentaine. J'ai eu l'impression que durant ces quelques précieux instants, nos différences d'âges étaient abolies.
Et puis, il y a eu Roger le niçois, Jean-Pierre qui marchait malgré une valve au cœur, Annika une autre suisse, René le québécois (on ne dit pas canadien, ça les vexe), et ces 4 autres québécois, le père de 75 ans et deux de ces enfants adoptés, ainsi que son petit-fils, qui portaient les cendres d'un troisième enfant mort prématurément pour aller les répandre dans la montagne entre Saint Jean et Roncevaux.
Je pourrais encore en citer bien d'autres. Chaque fois, ces rencontres furent pour moi d'une grande richesse.
Je vais parler à présent un peu du chemin. Tous ceux qui m'ont suivi de loin imaginent le trajet parcouru dans sa globalité. Mais lorsque l'on effectue soi-même ce parcours, on l'envisage complètement différemment. On ne voit en fait que ce que l'on peut accomplir dans la journée. Les distances se limitent à l'étape journalière. Le lendemain est un autre jour. Ce n'est que lorsqu'on fait le cumul des étapes que l'on se rend compte de la distance parcourue. Mais elle semble virtuelle. On n’appréhende réellement l'ensemble du chemin que par le souvenir des paysages traversés.
Les bobos ! Les principaux évidemment sont les ampoules et les tendinites assez fréquentes sur le chemin. Ces dernières sont souvent dues à un manque d'hydratation. Les ampoules elles restent un mystère. Il n'y a pas vraiment de raisons précises d'en avoir. Les chaussures peuvent être responsables de leurs apparitions mais pas seulement. Il faut éviter au départ les chaussures neuves. La forme des pieds et leur sensibilité peuvent être une autre cause, mais il n'y a pas de science exacte. Certains ont des ampoules, d'autres pas. Pour ma part, j'ai eu de la chance, je faisais partie de ceux qui n'en n'ont pas.
Ensuite, il y a les autres douleurs. Ces dernières vont et viennent, évoluent et changent d'endroit au court des jours et même au cours d'une même journée. Le corps, merveilleux instrument, s'adapte rapidement au poids du sac et aux maux qu'il occasionne.
Maintenant l'outil indispensable de tout bon pèlerin, la bible du GR65, c'est le MIAM MIAM DODO. On trouve toutes les informations utiles sur ce livre : les hébergements, les distances entre ces hébergements, les services utiles (distribanques, postes, épiceries, médecins, boulangerie, points d'eau, restos...) C'est l'outil indispensable. Il fournit en outre des conseils avisés que j'aurais moi-même dû lire avec plus d'attention avant mon départ, cela m'aurait évité pas mal de désagréments. Ce livre permet de réserver à l'avance ses hébergements. Certains le font à l'ancienne et ne réservent rien. Certains gîtes gardent des places libres pour ces gens là, mais hélas pas tous. Il est donc plus prudent de réserver un à deux gîtes d'avance, ce qui évite de se voir refouler et être obligé de faire des kilomètres supplémentaires ou de payer des chambres d'hôte au prix fort. Il faut savoir que le chemin est devenu un business. Il reste bien-sûr des gîtes qui gardent l'esprit pèlerin. Ils sont souvent tenus par d'anciens pèlerins d'ailleurs. Globalement, nous sommes plutôt bien reçus.
Alors, pourquoi ne tenteriez-vous pas vous même l'aventure ? Elle est à portée de pratiquement tout le monde. Je ne suis pas un héros et je l'ai quand même fait, et seul sur la moitié du chemin, chose que je n'aurais même pas imaginée il y a six mois.
Il reste que le chemin de Compostelle vaut tous les régimes "Weight watcher" du monde. J'ai perdu en un mois 8 kg ! Et je ne me suis jamais privé de manger. Dans les gîtes, les menus sont copieux.
Alors, à bon entendeur, salut !
Remerciements :
Christian Plancot qui a suivi mon chemin au jour le jour, informant quotidiennement les adhérents de mon avancée.
Gérard Desseigne mon compagnon de voyage durant les 15 premiers jours, celui qui m'a mis sur les rails.
Jacqueline mon épouse dont les appels téléphoniques journaliers ont contribué à maintenir mon moral.
Toutes les personnes qui ont fait un bout de chemin avec moi. Je ne les citerai pas de peur d'en oublier.
Enfin les adhérents de mon association, et particulièrement ceux qui m'ont envoyé leurs encouragements durant mon voyage.
Il m'a fallu un mois pour accomplir les 730 km qui séparent Le Puy en Velay de Saint Jean Pied de Port.
J'étais parti avec plein d'idées préconçues. J'imaginais avec mon ego sur-développé accomplir un exploit. Mes rencontres se chargèrent de rabattre singulièrement ma fierté. J'ai vu des gens beaucoup plus âgés que moi venir de plus loin et aller jusqu'à Saint Jacques.
