04 février, 2008

IL PLEUT, IL PLEUT BERGERE …

Il fait plutôt beau ce dimanche matin. Mais au parking de Giga, ça se gâte. De sombres nuages montent du sud-est. Ca ne fait rien, on y croit, on n’est pas en sucre et vogue la galère. Nous sommes 25 au départ de Pignans. Pour le moment, il ne pleut pas.
Nous attaquons la montée sous les châtaigniers. Le temps se couvre de plus en plus, mais nous voyons encore quelques espaces bleus entre les nuées. Peu avant le sommet nous atteignons la célèbre source de la Glacière. Des gens viennent de loin en puiser l’eau qui a, dit-on, des vertus magiques. Le fait est que,outre sa pureté exceptionnelle, elle n’est pas calcaire. Seulement, il ne faut pas être pressé pour se servir, elle coule très lentement. Un bonhomme est déjà là d’ailleurs, en train de remplir des bombonnes en plastique. Cette fontaine a une origine curieuse. Située à 65 mètres à peine du sommet, elle coule pourtant toute l’année, même au plus fort de l’été. Pourquoi, parce qu’elle n’est pas créée par les eaux de ruissellements, mais que l’eau remonte des entrailles de la terre, suivant le principe du puits artésien. Cette eau vient, c’est à peine croyable, mais pourtant vrai, du massif alpin. Elle passe sous le couvercle calcaire imperméable des Préalpes provençales. Lorsqu’elle atteint le massif schisteux des Maures, elle n’est plus retenue en profondeur, et peut remonter en pression. Voilà le mystère de la source de la Glacière. Hélas depuis quelques années, son débit est de plus en plus faible. Serait-ce dû au phénomène de réchauffement global, peut-être …
Ce n’était pas une conférence d’André Gillet, pour une fois.
Bon, après la pose, nous attaquons la dernière montée avant le sommet et la chapelle Notre Dame de Anges. Sur un terre-plein, nous avons la surprise de découvrir quelques tentes canadiennes plus de la première fraîcheur. Il y en a même une quasiment en lambeaux. Les guitounes sont portant habitées par des scouts. Nous assistons à un rassemblement au sifflet et hurlements de bêtes. Nous voyons cela avec un certain malaise. Le côté para-curetono-militaire de ces jeunes, nous semble malsain. Enfin nous ne nous attardons pas. Nous assistons aussi à une séance photos de la toute dernière Audi effectuée par un journaliste allemand, pour une revue spécialisée anglaise. « Tallie », l’épagneul breton de Gilbert, s’interpose entre la voiture et l’appareil. Comme nous nous en excusons auprès du journaliste, il nous dit qu’au contraire, le chien rendra très bien sur la photo. Je dis à Gilbert qu’il aurait peut-être dû demander des sous pour la participation de son animal à la séance photos.
La chapelle a été entièrement rénovée. Malheureusement, une messe est en cours, et nous ne pouvons pas aller admirer la collection renommée d’ex-voto qu’elle abrite. Philippe avait initialement prévu de déjeuner ici, mais un vent frisquet balaie le sommet de la montagne, mieux vaut commencer à redescendre de l’autre côté. Il est à peine 11h30.
Donc, nous repartons. Nous nous arrêtons 150 mètres plus bas à un endroit où ne ressentons pas le vent. Le temps est très gris mais il ne pleut toujours pas. Nous commençons donc notre repas, et au moment du fromage, c’est parti, les vannes du ciel s’ouvrent subitement. Ceux dont je fais partie, qui s’étaient assis sur les rochers parce qu’il y faisait moins sombre, sont obligés de se rapatrier en catastrophe sous les arbres. C’est là que nous finissons en vitesse notre collation. Le temps de goûter à la liqueur de pommes de Michel, le nouveau venu, et celle du « Plantivore » de Claude Housinet, et nous repartons sous les capes et les parapluies.
Philippe décide devant les intempéries, de raccourcir la balade. Nous descendons une pente abrupte menant au fond d’un vallon encaissé. Un petit sentier nous fait rattraper une large piste. Quand nous arrivons au niveau du pont de l’autoroute, il ne pleut plus et le soleil refait son apparition. Afin d’éviter un pente raide, Philippe nous propose de passer sous l’autoroute et d’emprunter un autre chemin. Je le préviens que nous nous étions fait rabrouer, une fois précédente, par une mémé irascible. On y va quand même. A par quelques aboiements venant d’un immonde « cafoutcho » en contrebas, nous passons sans encombres, sauf que les derniers se font copieusement engueuler. Je n’écrirai pas ici les termes utilisés par la vieille folle, je ne voudrais pas heurter les sensibilités. Nous arrivons aux voitures, il est 15h30.
Certains décident d’aller boire un coup à Pignans. Robert avec qui je suis venu, préfère rentrer directement, pour aller voir le match de rugby à la TV.
Fin de l’épisode.