Vendredi 04 Mars.
Et bien oui, ce matin il fait encore beau. C’est aujourd’hui notre dernière journée sur le Vercors. Nous allons terminer notre semaine en beauté.
Nous partons pour Vassieux. J’espère que nous n’aurons pas les mêmes problèmes de stationnement que hier. Mais les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Nous trouvons facilement un coin de prairie déneigé pour gare nos voitures au bas du hameau de la Mure. Après les péripéties de la veille, je compte épargner mes camarades en leur évitant un dénivelé trop important. Nous allons suivre un sentier en direction du lieu-dit Le Château, puis nous diriger à l’Est vers le gîte d’étape les Carlines. Ensuite nous grimperons une petite ligne de crête pour basculer du côté de la vallée de Saint- Agnans d’où nous avons démarré notre randonnée d’hier. Nous suivrons ensuite une piste qui suit la pente en direction du nord jusqu’à la ferme de Fouletier. Puis par des sentiers en zigzags nous rejoindrons, je l’espère notre point de départ. Le soleil est présent mais il est un peu pâlichon. Il ne fait pas chaud. Nous démarrons notre balade en descendant vers une jolie chapelle. Nous n’avons pas pris nos raquettes, il ne semble pas qu’il y ait assez de neige. Pour éviter de perdre un nouveau traînard, j’ai demandé à Jocelyne de prendre le rôle de chien de berger, à charge pour elle de m’avertir si quelqu’un se fait distancer. Je peux ainsi me consacrer au calcul de mon itinéraire en toute quiétude. J’ai confié à Paulo qui est en tête avec moi, que je vais surveiller du coin de l’œil, et que s’il y a un problème, les coupables vont m’entendre. Ce n’est pas toujours les mêmes qui doivent se faire engueuler. Ca ne rate pas, l’incident arrive avec, ce qui est un comble, les mêmes protagonistes que la veille, Jacqueline et Joce, celle là même à qui j’ai confié le rôle de surveiller les troupes. Elles marchaient en queue de peloton et à un détour du chemin, je les vois s’arrêter toutes les deux pour aller au petit coin. Vite, je dis au reste de l’équipe de me rejoindre. Nous allons nous cacher pour leur laisser croire qu’elles nous ont perdus. Hélas, notre cachette est vite découverte, mais je mange mon pain blanc. A mon tour d’enguirlander les égarées, surtout Jocelyne qui avait la garde du groupe. Elle me dit alors qu’elle avait avertit Robert de son arrêt. Comme ce dernier est sourd, il fut mal choisi, à moins qu’il s’en soit foutu, ce qui ne m’étonnerait pas. Le fait est qu’il faut que je mette les choses au point. Je ne cherche pas à savoir qui a tort ou raison et je profite donc de l’occasion pour signaler à mes coéquipiers que la randonnée est une affaire de tous. Chacun doit surveiller ses camarades. Nous ne marchons pas comme des bœufs et il ne faut pas toujours tout mettre sur le dos du meneur qui, dans certaines occasions comme aujourd’hui pas exemple, n’a pas eu la possibilité, pour des raisons d’éloignement, de reconnaître la balade. Ce dernier doit alors se concentrer sur la route à suivre et n’a pas toujours la possibilité de vérifier aussi que tout le monde suit. Je ne cache pas qu’après la remontée de bretelles de la veille, je mange mon pain blanc.La randonnée se poursuit sans plus d’histoires. A midi nous mangeons près de la grange d’Allard.
Le retour s’effectue sans incidents. Nous finissons notre balade en passant à proximité de deux tours ruinées qui sont en fait, nous l’apprendrons plus tard, d’anciens moulins à vent. Vassieux comptait, entre le XV et XIXe siècle, huit moulins à vent en activité qui servaient au sciage des planches. Ceux que nous voyons à La Mure sont les seuls encore visibles. Ils ont fonctionné jusqu’au début du XVIIIe siècle et appartenaient à deux familles de paysans aisés qu’on appelait alors « des ménagers », les Didier et les Antoine. Le mieux conservé servit en 1944 de poste de mitrailleuse pour les SS lors des tragiques événements qui se déroulèrent ici.Puisque nous parlons de Vassieux et qu’il est encore tôt, nous décidons de nous y rendre. A proximité du musée de la résistance, nous pouvons encore voir avec émotion les carcasses de quelques planeurs ayant servi aux allemands pour attaquer le Vercors.près cet arrêt hommage, nous retournons au gîte.Jocelyne m’a demandé de l’accompagner au belvédère que j’avais découvert quelques jours auparavant. Nous nous y rendons dès notre retour. Sur le chemin nous avons la surprise de voir débouler un chamois juste devant nous. Lorsque nous arrivons au belvédère, enfin nous pouvons voir quelque chose. Malheureusement, la végétation cache un peu la vue.Le soir, nos hôtes viennent nous apporter les fromages et autres ravioles que nous avons commandés.
Ce soir, pas de corvée cuisine, nous allons au restaurant pour clôturer la semaine. On nous a conseillé l’auberge du Collet à la sortie de la Chapelle en direction du col du Rousset. Nous n’allons pas être déçus. Leurs cassolettes de ravioles sont à tomber par terre. Et le reste est du même acabit.
Nous passons une excellente soirée qui conclut bien notre séjour.
Demain, j’ai prévu un itinéraire de retour par le chemin des écoliers.
Je ne suis pas pressé de rentrer.
Pour terminer, je tiens à remercier nos hôtes, Charlotte Duprey et Nicolas Alarcon, qui ont été adorables. Ils nous ont accueillis tout simplement comme des amis de longue date. Nous ne les oublierons pas de sitôt, d’ailleurs, ils nous reverront, c’est certain.
Si vous désirez séjourner dans le Vercors, je vous conseille leur gîte. Attention, pensez-y à l’avance, ils ont souvent du monde.
En voici les coordonnées sur le web :
www.gitemontjoie.com/
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