Bien-sûr, on rencontre aussi des touristes. Ceux-là portent un sac minuscule et se font transporter à l'étape un monceau d'affaires inutiles. En général, ils marchent en groupe et n'accomplissent que des segments du chemin ne dépassant guère une à deux semaines. Ces derniers n'ont rien compris à l'esprit du chemin.
Le vrai pèlerin marche seul. Je pourrais citer beaucoup de personnes ayant accompli un exploit autre que le mien. Ce jeune suisse allemand par exemple, rencontré sur le causse de Limogne. Handicapé par une maladie dégénérative, il est parti de Suisse à pieds pour rejoindre la via Podiensis au Puy. Au bout d'une semaine de marche, il s'est rendu compte qu'il n'y arriverait pas ainsi. Qu'à cela ne tienne, il a fait demi-tour, est rentré chez lui et est aussitôt reparti avec son vtt. Un autre exemple, Eva, une jeune allemande rencontrée dans la deuxième partie de mon voyage. Elle venait du lac de Constance en Allemagne et a mis déjà un mois pour aller au Puy. Et elle se rendait à Santiago. Elle n'était pas la seule. Au début du pays basque, j'ai rencontré une dame d'un certain âge, qui elle revenait de Saint Jacques à Pieds comme au moyen-âge. Elle avait commencé son voyage début mai et avait déjà parcouru plus de 2000 km. Alors qu'étais-je moi avec mes 730 petits kilomètres.
Quelles leçons dois-je retirer de mon voyage outre l'humilité? D'abord, le GR65 n'est pas un GR comme les autres. C'est en premier lieu un chemin de rencontres. S'il en est ainsi c'est tout d'abord parce que pratiquement tout le monde va dans le même sens et se trouve dans ce que je qualifierais "la même galère". Tout cela facilite les rapprochements. Les motivations qui animent les pèlerins permettent aussi d'avoir des relations profondes.
Je garde encore des contacts étroits avec des personnes que je n'ai côtoyées après tout que quelques jours, Margot et Magda par exemple. Nous les avions rencontré le premier jour de notre voyage lorsque je marchais encore avec Gérard, et avons fait route de concert durant 4 à 5 jours. Je les appelais "mes polonaises". La belle Margot, cinq minutes après que nous ayons fait connaissance me débarrassait déjà d'une partie de mon trop lourd chargement. Pourtant, elle portait elle-même un poids conséquent. J'avais l'impression d'avoir rencontré des anges. Durant tout le trajet effectué avec elles, j'ai eu la sensation d'être porté par leur enthousiasme et leur gaieté. La séparation fut d'autant plus douloureuse. Malheureusement leurs vacances tiraient à leur fin, elle devaient rentrer à Paris reprendre le travail. Nous nous sommes quittés à Saint-Chély d'Aubrac. Pourtant durant tout le reste de mon voyage, elles ont quotidiennement gardé le contact avec moi, soit par téléphone, soit par SMS.
Plus loin, à Figeac lorsque après son malaise Gérard a décidé d'abandonner le chemin, j'avais pris la décision de continuer seul. Je retrouvai alors quatre jeunes suisses allemandes que j'avais déjà aperçues au gîte de Conques. Lorsqu'elles me virent solitaire le soir au gîte de Cajarc, elles m'invitèrent spontanément à partager leur repas. Il n'en fallait pas plus pour sceller une nouvelle amitié. Comme avec "mes polonaises", je fis un bout de chemin en compagnie de "mes suisses allemandes." j'avais lié sympathie tout naturellement avec la petite Kristin qui parlait le mieux français. Sur le chemin, nous chantions ensemble des chansons de Maxime le Forestier, de Joe Dassin et bien d'autres, et nous nous racontions notre vie. Kristin avait à peine la trentaine. J'ai eu l'impression que durant ces quelques précieux instants, nos différences d'âges étaient abolies.
Et puis, il y a eu Roger le niçois, Jean-Pierre qui marchait malgré une valve au cœur, Annika une autre suisse, René le québécois (on ne dit pas canadien, ça les vexe), et ces 4 autres québécois, le père de 75 ans et deux de ces enfants adoptés, ainsi que son petit-fils, qui portaient les cendres d'un troisième enfant mort prématurément pour aller les répandre dans la montagne entre Saint Jean et Roncevaux.
Je pourrais encore en citer bien d'autres. Chaque fois, ces rencontres furent pour moi d'une grande richesse.
Je vais parler à présent un peu du chemin. Tous ceux qui m'ont suivi de loin imaginent le trajet parcouru dans sa globalité. Mais lorsque l'on effectue soi-même ce parcours, on l'envisage complètement différemment. On ne voit en fait que ce que l'on peut accomplir dans la journée. Les distances se limitent à l'étape journalière. Le lendemain est un autre jour. Ce n'est que lorsqu'on fait le cumul des étapes que l'on se rend compte de la distance parcourue. Mais elle semble virtuelle. On n’appréhende réellement l'ensemble du chemin que par le souvenir des paysages traversés.
