17 mars, 2011

UNE SEMAINE EN VERCORS – 3ème PARTIE – DU BROUILLARD ENCORE DU BROUILLARD

Lundi 28 février.

Ce matin, il ne neige plus mais le temps reste plombé et surtout un épais et tenace brouillard enveloppe tout. Je commence à me demander quand pourrons-nous enfin effectuer une vraie randonnée raquettes à la journée. Aujourd’hui, cela me paraît encore exclus. Ce n’est pas très grave, comme de toute manière nous
avons besoin de faire des courses, surtout à la pharmacie pour Jacqueline et maintenant aussi pour moi, nous décidons ce matin de nous rendre en voitures à La Chapelle.

De retour au gîte, je pars faire un petit tour derrière la maison qui me mène sans le vouloir au niveau d’un belvédère donnant sur les Grands Goulets. Mais comme d’habitude, on n’y voit rien. Je peux juste entendre le bruit d’un torrent tumultueux monter du gouffre. Je me promets d’y revenir quand le temps sera plus clément, s’il l’est avant notre départ ce que je commence à douter malgré les prévisions météorologiques plutôt optimistes prévues pour les jours à venir.

A midi, une fois de plus, nous bivouaquons à la maison. Mais c’est décidé, cet après-midi, j’emmène mes troupes faire une balade en raquettes. J’ai choisi un circuit improvisé sur le site nordique d’Herbouilly.

Une petite route en lacets grimpe dans la forêt au départ de Saint Martin en Vercors. Plus nous montons, plus la neige se fait dense. Les arbres sont couverts d’un épais manteau blanc et, ce qui est plus inquiétant, la route commence elle aussi à se couvrir petit à petit d’une croûte de neige verglacée. Il est temps nous arrivions sur le parking du site. Le dernier kilomètre s’est effectué dans la purée de pois la plus complète.
Sur place, une mauvaise surprise nous attend. Tous les chemins praticables ont été transformés en pistes de ski de fond interdites aux raquetteurs. Mon parcours tombe à l’eau. Un grand bâtiment marque l’entrée de la station. Je pars m’y renseigner. Des pisteurs me donnent un plan des itinéraires prévus pour les raquettes. Je n’aime pas trop suivre ce genre de chemins déjà balisés, mais nous n’avons pas le choix. Nous voici partis dans la forêt. Une chance, comme la neige est récente, l’itinéraire est encore vierge de traces. Il faut être un peu fou pour aller randonner dans un tel brouillard. Heureusement, mon fidèle GPS est à poste. Il va m’être d’un grand recours. En effet, les marquages sur les arbres sont plutôt rares et ce qui dois arriver se produit, je finis par les perdre. Tant pis je continue au pif. Après avoir suivi un moment la piste de ski de fond en prenant soin de ne pas la piétiner, nous entrons de nouveau sous le couvert de arbres. Le sentier à peine visible devient magnifique. Nous passons au milieu d’un cahot d’énormes rochers tout recouverts de neige. La sente zigzague au milieu des blocs, descend dans un ravin le contourne pour remonter de l’autre côté. Ce parcours est vraiment plaisant et enchante tout le monde. Nous arrivons bientôt au refuge de Roybon. Il est temps de faire demi-tour. Je prends alors le risque de faire un peu de hors piste qui nous fait rejoindre un large chemin nous permettant de retourner à notre point de départ. Le brouillard s’est un peu levé, nous avons un meilleur aperçu des infrastructures aménagées sur le site d’Herbouilly.
Il y a un bistrot à la station. Je propose d’aller nous désaltérer, mais comme certains préfèrent rentrer tout de suite, l’idée est abandonnée. Nous retournons donc au gîte non sans avoir admirés au passage une meute de chiens de traîneaux. Se sont des samoyèdes, une race de chiens lapons venant de Russie. Ils sont très affectueux mais bruyants.

Rentrés au gîte, nous vaquons à des occupations diverses. J’ai amené des haut-parleurs avec mon ordinateur portable. J’offre à mes compagnons un apéritif dansant au rythme du Kuduro, une nouvelle danse. Joce, en experte de la discipline, prodigue gracieusement des cours. Ce soir ce sont les Reyes qui sont aux casseroles. Au menu la Polenta !

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