13 mars, 2011

UNE SEMAINE EN VERCORS - 1ère PARTIE : LA SORTIE 23

Samedi 26 février LA SORTIE 23


Nous sommes 14 à partir ce matin pour Les Barnoux, un hameau au nord de La Chapelle en Vercors où nous devons passer une semaine de randonnées raquettes, enfin s’il y a de neige car apparemment, j’ai regardé les webcams sur Internet, il n’y a pas le moindre flocon sur le plateau si l’on excepte la neige artificielle des stations de ski. Heureusement, nous ne partons pas tous ensemble, je n’aime pas beaucoup les convois. J’ai distribué à tous les chauffeurs l’itinéraire choisi avec comme premier point de ralliement, la sortie Nord de Sisteron ou sortie 23. Robert est parti en avance avec Pascale André pour aller chercher à Forcalqueiret son troisième passager Gilbert dit Julio mais il n’aime pas qu’on l’appelle comme ça, aussi gardez-le pour vous. Ils nous rejoindrons au point de ralliement. Francis et Christine sont déjà dans les Alpes, ils iront directement au gîte. Il reste Claude et Dominique qui ne resteront avec nous que jusqu’à mardi. Ils emmènent Jocelyne à l’aller. Jean-Claude et Pascale Gervasi prennent dans leur voiture Brigitte. Jacqueline et moi montons avec Paulo. Il n’y a donc que trois voitures au départ de chez moi vers 10h00. Le temps, sans être au grand beau, reste tout à fait correct. La bonne humeur règne au sein des troupes. Tout se passe pour le mieux jusque peu de distance avant Sisteron. Nous venons d’effectuer une pause café à l’aire d’autoroute de Manosque. Robert et ses passagers qui devaient nous suivre de près nous ont rattrapés lors de notre pause, mais comme ils ignorent que nous nous sommes arrêtés, ils sont désormais devant nous. Nous approchons donc de Sisteron lorsque Jacqueline, mon épouse reçoit un appel sur son mobile. C’est Pascale André qui nous demande de lui rappeler la sortie que Robert doit prendre car il souffre d’Alzheimer. La sortie 23 lui dit-t-on, trop tard ils viennent de passer devant. Le problème est que l’issue suivante se trouve 30 kilomètres plus loin à La Saulce fin provisoire de cette section d’autoroute. Nous nous arrêtons comme prévu au parking de la sortie 23 afin de nous concerter sur les mesures à prendre après l’étourderie de l’affreux Robert. J’envisage un moment de demander à l’ancien de reprendre l’autoroute dans l’autre sens, nous l’attendrons sagement au parking. Seulement, comme j’ai peur qu’il rate une nouvelle fois la sortie, je rappelle Pascale pour lui donner un nouvel itinéraire à partir de Gap. Nous reprenons donc la route. Après Sisteron, nous nous dirigeons vers Serres et Aspremont. Puis nous prenons la route de Die. De là nous gagnerons le plateau du Vercors par son entrée Sud, le col de Rousset.

Le temps n’est pas trop mauvais, mais il ne fait pas chaud à l’extérieur des voitures et nous n’avons pas trop envie de piqueniquer. Je propose à Paulo de chercher un petit restaurant. Nous en trouvons un au col de Cabre. Pendant le repas Jacqueline reçoit un nouvel appel de Pascale André. Il est plus de 13h00 et ils sont toujours bloqués sur l’autoroute par un embouteillage monstre avant la sortie de Tallard. Nous avons bien fait de ne pas les attendre. J’avoue que je prends un plaisir sadique à lui annoncer que pendant ce temps, nous sommes attablés bien au chaud dans un restaurant sympathique. Pascale qui pourtant ne partage pas notre repas, a du mal à le digérer. Ils vont rester bloqués plus de deux heures.

Après nous être rassasiés, nous reprenons notre route. Il est encore tôt et nous ne sommes plus très loin de Die. Aussi prenons-nous le temps de nous arrêter au Saut de la Drôme, un paysage remarquable situé justement sur notre chemin. Nous effectuons une petite balade au pied d’un gigantesque cahot de rochers, les Claps. Si vous n’avez jamais emprunté cette route, je vous la conseille, les paysages sont sauvages et splendides.

A Die, une petite erreur d’itinéraire nous fait passer par les ruelles étroites du centre ville. Puis c’est l’ascension du col de Rousset par de multiples lacets. Nous arrivons sur le plateau du Vercors où nous attendent… les nuages. Il ne nous reste qu’un quinzaine de kilomètres avant d’arriver à destination. J’avais prévu d’effectuer un arrêt pour aller visiter la grotte de la Luire, haut-lieu de la résistance, mais il se fait tard et la pluie menace aussi j’abandonne le projet. Je fais bien car je découvrirai plus tard que la grotte est fermée à la visite durant l’hiver. Nous arrivons enfin au gîte Montjoie où nous attendent déjà les Reyes. Nous nous installons dans deux appartements superposés. Les lieux sont assez vastes et ont l’air confortable. Seul bémol, comme ce gîte est plutôt prévu pour des familles, il ne dispose que d’une douche et un WC par étage. Au rez-de-chaussée, c’est le gîte « Fleur ». Y seront logés les couples Reyes, Gervasi et Housinet. A l’étage, le gîte « Loup » accueille les célibataires et un seul couple, le mien.
Nous faisons la connaissance de Charlotte, notre jeune hôtesse, son compagnon Nicolas est absent. Le temps de nous installer, arrivent les 3 égarés sous les quolibets. Je pense qu’il est inutile d’en rajouter, ils ont été largement punis de leur étourderie.

Nous nous sommes partagés entre couples et duos, l’élaboration des sept repas du soir. Comme ils doivent rester moins longtemps, les Housinet se sont proposés pour assurer la première prestation. Il s’agit d’un bœuf aux carottes que nous apprécions à sa juste valeur. Nos estomacs ont été creusés par cette journée fertile en événements. Je pense surtout aux trois étourdis qui ont sauté un repas.

A suivre …

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