Les bobos ! Les principaux évidemment sont les ampoules et les tendinites assez fréquentes sur le chemin. Ces dernières sont souvent dues à un manque d'hydratation. Les ampoules elles restent un mystère. Il n'y a pas vraiment de raisons précises d'en avoir. Les chaussures peuvent être responsables de leurs apparitions mais pas seulement. Il faut éviter au départ les chaussures neuves. La forme des pieds et leur sensibilité peuvent être une autre cause, mais il n'y a pas de science exacte. Certains ont des ampoules, d'autres pas. Pour ma part, j'ai eu de la chance, je faisais partie de ceux qui n'en n'ont pas.
Ensuite, il y a les autres douleurs. Ces dernières vont et viennent, évoluent et changent d'endroit au court des jours et même au cours d'une même journée. Le corps, merveilleux instrument, s'adapte rapidement au poids du sac et aux maux qu'il occasionne.
Maintenant l'outil indispensable de tout bon pèlerin, la bible du GR65, c'est le MIAM MIAM DODO. On trouve toutes les informations utiles sur ce livre : les hébergements, les distances entre ces hébergements, les services utiles (distribanques, postes, épiceries, médecins, boulangerie, points d'eau, restos...) C'est l'outil indispensable. Il fournit en outre des conseils avisés que j'aurais moi-même dû lire avec plus d'attention avant mon départ, cela m'aurait évité pas mal de désagréments. Ce livre permet de réserver à l'avance ses hébergements. Certains le font à l'ancienne et ne réservent rien. Certains gîtes gardent des places libres pour ces gens là, mais hélas pas tous. Il est donc plus prudent de réserver un à deux gîtes d'avance, ce qui évite de se voir refouler et être obligé de faire des kilomètres supplémentaires ou de payer des chambres d'hôte au prix fort. Il faut savoir que le chemin est devenu un business. Il reste bien-sûr des gîtes qui gardent l'esprit pèlerin. Ils sont souvent tenus par d'anciens pèlerins d'ailleurs. Globalement, nous sommes plutôt bien reçus.
Alors, pourquoi ne tenteriez-vous pas vous même l'aventure ? Elle est à portée de pratiquement tout le monde. Je ne suis pas un héros et je l'ai quand même fait, et seul sur la moitié du chemin, chose que je n'aurais même pas imaginée il y a six mois.
Il reste que le chemin de Compostelle vaut tous les régimes "Weight watcher" du monde. J'ai perdu en un mois 8 kg ! Et je ne me suis jamais privé de manger. Dans les gîtes, les menus sont copieux.
Alors, à bon entendeur, salut !
Remerciements :
Christian Plancot qui a suivi mon chemin au jour le jour, informant quotidiennement les adhérents de mon avancée.
Gérard Desseigne mon compagnon de voyage durant les 15 premiers jours, celui qui m'a mis sur les rails.
Jacqueline mon épouse dont les appels téléphoniques journaliers ont contribué à maintenir mon moral.
Toutes les personnes qui ont fait un bout de chemin avec moi. Je ne les citerai pas de peur d'en oublier.
Enfin les adhérents de mon association, et particulièrement ceux qui m'ont envoyé leurs encouragements durant mon voyage.
16 juillet, 2014
LE CHEMIN DE SAINT-JACQUES... L'AVENTURE AU BOUT DU SENTIER !
En tant que randonneur, il fallait bien que je le fasse un jour... Et bien j'y suis presque ! Si tout se passe bien le voyage devrait commencer le 29 Août prochain.
Deux paramètres importants étaient exigés pour accomplir cette aventure, disposer du temps nécessaire et trouver un compagnon de voyage.
Curieusement, ces deux éléments se sont présentés à moi pratiquement en même temps. Je m'explique...
Un ami, Pierre Kurtz pour ne pas le nommer, m'a fait part un jour de son projet d'accomplir le chemin de Saint-Jacques de Compostelle par la voie d'Arles.
Je lui ai alors dit que j'étais intéressé, mais pas dans l'immédiat car je ne disposais pas des trois mois nécessaires pour venir à bout des quelques 1500 km du parcours. Lui non-plus d'ailleurs, nos obligations professionnelles ne nous auraient accordé que trois semaines, voire un mois maximum. Donc le projet a été remis aux calendes grecques. Et je dois avouer que je n'étais alors pas trop mécontent, car jusqu'à ce jour, je n'ai jamais effectué une telle distance à pieds, et pour cause... En serais-je capable ? Ma randonnée la plus longue fut un trek de 250 km dans le désert marocain effectué il y a un peu plus de deux ans. La prudence exigerait donc d'avoir, dans un premier temps, des prétentions plus modérées, afin de savoir si nous avions l'un et l'autre les capacités physiques de réaliser un tel trajet.
Bien-sûr, pour ma part, pratiquant la randonnée plutôt assidûment, je pense disposer des meilleurs atouts pour y parvenir. Mais d'un autre côté, je ne rajeunis pas, il faut être objectif. Il faut battre le fer tant qu'il est chaud. Il me fallait une opportunité, et elle arrivée comme une fleur.
Début janvier de cette année, j'ai eu le bonheur, après une longue vie de labeur... Pas les dix dernières années à la mairie de Toulon, il ne faut pas exagérer! J'ai eu le bonheur dis-je de pouvoir faite valoir mes droits à une retraite juste et méritée. Du coup je disposais du premier paramètre indiqué plus haut, la disponibilité. Et par un heureux hasard de circonstances, c'est cette même nouvelle disponibilité qui me permit de trouver le deuxième élément indispensable au projet, un compagnon de voyage.
Dès janvier, j'ai pu commencer à effectuer les randonnées organisées le jeudi par notre section des Amis de la Nature. C'est au cours d'une de ces sorties que j'ai rencontré Gérard, un nouvel adhérent qui justement ne randonne que le jeudi. Nous avons sympathisé et, je ne sais pas comment le sujet est venu sur le tapis, nous avons parlé des chemins de Saint-Jacques. Quelle ne fut pas ma surprise d'apprendre de sa bouche qu'il avait lui-même le projet d'effectuer une partie du trajet. Mais à la différence de Pierrot, Gérard était beaucoup plus avancé dans la préparation de l'aventure. Des dates avaient été déterminées et il disposait déjà de sa crédence, document indispensable à tout bon pèlerin de Saint Jacques. Il me fit en outre part de son intention d'effectuer son voyage seul. Je ne lui cachai pas que je trouvais cela très courageux de sa part, j'irais même jusqu'à dire téméraire. Mais très optimiste, mon nouvel ami me dit alors qu'on était jamais seul sur les chemins de Santiago, on n'y faisait de nombreuses rencontres. Je lui rétorquai alors qu'on pouvait aussi en faire de mauvaises.
Je ne me suis pas avancé plus loin dans cette première conversation, mais une petite idée trottait déjà dans ma tête. Mais je devais m'assurer dans un premier temps que mon épouse adorée ne verrait pas d'un trop mauvais œil le fait que je puisse envisager de partir pour plus d'un mois. Vous me connaissez, la diplomatie fait partie d'une de mes très rares qualités (comme dirait un certain Robert.) Aussi m'y pris-je avec des gants pour amener le sujet en douceur. Je parlai d'abord à Jacqueline de ce nouvel adhérent dont elle connaissait l'épouse qui travaille elle-aussi en mairie. Puis j'amenai la conversation avec beaucoup de délicatesse sur le sujet qui m'intéressait, le fameux chemin de Saint-Jacques en prétextant que laisser partir ainsi quelqu'un tout seul sur des chemins infestés sans doute de brigands assoiffés de sang relevait de la non-assistance à personne en danger. Je ne sais pas si Jacqueline goba mes balivernes ou si la perspective de ne pas m'avoir dans ses pattes durant toute cette longue période dicta son accord, je ne préfère pas le savoir, j'aurais trop peur de connaître la réponse.
Cette première étape accomplie, il me restait à savoir si Gérard serait d'accord que je l'accompagne. En aucun cas je ne désirais imposer ma présence. Je ne voulais surtout pas qu'il accepte par gentillesse, mais qu'au fond de lui-même il préfère rester seul. Aussi le jeudi suivant, tout comme avec Jacqueline, je procédai par touches, comme à la pêche, il me le pardonnera, nous pourrions appeler ça du tact. Je lui dis entre deux que, enfin bon, ça ne me déplairait pas de faire un truc comme ça, d'autant que je suis disponible à présent !
Sa réaction dépassa mes espérances. Il parut immédiatement enchanté de ma proposition et ce qui l'instant d'avant n'était encore qu'une hypothétique éventualité passa en une seconde au stade de projet.
Ce projet, il est temps d'en parler à présent. Gérard s'est beaucoup renseigné pour choisir son itinéraire et la période la plus favorable pour le réaliser. Il a donc choisi la "VIA PODENSIS" qui veut dire en latin le chemin du Puy. Il s'agit d'un des plus anciens chemins de Compostelle, un itinéraire historique, qui au départ du Puy en Velay permet d'atteindre la frontière espagnole au niveau de Saint Jean Pied de Port après un parcours de plus de 730 km. C'est donc ce tronçon que nous allons modestement tenter d'accomplir. Nous avons décidé de le faire en septembre, une des meilleures périodes sinon la meilleure de l'année. Le temps est encore beau et les sentiers sont beaucoup moins encombrés. Pour des raisons pratiques, nous avons choisi le camping qui ne nécessite pas de réservations nous contraignant à respecter un planning d'étapes strict.
Comme je l'ai dit plus haut, nous comptons rejoindre Le Puy, notre point de départ, le vendredi 29 Août par la voie ferroviaire. L'itinéraire suit jusqu'au bout le GR65. Ce dernier à été tronçonné en 32 étapes qui sont données à titre indicatif. En général, le pèlerin respecte les 6 ou 7 premières étapes avant de moduler les autres. Dès le début, avec Gérard, nous nous sommes mis d'accord pour le prendre "cool". Nous avons le temps, nous ne courrons pas. Nous nous accorderons certainement des étapes de repos.
Le GR65 part donc du Puy en Velay. Il traverse l'Aubrac avant d'atteindre Conques, Villefranche de Rouergue et Cahors. Puis il traverse la Garonne au niveau de Moissac et rejoint le pays basque par Condom et Aire sur Adour. Notre aventure devrait se terminer, si tout se passe bien, à Saint-Jean-Pied-de-Port où nous devrions théoriquement être attendus. En effet, Valérie, une cousine de Jacqueline habite dans la région et s'est gentiment proposée avant même que je lui demande de nous accueillir et nous mener à Biarritz où nous prendrons le train pour regagner nos foyers.
Enfin, et pour terminer, nous allons bénéficier de l'assistance de mon ami Christian Plancot qui s'est proposé de suivre notre périple à distance. Je lui ai transmis les cartes de notre itinéraire et je compte lui signaler chaque soir notre position soit par SMS soit par mail grâce à ma tablette numérique lorsque nous pourrons disposer de points WIFI. Il se chargera ensuite de tenir informés les adhérents de l'association des progrès de notre avancée. Il s'est en outre proposé de venir nous chercher si un problème venait à nous arriver au cours de notre voyage. Je l'en remercie encore.
Donc, je croise les doigts, dans un peu plus d'un mois, l'aventure devrait commencer. Je suis excité comme un gamin !
Deux paramètres importants étaient exigés pour accomplir cette aventure, disposer du temps nécessaire et trouver un compagnon de voyage.
Curieusement, ces deux éléments se sont présentés à moi pratiquement en même temps. Je m'explique...
Un ami, Pierre Kurtz pour ne pas le nommer, m'a fait part un jour de son projet d'accomplir le chemin de Saint-Jacques de Compostelle par la voie d'Arles.
Je lui ai alors dit que j'étais intéressé, mais pas dans l'immédiat car je ne disposais pas des trois mois nécessaires pour venir à bout des quelques 1500 km du parcours. Lui non-plus d'ailleurs, nos obligations professionnelles ne nous auraient accordé que trois semaines, voire un mois maximum. Donc le projet a été remis aux calendes grecques. Et je dois avouer que je n'étais alors pas trop mécontent, car jusqu'à ce jour, je n'ai jamais effectué une telle distance à pieds, et pour cause... En serais-je capable ? Ma randonnée la plus longue fut un trek de 250 km dans le désert marocain effectué il y a un peu plus de deux ans. La prudence exigerait donc d'avoir, dans un premier temps, des prétentions plus modérées, afin de savoir si nous avions l'un et l'autre les capacités physiques de réaliser un tel trajet.
Bien-sûr, pour ma part, pratiquant la randonnée plutôt assidûment, je pense disposer des meilleurs atouts pour y parvenir. Mais d'un autre côté, je ne rajeunis pas, il faut être objectif. Il faut battre le fer tant qu'il est chaud. Il me fallait une opportunité, et elle arrivée comme une fleur.
Début janvier de cette année, j'ai eu le bonheur, après une longue vie de labeur... Pas les dix dernières années à la mairie de Toulon, il ne faut pas exagérer! J'ai eu le bonheur dis-je de pouvoir faite valoir mes droits à une retraite juste et méritée. Du coup je disposais du premier paramètre indiqué plus haut, la disponibilité. Et par un heureux hasard de circonstances, c'est cette même nouvelle disponibilité qui me permit de trouver le deuxième élément indispensable au projet, un compagnon de voyage.
Dès janvier, j'ai pu commencer à effectuer les randonnées organisées le jeudi par notre section des Amis de la Nature. C'est au cours d'une de ces sorties que j'ai rencontré Gérard, un nouvel adhérent qui justement ne randonne que le jeudi. Nous avons sympathisé et, je ne sais pas comment le sujet est venu sur le tapis, nous avons parlé des chemins de Saint-Jacques. Quelle ne fut pas ma surprise d'apprendre de sa bouche qu'il avait lui-même le projet d'effectuer une partie du trajet. Mais à la différence de Pierrot, Gérard était beaucoup plus avancé dans la préparation de l'aventure. Des dates avaient été déterminées et il disposait déjà de sa crédence, document indispensable à tout bon pèlerin de Saint Jacques. Il me fit en outre part de son intention d'effectuer son voyage seul. Je ne lui cachai pas que je trouvais cela très courageux de sa part, j'irais même jusqu'à dire téméraire. Mais très optimiste, mon nouvel ami me dit alors qu'on était jamais seul sur les chemins de Santiago, on n'y faisait de nombreuses rencontres. Je lui rétorquai alors qu'on pouvait aussi en faire de mauvaises.
Je ne me suis pas avancé plus loin dans cette première conversation, mais une petite idée trottait déjà dans ma tête. Mais je devais m'assurer dans un premier temps que mon épouse adorée ne verrait pas d'un trop mauvais œil le fait que je puisse envisager de partir pour plus d'un mois. Vous me connaissez, la diplomatie fait partie d'une de mes très rares qualités (comme dirait un certain Robert.) Aussi m'y pris-je avec des gants pour amener le sujet en douceur. Je parlai d'abord à Jacqueline de ce nouvel adhérent dont elle connaissait l'épouse qui travaille elle-aussi en mairie. Puis j'amenai la conversation avec beaucoup de délicatesse sur le sujet qui m'intéressait, le fameux chemin de Saint-Jacques en prétextant que laisser partir ainsi quelqu'un tout seul sur des chemins infestés sans doute de brigands assoiffés de sang relevait de la non-assistance à personne en danger. Je ne sais pas si Jacqueline goba mes balivernes ou si la perspective de ne pas m'avoir dans ses pattes durant toute cette longue période dicta son accord, je ne préfère pas le savoir, j'aurais trop peur de connaître la réponse.
Cette première étape accomplie, il me restait à savoir si Gérard serait d'accord que je l'accompagne. En aucun cas je ne désirais imposer ma présence. Je ne voulais surtout pas qu'il accepte par gentillesse, mais qu'au fond de lui-même il préfère rester seul. Aussi le jeudi suivant, tout comme avec Jacqueline, je procédai par touches, comme à la pêche, il me le pardonnera, nous pourrions appeler ça du tact. Je lui dis entre deux que, enfin bon, ça ne me déplairait pas de faire un truc comme ça, d'autant que je suis disponible à présent !
Sa réaction dépassa mes espérances. Il parut immédiatement enchanté de ma proposition et ce qui l'instant d'avant n'était encore qu'une hypothétique éventualité passa en une seconde au stade de projet.
Ce projet, il est temps d'en parler à présent. Gérard s'est beaucoup renseigné pour choisir son itinéraire et la période la plus favorable pour le réaliser. Il a donc choisi la "VIA PODENSIS" qui veut dire en latin le chemin du Puy. Il s'agit d'un des plus anciens chemins de Compostelle, un itinéraire historique, qui au départ du Puy en Velay permet d'atteindre la frontière espagnole au niveau de Saint Jean Pied de Port après un parcours de plus de 730 km. C'est donc ce tronçon que nous allons modestement tenter d'accomplir. Nous avons décidé de le faire en septembre, une des meilleures périodes sinon la meilleure de l'année. Le temps est encore beau et les sentiers sont beaucoup moins encombrés. Pour des raisons pratiques, nous avons choisi le camping qui ne nécessite pas de réservations nous contraignant à respecter un planning d'étapes strict.
Comme je l'ai dit plus haut, nous comptons rejoindre Le Puy, notre point de départ, le vendredi 29 Août par la voie ferroviaire. L'itinéraire suit jusqu'au bout le GR65. Ce dernier à été tronçonné en 32 étapes qui sont données à titre indicatif. En général, le pèlerin respecte les 6 ou 7 premières étapes avant de moduler les autres. Dès le début, avec Gérard, nous nous sommes mis d'accord pour le prendre "cool". Nous avons le temps, nous ne courrons pas. Nous nous accorderons certainement des étapes de repos.
Le GR65 part donc du Puy en Velay. Il traverse l'Aubrac avant d'atteindre Conques, Villefranche de Rouergue et Cahors. Puis il traverse la Garonne au niveau de Moissac et rejoint le pays basque par Condom et Aire sur Adour. Notre aventure devrait se terminer, si tout se passe bien, à Saint-Jean-Pied-de-Port où nous devrions théoriquement être attendus. En effet, Valérie, une cousine de Jacqueline habite dans la région et s'est gentiment proposée avant même que je lui demande de nous accueillir et nous mener à Biarritz où nous prendrons le train pour regagner nos foyers.
Enfin, et pour terminer, nous allons bénéficier de l'assistance de mon ami Christian Plancot qui s'est proposé de suivre notre périple à distance. Je lui ai transmis les cartes de notre itinéraire et je compte lui signaler chaque soir notre position soit par SMS soit par mail grâce à ma tablette numérique lorsque nous pourrons disposer de points WIFI. Il se chargera ensuite de tenir informés les adhérents de l'association des progrès de notre avancée. Il s'est en outre proposé de venir nous chercher si un problème venait à nous arriver au cours de notre voyage. Je l'en remercie encore.
Donc, je croise les doigts, dans un peu plus d'un mois, l'aventure devrait commencer. Je suis excité comme un gamin !
20 mai, 2014
LES MAMIES DE LA NATURE
Une étrange maladie sévit dans notre section.
Elle touche essentiellement les femmes et porte un nom curieux : la mamiose ou granmèrite.
Les symptômes sont apparus en début d'année et ont ont touché une première personne, Dominique Housinet.
Mais l'épidémie s'est propagée et début mai, elle a fait deux nouvelles victimes, Michelle Humbert et Nicole Rubira. Un homme fait exception à la règle.
Lui aussi a été touché en mai par les mêmes symptômes, il s'agit de Robert Monthéard. Dans son cas, la maladie change de nom et devient la "papyite".
Il n'existe pas de remèdes permettant de guérir ce mal et, finalement personne ne souhaite en trouver, les victimes les premières.
Félicitation aux nouvelles grand-mères :
Quand au nouveau grand-père, je ne dispose pas encore de photos car la petite Charlotte habite loin de son vilain papy Robert qui n'a pas encore pris le temps d'aller la voir.
Elle touche essentiellement les femmes et porte un nom curieux : la mamiose ou granmèrite.
Les symptômes sont apparus en début d'année et ont ont touché une première personne, Dominique Housinet.
Mais l'épidémie s'est propagée et début mai, elle a fait deux nouvelles victimes, Michelle Humbert et Nicole Rubira. Un homme fait exception à la règle.
Lui aussi a été touché en mai par les mêmes symptômes, il s'agit de Robert Monthéard. Dans son cas, la maladie change de nom et devient la "papyite".
Il n'existe pas de remèdes permettant de guérir ce mal et, finalement personne ne souhaite en trouver, les victimes les premières.
Félicitation aux nouvelles grand-mères :
Quand au nouveau grand-père, je ne dispose pas encore de photos car la petite Charlotte habite loin de son vilain papy Robert qui n'a pas encore pris le temps d'aller la voir.
16 mai, 2014
BALADE DANS L'ESTEREL
Voila une belle idée de randonnée à effectuer en cette période printanière où la nature, pas encore écrasée par les implacables rayons du soleil méditerranéen, explose de mille couleurs ! C'est la destination qu'avait choisi notre ami Michel Flouret (celui qui marche en tête sur la première photo) pour sa première sortie en temps qu'organisateur au sein de notre section des Amis de la Nature.
Malgré la distance un peu lointaine par rapport à Toulon, nous fûmes tout de même 18 à avoir répondu présent en ce magnifique dimanche de début mai.
La première partie du trajet par l'autoroute s'effectua plutôt rapidement. L'affaire se corsa un peu par la suite. Il faut reconnaître que la route qui permet de pénétrer dans le massif de l’Esterel est assez compliquée à trouver, et ponctuée de nombreux rond-points qui compliquent encore l'orientation. Après quelques tours de manège à certaines intersections, Michel parvint enfin à nous faire arriver à destination.
Sur le parking du col de la Belle Barbe où nous démarrâmes notre marche, nous fûmes surpris pas la fraîcheur de l'air. Mais cela ne devait pas durer et nous n'allions pas tarder à faire tomber les polaires.
La première partie du parcours nous fit passer le long d'un cours d'eau à moité asséché. Puis après avoir traversé un gué, le chemin commença à doucement monter en direction de la petite route qui mène au pic d'Aurelle et au pic du cap Roux. Le paysage de garrigue autour de nous laisse à penser qu'ici les étés doivent être torrides. Seuls quelques pauvres chênes lièges aux troncs noueux ou des pins faméliques auraient pu nous apporter un peu d'ombre s'ils n'avaient pas été aussi rabougris. Mais la chaleur n'était pas accablante et nous pouvions admirer toutes les fleurs qui parsemaient les buissons bordant notre étroit sentier : la lavande stoecade et ses fleurs violettes en épi répandant leur parfum capiteux, les immortelles et leurs petits pompons jaunes vifs sentant le curry, les cistes à feuilles de sauges et leur fragiles petites fleurs d'un blanc éclatant tranchant avec le vert sombre de leurs feuilles.
En fin de matinée, nous suivîmes la route qui par quelques lacets grimpe au sommet du pic de l'Ours dont on apercevait le relais hertzien qui le domine. Michel nous fit ensuite suivre un sentier qui contourne la montagne.
Un peu de science... Le mot Esterel vient du préfixe pré-latin "ester" qui veut dire rocher escarpé ou gorge, et du latin "stérilis" à cause de la pauvreté des sols. C'est un massif porphyrique (volcanique), témoins ces magnifiques excroissances déchiquetées que nous pouvions admirer au dessus de nous. C'est la rhyolite qui leur donne cette teinte rougeâtre.
Michel choisit de nous faire pique niquer à l'extrémité d'un pointe rocheuse dominant tout le massif.
Après le repas nous rejoignîmes la route au niveau du parking d'où démarre l'accès pédestre vers le sommet du pic de l'Ours. Après avoir gravi une pente raide pour rien, nous fîmes demi-tour et après quelques hésitations, trouvâmes le GR51, que nous devions suivre pour retourner à notre point de départ. Nous en avions fini avec les montées.
De plus, le sentier suivant l'ubac de la montagne passait dans une zone assez boisée. Marcher à l'ombre fut un vrai bonheur en ce milieu d'après-midi où la chaleur s'était installée.
Nous arrivâmes enfin au creux d'un vallon au niveau de l'ancien lac de l’Écureuil aujourd'hui asséché. Malgré tout, le paysage y resplendissait de verdure. Nous croisions de plus en plus de promeneurs de tous âges.
Le retour par le fond du ravin du Mal Infernet nous parut relativement long malgré la beauté sauvage du canyon. Nous commencions à en avoir plein les pattes. Aussi, ce fut avec bonheur que nous retrouvâmes nos véhicules.
Merci encore à Michel Flouret pour cette belle randonnée.
Malgré la distance un peu lointaine par rapport à Toulon, nous fûmes tout de même 18 à avoir répondu présent en ce magnifique dimanche de début mai.
La première partie du trajet par l'autoroute s'effectua plutôt rapidement. L'affaire se corsa un peu par la suite. Il faut reconnaître que la route qui permet de pénétrer dans le massif de l’Esterel est assez compliquée à trouver, et ponctuée de nombreux rond-points qui compliquent encore l'orientation. Après quelques tours de manège à certaines intersections, Michel parvint enfin à nous faire arriver à destination.
Sur le parking du col de la Belle Barbe où nous démarrâmes notre marche, nous fûmes surpris pas la fraîcheur de l'air. Mais cela ne devait pas durer et nous n'allions pas tarder à faire tomber les polaires.
La première partie du parcours nous fit passer le long d'un cours d'eau à moité asséché. Puis après avoir traversé un gué, le chemin commença à doucement monter en direction de la petite route qui mène au pic d'Aurelle et au pic du cap Roux. Le paysage de garrigue autour de nous laisse à penser qu'ici les étés doivent être torrides. Seuls quelques pauvres chênes lièges aux troncs noueux ou des pins faméliques auraient pu nous apporter un peu d'ombre s'ils n'avaient pas été aussi rabougris. Mais la chaleur n'était pas accablante et nous pouvions admirer toutes les fleurs qui parsemaient les buissons bordant notre étroit sentier : la lavande stoecade et ses fleurs violettes en épi répandant leur parfum capiteux, les immortelles et leurs petits pompons jaunes vifs sentant le curry, les cistes à feuilles de sauges et leur fragiles petites fleurs d'un blanc éclatant tranchant avec le vert sombre de leurs feuilles.
En fin de matinée, nous suivîmes la route qui par quelques lacets grimpe au sommet du pic de l'Ours dont on apercevait le relais hertzien qui le domine. Michel nous fit ensuite suivre un sentier qui contourne la montagne.
Un peu de science... Le mot Esterel vient du préfixe pré-latin "ester" qui veut dire rocher escarpé ou gorge, et du latin "stérilis" à cause de la pauvreté des sols. C'est un massif porphyrique (volcanique), témoins ces magnifiques excroissances déchiquetées que nous pouvions admirer au dessus de nous. C'est la rhyolite qui leur donne cette teinte rougeâtre.
Michel choisit de nous faire pique niquer à l'extrémité d'un pointe rocheuse dominant tout le massif.
Après le repas nous rejoignîmes la route au niveau du parking d'où démarre l'accès pédestre vers le sommet du pic de l'Ours. Après avoir gravi une pente raide pour rien, nous fîmes demi-tour et après quelques hésitations, trouvâmes le GR51, que nous devions suivre pour retourner à notre point de départ. Nous en avions fini avec les montées.
De plus, le sentier suivant l'ubac de la montagne passait dans une zone assez boisée. Marcher à l'ombre fut un vrai bonheur en ce milieu d'après-midi où la chaleur s'était installée.
Nous arrivâmes enfin au creux d'un vallon au niveau de l'ancien lac de l’Écureuil aujourd'hui asséché. Malgré tout, le paysage y resplendissait de verdure. Nous croisions de plus en plus de promeneurs de tous âges.
Le retour par le fond du ravin du Mal Infernet nous parut relativement long malgré la beauté sauvage du canyon. Nous commencions à en avoir plein les pattes. Aussi, ce fut avec bonheur que nous retrouvâmes nos véhicules.
Merci encore à Michel Flouret pour cette belle randonnée.
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